-
Je reprends donc le calendrier publié par le président Macron pour « déconfiner » progressivement jusqu ‘au 30 juin 2021.
image geralt CCO domaine public
-
Emmanuel Macron a en effet publié son calendrier de sortie de « crise », comme il est dit, cette fois non pas en intervenant directement à la télé mais en faisant publier son interview dans la presse régionale pour paraître plus près du terrain. Tout cela a été précédé de divers déplacements dans certains des dits territoires pour distiller par bribes ce qu’il allait annoncer et préparer le terrain.
Je cite le président : « Je n’ai jamais fait de pari sur la santé et la sécurité de nos concitoyens. J’assume d’avoir fait des choix, mais ce ne sont pas des paris. Cela sous-entendrait que ce serait aventureux. Non. Nous avons été éclairés par la science et nous avons fait le choix de mettre l’humain avant tout. Dans l’humain, il n’y a pas que la gestion sanitaire mais aussi tout ce qui fait la vie des femmes et des hommes. La vie de la Nation ne se réduit pas à l’évolution des courbes.
Je suis obligé de regarder la conséquence de la fermeture d’une école, quand un enfant n’aura pas un repas par jour ; ou encore la conséquence quand on demande à un commerce de fermer plusieurs semaines. Je sais leur détresse aujourd’hui. Nous devons prendre tout cela en compte. »
Image par Arek Socha de Pixabay
-
J'aurai pu intituler ce billet L'ART DE NE PAS ANTICIPER ou le DÉNI DES ÉVIDENCES.
Je ne peux laisser passer le manque d’anticipation de mesures qu’il aurait fallu mettre en œuvre depuis un an pour nombre d’entre-elles ce qui aurait permis à l’école d’être vraiment un lieu où la contamination aurait pu être limitée. Au lieu de cela on a affaire à des protocoles « papier » censés remplacer les défaillances de l’éducation nationale en matière de prévention des risques sanitaires et à un ministre qui n’écoute que lui et claironne qu’en France « on est les meilleurs » et que l’on a gardé les écoles ouvertes le plus longtemps par rapport au reste de l’Europe. Tout cela a été fait au prix de l’angoisse du personnel, des parents mais aussi des enfants qui, aux dires des praticiens, ne sont pas toujours « bien » face aux évènements, protocoles et autres qu’il n’est pas toujours possible de respecter dans leur intégralité. Et cela leur pose question.
Les protocoles sanitaires changeants ont entretenu les incertitudes et les angoisses alors qu’il aurait été facile d’être clair et carré en annonçant des mesures techniques concrètes, en expliquant pourquoi on les prenait au lieu d’être flou sur le fait qu’on pouvait être contaminé par aérosol parce qu’on ne prenait pas les véritables moyens d’y faire face et pas seulement avec des distances de 2 mètres et l’ouverture des fenêtres qu’on met en avant pour cacher la misère dans certains endroits...
Image par Engin Akyurt de Pixabay
-
j'aurai pu mettre un autre titre: LES BLAGUES DE BLANQUER LE RETOUR
Rouvrir les écoles on ne peut être que d'accord mais encore faut il mettre les moyens opérationnels de le faire ce qui n'est pas le cas.
Quitte donc à me répéter je réaffirme que : « Depuis la fin de la première vague, il n’y a donc pas eu les efforts nécessaires pour que des moyens véritables soient mis en place dans nombre d’établissements scolaires et donc permettre de limiter « au maximum les risques de transmission » comme le dit le ministre de la Santé. Les protocoles Blanquer ont certes été modifiés, renforcés ou allégés mais tout ceci sur le « papier » en ignorant complètement de la part du ministre les demandes en moyens des acteurs de terrain.Si on avait consolidé au fur et à mesure les moyens dans un souci de mieux protéger et d’anticiper une propagation de l’épidémie qui s’est accentuée au fil des mois, nous ne serions pas dans la situation actuelle où en peu de temps, il faut renforcer les protocoles sanitaires pour ne pas fermer les écoles ce qui est impossible car les moyens sont absents ou insuffisants.
Pour mémoire, mes propos sur le présent blog en janvier 2021 :(http://quaiducitoyen.eklablog.fr/covid-et-couvre-feu-et-l-ecole-dans-tout-ca-1-sur-3-a205165262 et suivants) et en octobre 2020 (http://quaiducitoyen.eklablog.fr/covid-19-l-ecole-parent-pauvre-de-la-prevention-sanitaire-1-sur-2-a203529418 ) ou en avril de la même année (http://quaiducitoyen.eklablog.fr/un-plan-de-de-confinement-sans-consensus-chapitre-1-l-ecole-a186167176 ) »Image par mohamed Hassan de Pixabay
-
Dans mon billet du 29 mars 2021, j’avais annoncé que l’on allait devoir SE RÉSOUDRE A FERMER LES ÉCOLES et que ce serait grâce à l'incapacité du ministre Blanquer, du président Macron et de son gouvernement à prendre en temps utiles les décisions qui s'imposaient.(http://quaiducitoyen.eklablog.fr/covid-a-l-ecole-et-renforcement-des-protocoles-une-blague-a207271570)
Cela n’a pas pas manqué puisque, après l’allocution solennelle du président de la République le 4 avril, le premier ministre annonçait, le 6 avril, l’extension à toute la France des mesures prises dans les départements à haut niveau d’incidence et la fermeture des écoles pour une semaine avant les vacances de printemps qui étaient regroupées pour toutes les zones et une semaine après les vacances pour les collèges et lycées dont les élèves travailleraient eux en distanciel.
Les écoles rouvriraient ,elles, le 26 avril. Et le calendrier a été maintenu parce que la situation sanitaire, nous indiquent le premier ministre et celui de l’éducation nationale, est, selon eux, meilleure et que rien ne s’oppose à ce que les élèves du primaire reprennent la classe.
Quels sont les mesures supplémentaires mises en place par rapport à la situation des écoles d’avant la fermeture pour que ces élèves et les adultes qui les encadrent puissent être mieux en sécurité ? C’est ce qu’il faut examiner ce que je ferai dans le billet suivant.
image geralt CCO domaine public