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TRUMP 47ème PRÉSIDENT DES USA
Il l’a annoncé avant même les résultats officiels que cette fois ci il ne contestera sans doute pas.
Les félicitations n’ont pas non plus attendu l’officialisation de l’élection puisque nombre de chefs d’état et de gouvernement ont félicité le « Président Trump » et parmi eux Emmanuel Macron mais aussi Giorgia Meloni pour l’Italie, la Chine, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol , Volodymyr Zelensky , président de l’Ukraine…
LES JEUX SONT FAITS
Le 47ème président des Etats Unis est élu sans qu’il puisse y avoir de contestation. La victoire de Donald Trump à la présidentielle aux USA est marquée par un basculement de tous les Etats "pivots" en faveur du républicain. Donald Trump parvient au moins à 312 voix sur les 270 nécessaires pour atteindre la Maison Blanche... contre 226 pour Kamala Harris.
Selon les résultats examinés par les médias, le candidat républicain a gagné des voix chez les latinos (+13 points), les jeunes (+ 6 points), les non-diplômés (+ 4 points), les femmes (+2 points) et les hommes noirs (+ 1 point). Un renversement par rapport à 2016. Quelles en ont été les raisons ?
La candidate démocrate Kamala Harris voit chuter son score en voix par rapport à l’élection de Joe Biden en 2020 avec un retard qui peut être évalué à 10 millions de voix sur Joe Biden qui avait été élu avec 81 283 501 voix.
De quoi donc se poser de nombreuses questions sur les raisons du choix de certains américains de porter au pouvoir le personnage Trump.
Je laisse le soin aux spécialistes de faire les analyses n’étant pas assez compétent et connaisseur de la population américaine pour le faire.
Je pense néanmoins que Joe Biden s’est retiré trop tard ne laissant à Kamala Harris que peu de temps pour faire campagne. Il me semble de plus que cette campagne était brouillée par les appels des « célébrités » qui peuvent provoquer un sentiment de rejet de certaines populations pour une caste un peu bling bling alors que Trump est resté plutôt fidèle à lui-même dans sa vulgarité et sa démesure et donc apparaissant sans artifice auprès d’un électorat populaire dont la situation financière n’est pas mirobolante , Trump leur promettant d’augmenter leur pouvoir d’achat. Il a mis aussi avec lui Elon Musk, le multi milliardaire, propriétaire de « X » qui a investi pour l’avenir de ses affaires à coup de millions et d’intelligence artificielle pour soutenir la campagne de Trump. Le discours et l'attitude « macho » de Trump ont payé auprès des américains mais aussi de nombre d'américaines faisant du « genre » masculin le genre qui doit dominer et qui dans le quotidien domine effectivement dans certaines couches de la société cités plus haut. Ce n’est pas un hasard si le droit à l’avortement a été hélas réduit dans nombre d’états.
Kamala Harris n’a pas non plus assez mis en valeur le droit à la santé ou à l’éducation. Elle s’est aussi trop attachée à faire campagne auprès des différentes communautés alors que Trump a fait appel à des ressorts populistes simplistes mais efficaces pouvant toucher tous les américains comme la religion, l’argent, l’énergie, la prédominance du genre masculin « chef naturel » de la famille, les migrants envahisseurs etc. Et ça marche comme le simplisme populiste marche de plus en plus en France avec des slogans parmi lesquels on trouve certains de ceux de Trump...
(auteur geralt, CC0 domaine public)
What is a trump*
LES AMÉRICAINS ONT DONC TRANCHÉ POUR TRUMP ET C’EST LEUR PROBLÈME
C’est leur problème avant tout mais aussi le nôtre.
Je redis sensiblement ce que j’avais affirmé il y a huit ans. A nos dirigeants européens de faire montre, pour une fois, de leur capacité à réagir intelligemment et en profiter pour faire évoluer l’Europe dans le bon sens. Ce n’est pas gagné car huit ans ont passé et vis à vis des États Unis, l’Europe n’a pas suffisamment pris son envol pour devenir une grande puissance capable de tenir son rang dans le monde pour résister mieux à toutes les pressions des marchés et prendre son indépendance ne serait ce que pour sa défense ou même la production de médicaments ou d’armes mais aussi mettre en place une politique agricole qui tienne la route pour faire face et résister à la concurrence des autres pays et essayer d’unifier par le haut une politique des salaires qui puisse permettre de rééquilibrer les situations sociales des européens.
Je redis qu’ « Il est sûr que si l’on considère l’individu, tel qu’il est apparu lors de sa campagne, il est difficile de prévoir ce que Donald Trump va faire quand il sera président » et c’est toujours aussi inquiétant voire plus qu’en 2016 car depuis le monde a changé et les conflits majeurs qui se déroulent en Europe ou au Moyen Orient ont changé les équilibres. Quand Trump annonce qu’il va mettre fin en un jour au conflit Russo Ukrainien on peut s’inquiéter de la manière dont il pourrait obtenir cette fin. Ne sera-ce pas au prix d’un abandon de la souveraineté de l’Ukraine sur une partie de son territoire voir plus. Les USA ne vont-ils pas arrêter d’aider les Ukrainiens à résister ? Même si l’aide le l’Europe est véritable, elle n’est pas suffisante et ne saurait remplacer celle des États Unis d’Amérique. Les centaines de milliers de morts provoqués par Poutine le seront-ils en pure perte ? Ce ne peut être acceptable. Il est plus temps que l’Europe réagisse.
Quid du Moyen Orient qui est une poudrière ?
Qui de l’accord sur le climat pour réduire les effets de serre vu le climatoscepticisme de Trump et de ses soutiens que sont les lobbies des énergies fossiles?
QUEL AVENIR POUR LE PEUPLE AMÉRICAIN ?
Il est sûr que les instituts de sondage américains n’ont pas prévu l’élection « haut la main » de Trump qui a surpris tout le monde mais qui indique clairement que le vote a été massif pour élire un populiste qui a su toucher certaines cordes sensibles parmi lesquelles on peut mettre en bonne place le racisme, la xénophobie, l’individualisme forcené, le machisme, le recul de la place des femmes dans la société, l’anti avortement tout en faisant croire que pour le portefeuille des américains ça ira mieux. Les problèmes de la santé, du climat sont mis au rencart au profit d’un égoïsme latent. Les slogans de Trump ont porté : puissance de l’Amérique, dehors les étrangers avec le soutien de ceux qui furent des migrants et ont acquis la nationalité américaine, les armes comme défense individuelle, la religion comme référence…C'est bien triste...
On peut donc se poser des questions sur ce qu’est la mentalité d’un certain nombre de millions de ces américains qui sont citoyens de ce qui est appelé – à tort ? - le plus grand pays démocratique du monde.
Cela devrait nous donner un avertissement si nous ne nous en sommes pas encore aperçus , à savoir que cette mentalité qu’on pourrait qualifier de « chacun pour soi », peut très bien arriver aussi à être majoritaire en France et en Europe. Cela a déjà commencé et que si nous n’y prenons pas garde nous pourrions bien évoluer négativement vers un communautarisme plus important encore, la mise à mal de la laïcité bref l’accroissement des égoïsmes et du repli sur soi.
Certains de nos politiques français sont au fond du trou de la démocratie et ne savent pas s’allier pour résister à la montée d’un populisme destructeur et trompeur et par leurs attitudes la favorisent même. Ils préfèrent les "guéguerres" des couloirs de l’assemblée qu’ils ne réussissent pas à faire fonctionner pour « sortir » un budget 2025 qui puisse permette de prendre en compte les problèmes de notre endettement et les aspirations quotidiennes des français. Ce n’est certes pas facile mais possible pour peu que l’on vise véritablement la mise en place d’une véritable justice fiscale et sociale. Ce n'est pas le cas du gouvernement Barnier ni de ceux qui semblent hypocritement le soutenir tout en faisant bande à part.
Nombre de ces politiciens n’ont qu’un objectif : les présidentielles de 2027. En l’attente, les Gabriel Attal, Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Marine le Pen, François Bayrou, Laurent Wauquier sans même oublier Jean-Luc Mélenchon et sans doutes quelques autres à droite ou à gauche… essayent de paraître et se distinguer. C’est à celui qui fera la déclaration la plus reprise dans les médias même si elle est inepte l’important étant de se démarquer pour se faire remarquer. Les dernières déclarations de Gérald Darmanin ou de Jean-Luc Mélenchon en sont des exemples à propos du réquisitoire fait à l’encontre de Marine Le Pen dans le procès des attachés parlementaires européens. J’ai compris au travers de leurs déclarations ( et celles d'autres)qu’ils affirment que si Marine Le Pen était déclarée coupable par les juges ceux-ci ne devraient pas – pourtant cela serait conforme à la loi- l'empêcher d'être éligible car cela porterait atteinte à la démocratie ! Il suffirait donc d’être candidat à une élection nationale pour être au dessus de la loi commune à tous les citoyens, loi qui a été votée - à l'époque de l'affaire Cahuzac- à la quasi unanimité par les députés à l'assemblée!
Quand je disais que l'on allait au fond du trou de la démocratie...
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Le bal des prétendants pour l'ÉLYSÉE a donc bien commencé pendant que les électeurs attendent en vain, depuis des mois, des solutions à leurs problèmes du quotidien... Ça commence d'ailleurs à gronder...
Même l’’actuel premier ministre Michel Barnier qui a pourtant de l’ouvrage pour faire passer son budget , s’en mêle en se prononçant pour une candidature commune de la « droite et du centre » en 2027 ce qui confirme bien où il est idéologiquement "amarré" et pourquoi il ne veut pas aller chercher les solutions là où elles se trouvent pourtant.
Mais peut-être lui même ambitionne-t-il d’être le locataire de l’Elysée ? Va savoir. Il est moins âgé que Trump...
* Trump : Trump, ou Trumper est un nom de famille de différentes origines.En anglais, il dérive de l'Ancien français Trompeor : le « créateur de trompettes », avec des traces au xiiie siècle comme Trumpur, Trumpe et Trump.
En allemand, il dérive du nom commun « tambour » ; c'est l'origine du nom de Donald Trump.
On notera que trump est aussi un nom commun en anglais, signifiant atout, carte maîtresse (dans un jeu de carte), comme dans l'expression "play your trump card" "jouer son atout". En anglais britannique vulgaire, c'est aussi un pet, comme dans l'expression « to trump », « péter »
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