• GOUVERNEMENT BARNIER : LE GOUVERNEMENT DES PERDANTS - 2 sur 2

    Finalement, au lieu de dissoudre , Emmanuel Macron aurait pu avec la précédente assemblée législative organiser la coalition avec LR pour un résultat qui ne plaçait pas un gouvernement en position de faiblesse par rapport au RN . Il avait à l’époque une majorité avec ses 245 députés et les 61 députés LR soit 306 députés sur 577 et donc une majorité absolue. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Les LR ne voulaient pas de coalition dit-on. Alors pourquoi le veulent-ils maintenant ?

    GOUVERNEMENT BARNIER : LE GOUVERNEMENT DES PERDANTS - 2 sur 2

    LE GOUVERNEMENT BARNIER : À DROITE TOUTE !

    Nous nous retrouvons avec un gouvernement en position de faiblesse avec l’ épée de Damocles d’une censure que ne se prive pas de brandir le RN au cas où ce qui serait fait ne lui plairait pas… Nous sommes donc dans une situation d’instabilité gouvernementale majeure. 
    La responsabilité entière est celle du président de la république qui semble avoir  joué au Poker croyant qu’en nommant Gabriel Attal premier ministre il allait pouvoir emporter les législatives. Il a ainsi créé les conditions pour renforcer le RN et le bloc de gauche tout en affaiblissant son campLR qui n’ a pourtant pas appelé au Front Républicain a eu en cadeau la nomination d’un premier ministre de son camp tout en avançant nombre d’exigences quant à la composition du gouvernement. Un comble inadmissible pour l’électeur que je suis qui a joué le jeu du Front républicain.

    J’ai intitulé le présent chapitre « A DROITE TOUTE » ce qui est incontestable car si on fait les comptes : en sus du Premier ministre, LR a imposé sa présence au gouvernement par la nomination de 4 d’entre eux auxquels on peut ajouter 4 ex LR à des postes qui pour certains ne sont pas des moindres : Intérieur, Culture, armée, agriculture, aménagement du territoire, Enseignement supérieur et recherche.Sont aussi nommés 5 à 6 ministres délégués avec des postes comme la coordination gouvernementale et l'addition se poursuit avec 2 secrétariats d’état dont un à la citoyenneté et lutte contre les discriminations.  Total : 16.
    En définitive on ne peut pas dire que les équilibres reflètent la composition de l’assemblée nationale.

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    Domaine Public

    Non seulement le LR qui n’ a pas appelé au Front républicain mais qui en a profité pour l’élection du nombre de ses députés, se retrouve, en étant le plus petit parti représenté en nombre de députés ( 55) à presque égalité au gouvernement avec le « bloc central »  qui en compte 3 fois plus . Quant à l’équilibre de représentation pour la gauche "recommandé" par le Président, il n’existe pas. Un pied de nez très clair aux électeurs dont messieurs Macron et Barnier se soucient comme d’une guigne.

    La guigne c’est le peuple français qui l’a avec  des politiques de l’acabit de certains de ceux qui nous gouvernent ou qui sont  présidents de groupe  à l'assemblée nationale qui n’ont apparemment - quand on entend  leurs déclarations-  le sens (je ne généralise donc pas car il faut rester optimiste) que de l’intérêt de leur personne, leur avenir , leur carrière y compris au détriment de ce qu’ils devraient défendre à savoir la résolution des problèmes des citoyens qui les ont élus. Que ceuxqui se sentent concernés lèvent la main. Ou pas...on les reconnaîtra tout de même.

    RETRAITES MACRON : LA TACTIQUE DU POURRISSEMENT…

    (Image par mohamed Hassan de Pixabay)


    QUEL PROGRAMME POUR LES PRÉOCCUPATIONS PRIORITAIRES DES FRANÇAIS ?
     

    Ce qui compte finalement ce n’est pas un problème de droite ou de gauche mais bien de savoir si un gouvernement quel qui soit agit pour apporter une amélioration dans la vie quotidienne des français. Cela passe par un examen approfondi des priorités.

    Il est clair que la situation actuelle du point de vue des finances de la France oblige à choisir ce qui va permettre de progresser. Pour ce faire il faut tenir compte de la dette actuelle de la France qui ne peut continuer d’augmenter et qu’il va falloir commencer à mieux rembourser. Pour cela il faut passer à la fois par des recettes nouvelles mais aussi par l’examen de nos dépenses publiques et privées en ayant comme cap une certaine justice sociale qui permette de ne laisser personne sur le bord du chemin.

    Pour l’instant, sur le bord du chemin et même hors du chemin nous avons toute une partie de la population qui subit les fins de mois difficile voire l’impossibilité de bien se nourrir quotidiennement , des gens qui sont mal logés, des étudiants qui peinent à mener leurs études car vivant dans des conditions matérielles très difficiles. Il en est de même de certaines de ces familles monoparentales qui galèrent pour élever leurs enfants ou de ces « retraités » qui vivotent parfois souvent avec l’aide des associations caritatives qui commencent à être dépassées par l’afflux de demandes d’aides. J’en passe car la liste est longue.

    Comment donc faire si ce n’est instaurer des solidarités nouvelles par le biais d’un rééquilibrage évident d’une nouvelle répartition des richesses?

    L’examen de tout cela n’est pas fait correctement. C’est sur ce point qu’il faut réfléchir plutôt que de mettre en exergue ceux qui font plaisir à tel ou tel électorat qu’on conditionne d’une manière ou d’une autre et dont on retrouve le conditionnement par sondages interposés.

    C’est pour cela que je dis que l’essentiel pour un gouvernement est de proposer l’examen législatif d’un programme d’actions issu d’une vrai réflexion basée sur le réel du terrain  et non une généralisation idéologique primitive et en mettant de côté les intérêts électoraux prisés par ceux qui pensent toujours à l’échéance suivante comme si l’objectif essentiel étant d’être élu et d’être au pouvoir. On se demande souvent pour quoi faire...

    Ainsi, on ne sait toujours pas sur quel programme se base publiquement la coalition BARNIER pour gouverner ce qui aurait dû être, en toute logique, l’objectif numéro UN plutôt que de donner la priorité à une recherche de casting ce qui fera encore perdre du temps quand il s’agira de se mettre d’accord entre ministres pour proposer d’une part le budget en octobre prochain et d’autre part ensuite des lois.

    Michel BARNIER a appelé ses ministres à agir plus qu’à communiquer. On peut se demander pour quoi faire au-delà des vagues banalités énoncées jusqu’à présent et que tout politicien sait débiter pour faire croire au bon peuple que ça va bouger pusique de programme d’actions il n’y a pas. En réalité pour le moment il n’y a que du vide.

    LA CASSE A MACRON : LES AIDES SOCIALES

    Pour la communication ça commence mal. Pour l’instant, monsieur Retailleau ministre de l’intérieur roule des mécaniques avec son slogan « J'ai trois priorités : rétablir l'ordre, rétablir l'ordre, rétablir l'ordre »…slogan facile mais en réalité sans véritable contenu concret. Un exemple type d'un discours destiné à plaire aux foules sans donner concrétement les mesures qui seront appliquées. 

    Le ministre de l’économie, , se fait rappeler à l’ordre pour avoir, de bonne foi conformément au front républicain des élections , exclu le RN de « l’arc républicain ». Le premier ministre a désavoué son ministre et a même téléphoné Marine Le Pen pour en quelque sorte s'excuser  d’avoir eu des paroles qui ont provoqué la colère de la présidente du RN à l’assemblée nationale. Comme quoi, le gouvernement Barnier se considère comme bien fragile voire apparemment servile face au RN.

     

    Des postures et des messages il y en a c’est sûr mais où sont donc les propositions concrètes et courageuses d’un véritable programme législatif à mettre au débat parlementaire pour avancer vraiment?

    Pour l’instant il n’y a rien. Pourtant toutes ces personnes ont eu le temps d’y réfléchir cet été. Emmanuel Macron leur en a laissé grandement la latitude temporelle. Pourquoi le parlement ne s’est il pas réuni ? La présidente de l’assemblée nationale aurait pu être à l’initiative d’une mise à plat des problèmes à régler d’urgence par exemple et lancer les débats avec les groupes parlementaires dans les commissions pour construire des projets.

    Que de temps perdu...

    Bon courage monsieur BARNIER ! A l’allure où ça va, c’est pas demain que les problèmes des citoyens seront sur le chemin de la résolution.

    Attendons ( encore!) donc la déclaration de politique générale du premier ministre ce mardi prochain en espérant que ce ne sera pas trop...général.


    A suivre.

    4 JUILLET 2017 : EDOUARD PHILIPPE A L’ASSEMBLÉE NATIONALE

    (Auteur geralt, Pixabay, domaine public

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