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LA COURSE AUX RÉFORMES ou LES DANGERS DE LA MACRONITE... 1sur2
Lors de la reprise de mes écrits sur ce blog , après 4 mois d’absence, j’écrivais :
« La macronite est une maladie dangereuse dont certains effets seront irréversibles: droits du travail, droits à l'école et à l'université, égoïsmes exacerbés, retraites, solidarité entre générations...sacrifiés sur l'autel de la sainte "rentabilité" financière. Au profit de qui?
Si on ne met pas en place les anti corps nécessaires pour y faire face: l'information, la réflexion, le dépassement des égoïsmes, l'action citoyenne... les générations futures ont du soucis à se faire. »
http://quaiducitoyen.eklablog.fr/presque-4-mois-a137676882
( germe, auteur OpenClipart-Vectors, CC0 domaine public)
J’ai qualifié la « macronite » d’aiguë dans la mesure où elle a pu, en un temps limité, mettre en place toute une série de processus qui ont déjà eu des effets immédiats sur la vie de nos concitoyens mais elle a tendance à devenir chronique quand on en voit la répétition et les effets qu’elle pourra avoir sur le long terme pour altérer l’état de notre société sous la forme d’une véritable et nuisible épidémie qui, si ceux qui sont touchés n’y prennent pas garde, produira des effets négatifs irréversibles sur leur existence proche et future et sur celles de leurs enfants.
LE SYNDROME DE LA MALADIE
Les différents signes cliniques ne sont pas toujours perceptibles par chacune et chacun ce qui fait que la maladie est plus difficile à combattre.
Les soi-disant réformes macroniennes sont en quelque sorte les virus et germes de la macronite qui est en train de saper, petit à petit mais aussi de manière brutale les fondements de notre société française dans ce qu’elle a de meilleur : les moyens de la solidarité acquise à la force des combats pour lutter contre les inégalités sociales qui ne sont pas vaincues encore dans notre pays mais qu’on veut aggraver sciemment sous les prétextes fallacieux qu’il faut réduire la dette alors qu'en réalité on dilapide les ressources financières au profit d'intérêts privés. ( Voir mon avis sur http://quaiducitoyen.eklablog.fr/alerte-alerte-alerte-a132406200).
(Au palais d'injustice, vignette de rubrique extraite du Père Peinard et citée dans Le Péril anarchiste (Félix Dubois). Domaine public)
La « réforme » type MACRON a été pensée pour être inoculée d’une manière qui est toujours la même.
Elle passe en général par la loi sauf quand on veut en accélérer l’application. Dans ce cas, c’est l’ordonnance que l’on applique en urgence pour modifier comme en septembre dernier le CODE du TRAVAIL ou bien on utilise le décret ou la circulaire dans le domaine de l’École.
Pour que la « macronite » fasse ses ravages, elle utilise plusieurs facteurs qui permettent de bloquer les velléités de résistance :
- la pseudo consultation différenciée ou non des corps intermédiaires qui a pour but de faire croire à l’opinion qu’il y a débat préalable et prise en compte des avis alors qu’il n’en est rien ou presque rien
- l’examen en parallèle à l’assemblée des textes de loi du gouvernement dont on est sûr qu’ils seront votés par une majorité monolithique
- l’accumulation simultanée de réformes
- la division des citoyens en utilisant l’individualisme, l’égoïsme, la jalousie, la désinformation voire le mensonge
Le tout est fait au pas de charge afin que l’opinion publique n’ait pas trop à réfléchir et ainsi montrer que l’on agit rapidement et que le président réalise son programme.
Pour aider à faire passer le tout, la médiatisation sous forme de communications et de désinformations et de "non dits" appuie le processus.(Voir http://quaiducitoyen.eklablog.fr/les-non-dits-d-emmanuel-macron-a143269586)
LES CIBLES DES VIRUS, MICROBES et AUTRES...
Depuis le début du mandat pas moins de six « réformes » dites sociales ont été entreprises :
- la première réforme, celle sur le droit du travail, qui s’est fait par ordonnances, pour offrir plus de flexibilité à l'entreprise a été finalisée en septembre 2017.
- Les réformes de l'assurance-chômage, de la formation professionnelle et de l'apprentissage pour donner soi-disant davantage de protection aux salariés ont été lancées en octobre 2017 et devront être finalisées au printemps 2018.
- La hausse de la CSG et la suppression de certaines cotisations sociales sont entrées en vigueur dès le 1er janvier 2018, la suppression étalée de la taxe d’habitation...qui sont des arnaques fiscales. J'y reviendrai.
- la suppression de l’impôt sur la fortune et la baisse massive de l’imposition des revenus du capital
- La rénovation du système de retraites sera lancée très prochainement.
On peut ajouter que dans le même temps, on a lancé la réforme de la SNCF qui passe déjà sous forme de loi à l’assemblée tout en faisant croire qu'on négocie (!?).
Dans le même temps est lancée la réforme de la santé et de la sécurité sociale.Dans le domaine de l’éducation, la semaine de 4 jours a été relancée dès la dernière rentrée et on parle maintenant de l’obligation scolaire à 3 ans.
La loi ORE sur la réforme universitaire est en début d’application avec la mise en place de PARCOURSUP pour sélectionner les futurs bacheliers à l’entrée de l’Université tandis que la réforme du baccalauréat suit son cours pour être appliquée à la prochaine rentrée.
La réforme de la Justice est également lancée.Les questions qu’il faut se poser : quelles seront les vraies incidences de la macronite sur la situation des citoyens au niveau de la justice sociale ?
Dans ce que je perçois pour le moment c’est que le mot « réforme » n’est pas synonyme de progrès pour nombre de nos concitoyens. C’est le cas de la réforme du code du travail par exemple (Voir http://quaiducitoyen.eklablog.fr/les-ordonnances-macron-haro-sur-les-travailleurs-a130396888) , de la semaine de 4 jours (Voir http://quaiducitoyen.eklablog.fr/le-quinquennat-commence-mal-pour-l-ecole-a131557396 ) ou pour les retraités la hausse de la CSG (http://quaiducitoyen.eklablog.fr/emmanuel-macron-haro-sur-les-retraites-a130354888 ) pour ne prendre que ces trois exemples.
De quelle manière cela va-t-il modifier dans le bon sens le quotidien des français ?
Ces réformes ne porteront –elles pas atteinte aux piliers de notre solidarité républicaine ou de nos institutions ?
Sont-elles au service d’une idéologie constructive pour améliorer le fonctionnement de notre pays pour les services communs publics de notre quotidien : la santé, l éducation, la sécurité, la liberté, l’information, ... Vont-elles favoriser une justice fiscale pour que l’état puisse améliorer la justice sociale, permettre d’éradiquer le mal logement et la pauvreté dont souffrent nombre de familles ?
Je ne veux pas dire par là que tout doit être fait mais encore faut-il que les bonnes directions soient prises et que les injustices ne s’aggravent pas mais commencent à s’atténuer.
C’est là que j’ai des doutes quand je vois dans quel esprit, Emmanuel MACRON travaille.
(auteur OpenClipart-Vectors, CC0 domaine public)
Car cela se passe dans une ambiance qui veut montrer la fermeté gouvernementale et présidentielle de manière générale mais aussi en matière d’ordre dans le pays : loi sur l’immigration alors qu’on laisse des identitaires barrer la frontière d’accès à la France par l’Italie, traitement brutal des immigrés en transit par les forces de l’ordre sans moyen suffisant pour un accueil digne, évacuation musclée des étudiants de certaines facultés, déploiement de force exceptionnel pour vider la ZAD de NDDL, passage en force par la loi votée par une majorité parlementaire qui n'a pas de vraie légitimité tant par le nombre de voix recueillies lors des élections que par ce qu'elle représente des citoyens dans leurs diversités d'opinion...
Je ne veux pas dire qu’il ne faut pas d’autorité mais ça ne veut pas dire autoritarisme et brutalité.
Vouloir faire croire qu’on peut tout réformer à cette vitesse avec ce que je sens d’ arrogance entachée souvent de mépris pour ceux qui ne sont pas d’accord est un signe majeur de faiblesse.
Ce n'est pas sérieux!
J’y reviens
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Tags : Macronite, brutalité, réformes, syndrome, épidémie, Macron, justice sociale, cibles, sérieux