• LES NON DITS D’EMMANUEL MACRON

    Quand un gouvernement fait une annonce, le citoyen vigilant se doit de s’informer en allant au delà de l’effet d’annonce qui cache souvent des incidences discrètes que le dit pouvoir ne veut pas dévoiler.

    Sous la présente législature d’Emmanuel MACRON, on peut citer nombre d’annonces ou de réformes pouvant apparaître tout à fait dignes d’intérêt si on se laisse abuser par les côtés qu’on fait apparaître positifs mais qui, si on n’est pas informé ou que cela flatte notre égoïsme, cachent d’autres côtés qu’on n’aperçoit pas de suite et qui peuvent se révéler plus négatifs que l’aspect trompeur qu’on leur a donné.

    Cela s’appelle aussi de la mystification ou de l’imposture voire de la supercherie du fait des non dits de ceux qui les mettent en œuvre ou plus simplement de la "poudre aux yeux".

    LES NON DITS D’EMMANUEL MACRON

     

    (d'après original Jacobus Buys - Scene du Tartuffe de Molière- Domaine public)

    Le citoyen qui n’y prend garde, pris par le temps et le quotidien, peut facilement se laisser berner d’autant que l’environnement médiatique souvent superficiel ou désinformateur n’aide pas.

    QUELQUES EXEMPLES ...

    Dans le domaine de l’Éducation c’est notamment flagrant. Ainsi à titre d’exemple, je peux citer la semaine de 4 jours de Darcos reprise par Blanquer et qui en définitive est une catastrophe pour le rythme des enfants et des jeunes mais qui électoralement contente beaucoup de monde... des parents aux enseignants.

    Quatre autres réformes ou annonces de réformes qui contiennent des non dits :

    • la réforme du baccalauréat
    • 12 élèves par classe au CP et au CE1 dans les REP
    • le "parcours SUP" pour entrer à l’université
    • la maternelle obligatoire à 3ans

    Mise en application, l’arnaque de la hausse de la CSG, les retraités commencent à en sentir l’injustice. Mais bientôt les "actifs" se rendront compte que le cadeau empoisonné dont ils vont sans doute bénéficier sur le plan matériel, ils en pâtiront, eux et leurs enfants plus tard, par le coin qui vient d’être enfoncé qui est le début de la destruction du système des fondements de la solidarité nationale que l’on nomme les cotisations sociales qui vont disparaître. Qui ne cotise plus n’a plus son mot à dire...

    J’en passe tout en citant quand même pour mémoire : la réforme du CODE du TRAVAIL, celle de la SNCF mais aussi la suppression de l’ISF et bientôt la réforme des institutions.

    N’ayons pas peur des mots, l’escroquerie politique est à l’ordre du jour du fait des non dits qui s’y attachent. Mais ce n'est pas une nouveauté.

    J’y reviendrai...en développant.

    LES NON DITS D’EMMANUEL MACRON

    NE PAS SE LAISSER BERNER

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

    La communication d’Emmanuel MACRON est tout à fait bien faite pour qu' apparaisse le côté attirant des choses tout en masquant ce qui n’est pas dit et que l’électeur lambda n’a pas toujours le temps de découvrir, surtout en cette période ou le président de la république enchaîne avec rapidité réforme sur réforme.

    Faire vite est un argument fallacieux qui a permis de justifier le recours aux ordonnances pour le code du travail mais c’est aussi une manière d’inonder nombre de citoyens qui n’ont pas le temps, hélas de faire mieux que de se forger une opinion à partir de nombre de médias qui sont en majorité défenseur de la politique Macronienne.

    En cela ces derniers sont complices parce qu’ils ne jouent qu’un rôle de courroie de transmission de l’idéologie du pouvoir même s’ils organisent de soi-disant débats qui en réalité sont faussés. (voir mon précédent article http://quaiducitoyen.eklablog.fr/sncf-informer-ou-desinformer-a141849340 )

    Ce que nous devons demander aux politiques ce n’est pas de la « com » au service de leur idéologie et de faire de l’électoralisme mais d’avoir une transparence qui permette au citoyen de se faire son propre jugement.

    Qu’Emmanuel MACRON veuille appliquer ses idées c’est son droit. Il a été élu selon les règles actuelles de nos institutions mais son rôle de président de la République c’est aussi de mettre avec clarté « tout sur la table », lui qui a promis, avant d'être élu, "le renouveau démocratique".

    Il ne le fait pas puisqu’en coulisse la communication l’emporte sur la confrontation des idées. Mais ce n’est pas le premier et en cela il ne fait rien pour rénover la politique. Elle est toujours aussi politicienne.

    Il ne le fait pas car il cache certains dessous des réformes qu’il veut mettre en place.

    Bien sûr ce devrait être le lot de l’opposition que de contrecarrer la communication.

    Mis à part la France Insoumise ou le parti communiste dont les députés se démènent pour proposer, le reste de l’opposition n’existe pas réellement au sein du parlement : ni le PS ni LR ne sont crédibles ; le FN est disqualifié. En face, le monolithique bloc de LREM fait le nécessaire pour étouffer les propositions de ceux qui ne sont pas dans leur groupe. Il suffit de lire les compte-rendus de séances des commissions pour s'en faire une idée précise. A l’extérieur, les mêmes contradicteurs renforcés par un Olivier Besancenot au mieux de sa forme tentent de dénoncer les grandes manœuvres du gouvernement. Tout ce qu'une certaine partie des médias ou commentateurs savent faire c'est de les qualifier de "gauchistes"ce qui d'ailleurs n'est pas une infamie mais tend néanmoins à faire croire que Macron lui est à gauche et à droite...en même temps et que le PS est encore présent à gauche. Images fallacieuses...

    Le plus grave dans tout cela est que le débat a du mal à avoir lieu parce que nombre des médias dominants que ce soit sur les ondes ou sur les chaînes TV ne jouent pas le jeu de l’information qui est souvent incomplète, tronquée ou partisane. Mais là non plus ce n’est pas nouveau quoique, à mon sens, plus marquant qu’auparavant. Point de vue de citoyen observateur.

    Sommes nous encore en démocratie ? Le jeu semble de plus en plus faussé... sans qu'il y ait beaucoup de chances que ce président y change quoi que ce soit si ce n'est en pire vu ses pratiques et ses intentions quant à sa soi-disant réforme des institutions à propos de laquelle je reviendrai bientôt car elle est significative de cette propension qu'a Emmanuel Macron à utiliser l'opinion publique pour arriver à ses fins. Tout et dans tout et inversement.

    La question mérite d’être posée. A chacun d’y réfléchir.

    Sur les non dits et leurs conséquences, je reviendrai donc...

    LES NON DITS D’EMMANUEL MACRON

    Extrait du discours de Jean Jaurès à la jeunesse prononcé à Albi en 1903

    (construit sur Image NeuPaddy - CC0domainepublic)

     
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