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NON À LA BANALISATION DES GUERRES
La guerre, elle est à nos portes qu’on ne se le cache pas.
Quand on consulte les médias, la guerre en UKRAINE menée par la RUSSIE semble n’être perçue par certains que comme un phénomène local lointain. En réalité la capitale de l'Ukraine n'est qu'à environ 2 400 km de Paris c'est à dire tout proche. Chaque jour, sur certaines chaines télévisées, se succèdent les « experts », chroniqueurs ou généraux de réserve ou en retraite qui nous montrent les avancées et reculs des deux pays en guerre. C'est souvent riche d'enseignements mais ce qui me marque le plus c’est la banalisation qui s’est installée : sont comptabilisés, pour les deux côtés, les morts , les blessés, les chars qui sont détruits . On voit de multiples ruines de villes ou de villages entiers. Il faut rendre hommage aux reporters qui sont sur place et qui , heureusement, nous montrent un certain nombre de réalités de cette guerre qui assassine les populations, tue des soldats en grand nombre parce que le maître du Kremlin a décidé d'envahir l'UKRAINE en quelques jours mais qu'en réalité n'arrive qu'à prendre quelques kilomètres carrés de territoire en deux ans. Malgré cela il continue son oeuvre destructrice insensée et criminelle au prix du sang des siens et des populations de l'Ukraine .Le plus grave ce sont bien sûr les morts notamment les civils qui disparaissent parce que le monarque sanguinaire du Kremlin en a décidé ainsi et qu’il entraîne avec lui l’approbation d’une majorité de sa population comme le fit un certain HITLER de sinistre et macabre mémoire.
L’habitude des horreurs de la guerre insensiblement s’installe chez chacun... Pourtant il faut résister à cette banalisation.
Au proche orient , c’est la même histoire à une autre échelle : des morts encore des morts parce que des fanatiques déshumanisés ont décidé le 7 octobre 2023 de tuer lâchement « pour montrer leurs muscles ». Le HAMAS ne recule devant aucune action sanguinaire, nuisant aux Palestiniens qu’ils prétend défendre mais qu’en réalité il entraîne dans la mort alors que de l’autre côté, le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, n’hésite pas à faire tuer ou blesser dans des opérations guerrières des milliers de civils qu’on fit déplacer dans des conditions ignobles de subsistance pour bombarder et tuer et tenter d’atteindre et d’abattre le dit Hamas qui se cache derrière la population et qu’il ne pourra à l’évidence éradiquer.
Image Ri-YA, Pixabay
LES CHIFFRES
Un mois après le début du conflit HAMAS/ISRAËL, plus de 10 000 civils dont plus de 4 000 enfants avaient perdu la vie sous les bombes israéliennes soit davantage que les 9 806 civils dont 531 enfants morts en 20 mois de guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Au 11 décembre 2023 , ce sont plus de 18 200 personnes qui ont été tuées à Gaza dont environ 70 % sont des femmes et des enfants.
Ces chiffres sont ceux fournis par le ministère de la Santé du Hamas et rapportés par les médias officiels. Ils ont été qualifiés de non fiables et surestimés. Or, selon une étude publiée début décembre 2023 dans la revue The Lancet, ces chiffres sont réalistes. Le nombre réel de morts serait sous estimé compte tenu que qu’il est difficile d’effectuer un décompte véritable vu le nombre de victimes et qu’on ne connaît pas le nombre de corps qui restent sous les décombres.
Ceci pour dire qu’à ce jour ces chiffres- qu’on ne peut plus préciser - montrent que ce soit 20, 30 ou 40 000 que c’est insoutenable, inadmissible et criminel.
Il ne faut pas continuer de banaliser dans les esprits une situation qui ,tout au contraire, devrait alerter la conscience humanitaire de chacun : nous sommes tous concernés.
GÉNOCIDES OU PAS GÉNOCIDES?
Il importe de considérer les faits et les actes des belligérants.
Si l’action du 7 octobre par le Hamas est sans nul doute du terrorisme ignoble, les actions de l’armée israélienne de Nétanyahou ont multiplié de manière insensée et tout aussi ignoble le nombre de morts, de blessés civils dans la bande de Gaza.
Les résultats des actions dans la bande de GAZA ou en UKRAINE peuvent -ils être qualifiées de génocidaires comme on l’entend souvent ?
Je n’entrerai pas dans le jeu des subtilités juridiques et langagières des états, des chroniqueurs ou tout autre commentateur car les « bagarres » de mots ou définitions ne me semblent pas à la hauteur de ce qui se passe. Je laisse à l’Histoire le soin de juger et qualifier les faits.
Pour ma part , j’estime que des deux côtés on peut parler de massacres insoutenables et inadmissibles d’hommes de femmes et d’enfants. Ce sont des crimes.
image hosny salah, Pixabay
LA GUERRE AU PROCHE ORIENT : INERTIE ET HYPOCRISIE
A Moyen Orient, les représailles veulent masquer, de la part de Benyamin Netanyahou et de ceux qui le soutiennent, d’une part ses erreurs volontaires et celles de ses prédécesseurs de ne pas avoir su faire le nécessaire pour accepter qu’il y ait deux états : ISRAËL ET PALESTINE, et d’autre part, d’avoir relâché la vigilance qu’ils devaient avoir pour protéger leur peuple, trop occupés qu’ils étaient à faire de la basse politique pour se maintenir au pouvoir.
Au fil du temps, il n’y a eu de cesse que l’état Israélien montre sa force pour occuper et coloniser des territoires en Palestine sans que l’ONU et la communauté internationale réagissent vraiment si ce n’est mollement et donc sans effet. De manière hypocrite, le dit état israélien a même favorisé à ce que le Hamas dirige la bande de GAZA par soucis de refuser qu’il y ait une paix pour mettre en place deux états . Le maintien au pouvoir du premier ministre et de sa faction d’extrême droite est au centre de ce mépris meurtrier pour les peuples qu’ils soient palestiniens ou israéliens.
Benyamin Netnyahou et les responsables du Hamas devront être jugés pour les actes commis de crimes contre les peuples de Palestine.
Force est aussi de constater une situation lamentable créée par ceux dont la responsabilité eut été de prendre les mesures pour imposer la création de deux états à savoir notamment l’ONU qui a laissé pourrir la situation sans guère intervenir si ce n’est que sporadiquement et mollement pour n’aboutir à rien d’autres qu’à un déséquilibre qui est en train de tuer des milliers de palestiniens et des centaines de soldats israéliens.
L’état d’Israêl a été proclamée le 14 mai 1948, après le vote du plan de partage de la Palestine le 29 novembre 1947 par l'Organisation des Nations unies (ONU) qui met fin au mandat britannique et qui prévoyait la création d’un État juif sur 55 % des territoires de la Palestine.
Depuis, de conflit en conflit, ce sont les populations qui payent au prix du sang l’inertie d’une ONU et de ses membres qui ne sait pas faire respecter ce pour quoi elle a été créée : le maintien des équilibres et de la paix dans le monde.Alors que les victimes s'accumulent, les réactions des USA et de nombre de pays du monde sont molles et n'imposent pas à Israël et au Hamas d'arrêter la catastrophe humanitaire qui sévit dans la bande de GAZA.
image DangrafArt, PIxabay
LA GUERRE EN UKRAINE : MENACE LA PAIX DANS LE MONDE
Je ne dis pas en Europe car notre paix est déjà menacée. C'est tout un équilibre déjà précaire qui s'est installé dans le monde car la Russie est soutenue par nombre de pays qui voient des intérêts à ce qui se passe actuellement.
Le dictateur du Kremlin et la caste de ceux qui le soutiennent de gré ou de force, veut retrouver la « grandeur » stérile d’un empire d’un autre âge. Ils manipulent le peuple russe et jouent avec les vies humaines qui n’ont pour eux d’autres valeurs que d’être de la chair à canon qu’ils utilisent pour assouvir leurs fantasmes sectaires et assassins d’une grandeur fantasmée.
L’UKRAINE est aidée par les livraisons d’armes européennes et américaines pour qu’elle puisse se défendre conformément à la charte des Nations Unies. Et c’est heureux mais cela devient insuffisant , on le constate chaque jour.
Jusqu’où ira la Russie ? Nul ne le sait.
La dissuasion nucléaire existe et c'est heureux.
Mais on peut estimer, que de façon conventionnelle, la Russie ne s’arrêtera pas à l’UKRAINE si elle réussit à envahir celle-ci et à gagner son opération « spéciale ». Là est le danger.
En conséquence la Russie ne doit pas gagner la guerre contre l’UKRAINE.
C’est ce qu’a défendu récemment le président MACRON avec raison.
Il est clair que si l’Europe ne se montre pas ferme et n’aide pas plus l’UKRAINE pour qu’elle résiste à l’envahisseur Russe, Poutine et ses soutiens sont capables d’aller plus loin et mener une guerre contre les pays de l’Europe en commençant par ceux qui sont à sa bordure. C’est là que la troisième guerre mondiale pourrait commencer.Il devient donc urgent
- que l’Europe aide encore plus l’UKRAINE à résister
- de montrer qu’elle se dote les moyens de guerre conventionnels pour dissuader la RUSSIE d’aller plus loin
- de renforcer de manière urgente les forces armées européennes qui puissent ne pas seulement compter sur l’Amérique pour dissuader et se défendre.
La situation du pouvoir américain est instable et l’élection éventuelle de TRUMP ferait courir un grave danger pour les pays européens d’être attaqués par une Russie conquérante qui a des moyens militaires importants. S’il se sent en position de force, Poutine est tout à fait capable d’avancer pas à pas vers la conquête de ce qu'il appelle son empire.
C’est pourquoi, il est urgent pour l’Europe d'avoir une unité stratégique et montre sa capacité de riposte militaire pour que la Russie arrête là son expansion et soit obligé à terme à négocier l’arrêt du conflit avec l’UKRAINE. Bref, l'Europe doit renforcer son unité et sa capacité de dissuasion.
En bref, l'Europe doit continuer de clamer qu'elle n'est pas l'agresseur de la Russie mais elle doit montrer au Kremlin qu'elle n'accepte pas l'agression de l'Ukraine par la Russie et une défaite de L'Ukraine et qu'elle continuera d'aider celle-ci à se défendre en lui fournissant le nécessaire pour résister. Il ne s'agit pas que l'Europe entre en guerre contre la Russie mais bien de montrer qu'il n'est pas question pour l'Europe de laisser Poutine qui est l'agresseur d'accéder à ses fantasmes de grandeur sur le sol européen. Il y va de l'avenir de nos enfants et du maintien des conditions de la paix sur nos sols et notamment celui du pays France.
J’y reviendrai.
Tags : Ukraine, guerre, Proche orient, Russie, banalisation, Hamas, Israël, Benjamin Netanyahu