• MAUVAISE HUMEUR DE RENTREE

    Les sujets ne manquent pas hélas, en cette rentrée, pour être  de mauvaise humeur en ce temps où les français reprennent le travail après un repos mérité suite à leur année de labeur… enfin pour ceux qui ont un travail ou peuvent partir un peu en vacances. Je ne parle pas de la caste des nantis, les vrais, ceux qui ne calculent pas leur budget et dépensent sans compter dans les hôtels ou stations de luxe   l’argent qu’ils ont souvent gagné grâce sans doute à leur travail mais aussi à celui des autres qui ne sont pas toujours rémunérés pour vivre dignement.

    LES NON DITS D’EMMANUEL MACRON

    Extrait du discours de Jean Jaurès à la jeunesse prononcé à Albi en 1903

    (construit sur Image NeuPaddy - CC0domainepublic)

     

    LES NOUVEAUX MAUVAIS COUPS SE PRÉPARENT

    Tout cela avec la complicité de certains médias (pas tous) qui se reconnaitront si tout au moins ils ont la conscience de ne pas faire leur métier , celui d’informer.
    Je me contenterai d’une petite  liste car entrer dans le détail tout de suite casserait sans doute le dynamisme de chacune et de chacun pour aller de l'avant et jetterait une ombre sur l’optimisme qu’il faut essayer d’encore conserver tout au moins si on utilise celui-ci pour croire qu’on peut encore se battre pour ne pas devenir les pigeons de la caste politique au pouvoir et de ceux qui la soutiennent ou de celles qui veulent de nouveau y parvenir...au pouvoir.

    Je cite pêle-mêle et de manière incomplète mais j’y reviendrai :

    La réforme des retraites

    La réforme du bac et du lycée

    La réforme des institutions

    La lecture à l’école

    Les urgences à l’hôpital

    ….

     Mais ce ne sont que quelques mots dont un vient comme une rengaine : RÉFORME…

     

    LA CASSE À MACRON : SUR FOND DE JEU DE BONNETEAU  2 SUR ...

    (auteur  Clker-Free-Vector-Images, CC0 domaine public)

     

    Est-ce à dire que ce que tout ce que fait le gouvernement sous la houlette du président Macron est négatif? Je laisse à chacune et chacun le soin de répondre à cette question. Pour ma part,  je pourrai citer quelques timides avancées   sur les violences faites aux femmes par exemple, la PMA ou mêmes quelques positions dans le domaine de la politique internationale mais il me semble qu'il y a là souvent beaucoup d'agitations avec derrière peu d'actions concrètes ou des moyens pas à la hauteur. Populariser le 3919 le jour du lancement du Grenelle sur les violences conjugales est une bonne chose mais   un "Grenelle" était-il nécessaire pour agir concrètement depuis 3 ans sur le sujet et pour quels moyens débloqués pour faire face aux problèmes?

    L'électoralisme me semble être au coeur de nombre de décisions de celui qui s'est situé dans le cadre d'un "en même temps" permanent propice justement à flatter certains électorats qu'on veut rallier pour les prochaines échéances. La diminution du coût du permis pour les chasseurs, la reconduction des procédés scandaleux pour attraper des oiseaux, les précautions prises pour l'épandage du glyphosate et autres poisons sont des actes qu'on ne peut qualifier de positifs.  J'y reviendrai...

    RÉFORME…

    Un mot très utilisé donc par nos politiques surtout quand ils veulent faire régresser les acquis que nos concitoyens ont pu obtenir depuis des décennies. Ce n’est pas l’apanage des seuls gouvernements MACRON que d’utiliser ce mot que les politiciens de tout bord  ont vidé de son sens premier et souvent  avec une certaine continuité. Et par exemple, sous la présidence HOLLANDE, la «  réforme des rythmes scolaires » qui a abouti à prolonger les inepties de la semaine de 4 jours de DARCOS en continuant de supprimer le samedi matin travaillé au profit d’une semaine qui n’a rien changé aux rythmes des enfants voire même les a aggravé dans le mauvais sens dans certains cas. Et sous la législature  MACRON, le ministre vedette des médias, Jean –Michel Blanquer a pu continuer de brosser « l’électeur parent » dans le sens du poil en laissant le choix entre la semaine de 4 ou 5 jours, toujours sans obligation de travail le samedi.  Bel exemple de continuité de réforme électoraliste. Faut dire qu’il faisait partie de ces technocrates de l’éducation qui oeuvraient sous SARKOZY (voir entre autres sur le présent blog

    http://quaiducitoyen.eklablog.fr/education-nationale-la-casse-a-macron-via-blanquer-chapitre-un-a159819964 

    http://quaiducitoyen.eklablog.fr/education-nationale-la-casse-a-macron-via-blanquer-chapitre-deux-a160008656

    Mais passons,  les exemples sont multiples et l’on comprendra donc que ma mauvaise humeur puisse s’exprimer quand on examine les faits, rien que les faits et qu’on ne se laisse pas berner par les discours souvent ambigus et électoralistes de la classe politique abondamment relayés par certains médias en collusion avec les idées des gouvernants en place.

    On pourrait citer les atteintes à la laïcité, le renforcement larvée de l’école privée, la destruction de certains droits du travail commencée sous HOLLANDE/EL-KHOMRI et achevée sous MACRON/ PENICAUD. La continuité toujours… de Président à Président.  J'y reviendrai.

    De même pour le financement de la santé, les retraites, la casse des services publics de proximité…

    Hé non, je ne suis pas dupe et je le dis, je l'écris...

     

    LES NON DITS D’EMMANUEL MACRON

    NE PAS SE LAISSER BERNER

    Mais revenons en au mot « REFORME ».

    Si  je parcours des dictionnaires :

    « Changement qu'on apporte (dans les mœurs, les lois, les institutions) afin d'en obtenir de meilleurs résultats (amélioration). »

    « Changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose, en particulier à une institution, et visant à améliorer son fonctionnement : Réforme de l'enseignement. » (Larousse) « Correction, changement profond, transformation, par des moyens conformes aux règles existantes, de quelque chose en vue de le réorganiser, d'améliorer son fonctionnement, ses résultats. (…)POL. [P. oppos. à révolution] Changement profond réalisé sans violence dans le cadre institutionnel existant. Réforme du code, de la constitution; réforme agraire, électorale, constitutionnelle.(…) » (LInternaute)

    « Sens général : Une réforme est un changement radical ou important réalisé en vue d'une amélioration. » (La Toupie)

    «changement important, mise hors service de ce qui n'est plus apte à servir » Reverso   

    Pas besoin de plus d’explications. (

     http://quaiducitoyen.eklablog.fr/la-casse-a-macron-inventaire-provisoire-a145856658

    http://quaiducitoyen.eklablog.fr/les-non-dits-d-emmanuel-macron-a143269586  )

     

    La plupart des RÉFORMES qu’on veut nous imposer n’en sont pas mais sont  des RÉGRESSIONS. Tout dépend du côté où on se situe. Pour ma part je suis du côté des réformes qui permettront aux citoyens de ne pas êtres lésés dans leurs droits acquis dans la mesure où ils sont légitimes et qui permettront d'améliorer leur vie, les protéger et non les fragiliser tout en rappelant le devoir de chacun de participer à la construction de son avenir. Toute réforme partisane électoraliste est nuisible. Toute réforme imposée sans clarté  et qui n'est pas transparente dans ses implications et ses résultats est une forme de despotisme que notre système institutionnel actuel privilégie c'est pourquoi il faut le réformer mais pas comme Emmanuel Macron le souhaite!  C'est tout ce à quoi il faut être attentif. La réforme des retraites en est un exemple. Celle du lycée un autre et ainsi de suite...  

     

    LA CASSE A MACRON: INVENTAIRE - 1 sur 3

        LA CASSE A MACRON: INVENTAIRE - 1 sur 3

    Je pourrai continuer avec le terme « moderniser » dont se gargarisent nos soit-disant élites et qu’ils associent souvent au terme « réforme ».  Je reviendrai aussi sur ce mot galvaudé qui fait partie de ces couches de fumées qui masquent les véritables intentions de nos gouvernants. 

    "Au terme de "réforme", ce n'est plus l'idée d'amélioration qui est associée, mais n'importe quelle transformation, pour peu qu'elle épouse les contours de la "modernisation" capitaliste."
    Henri Maler* et Mathias Reymond** - Médias et mobilisations sociales, 2007

    "Ainsi, descendant de l'Olympe où siègent et pérorent les présentateurs-chroniqueurs-éditorialistes, flanqués d'une cohorte d'experts attitrés, une même rhétorique soutient les discours politiques dominants et enserre la mise en mots et en images des mobilisations sociales qui affrontent les remises en cause de l'Etat social et du code du travail : l'invocation de l'"urgence" des "réformes" et de la "nécessité" du "dialogue"."
    Henri Maler et Mathias Reymond - Médias et mobilisations sociales - page 14 - 2007
    "Préférant l'opinion sondée à l'opinion mobilisée, les sondages de popularité à l'exposition des arguments, en quête de "bons clients", à l'affût des "personnages", et encourageant les individus face aux collectifs, les médias attendent de l'opinion sondée (simple agrégat de réponses qui n'ont qu'une valeur d'indices qu'elle leur dise ce qu'elle pense de l'opinion mobilisée dont ils écoutent à peine les arguments. De là, une profusion de sondages sur la popularité des mobilisations sociales et, en guise de "cahiers de doléances", quelques sondages sur le contenu des réformes proposées. A défaut de pouvoir faire dire aux sondages à peu près n'importe quoi, tout est permis quand il s'agit de choisir les questions et de ficeler les commentaires : questions biaisées, absurdité, incohérence, partialité."
    Henri Maler et Mathias Reymond - Médias et mobilisations sociales - page 101 - 2007

    A méditer… Et je dois dire que je  retrouve assez  bien dans ces citations ce que je perçois quotidiennement .   Mais je pourrai citer d’autres références de points de vues...

    Je vais donc m’attacher à continuer de démontrer ou démonter ou les deux comme j’ai essayé de le faire jusqu’ici, cette hypocrisie latente qui essaie de nous berner en guise de gouvernance.

    Prochain épisode : LES ECRANS DE FUMEE et dans ce cadre, la grande mode des débats qui ne servent à rien, des fausses concertations dont on connait d’avance les résultats…

    Hé oui, je suis de mauvaise humeur...

     

    EDUCATION NATIONALE : LA CASSE A MACRON via BLANQUER- Chapitre deux

    ( Couverture de "La Poudre aux yeux" (René Boylesve***, 1909), CC0 domaine public)

      

     

    * Henri Maler est un militant politique puis politologue français, né à Toulouse le 26 novembre 1946. Maître de conférences en science politique à l'Université Paris VIII, il est le fondateur et le principal animateur de l'association Acrimed de 1996 à janvier 20151.  (Wikipédia)

    ** Mathias Reymond est docteur en sciences économiques, animateur de l’association Acrimed (Action-Critique-Médias).

    *** "La poudre aux yeux": Sous ce titre , René Boylesve, pseudonyme de René Tardiveau, écrivain français, né le 14 avril 1867 publie une série de cinq nouvelles dont la première et la plus longue et qui donne son titre à l'ouvrage.Avec des arguments différents, ces cinq nouvelles abordent le même thème, énoncé dans le titre du recueil, celui de l'être et du paraître, de l'impression que l'on donne aux autres, à dessein ou involontairement. (source Wikipédia).

    « SANTÉ : LA CASSE DU SERVICE PUBLIC, "ÇA N'EST PAS BIEN"... - 4B sur 4L’HYPOCRISIE ET LE DÉNI AU POUVOIR »

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