• HUMEURS SEMAINE 2 DE JANVIER 2016 - 2 sur 2

    HUMEURS SEMAINE 2 DE JANVIER 2016 -  2 sur 2Pour poursuivre ce tour d’horizon qui fixe la mémoire de la semaine 1 et 2 de janvier 2016, comment ne pas traiter le problème des réfugiés ? Le mot « jungle » utilisé par les médias m’avait, au départ, choqué. Il n’en est plus rien car, depuis, j’ai vu en vrai les désastreuses conditions de vie qu’on fait à ceux qui pour la plupart ont dû fuir de chez eux. Le mot de « jungle » n’est pas trop fort pour nommer l’indescriptible. Et puis il y a la situation des chômeurs et les futures intentions gouvernementales de réduire leurs droits. J’en terminerai avec le débat qui vient de s’ouvrir sur les primaires à gauche, dans toutes les têtes des politiciens, malgré que je puisse penser que l’heure n’est pas à la course à l’ELYSÉE mais à trouver des solutions aux problèmes actuels : emploi, école, justice fiscale... pauvreté.

      

    LES REFUGIES DE LA « JUNGLE » de GRANDE-SYNTHE

    De 2500 à 3 000 réfugiés, en majorité des Kurdes, « vivent » dans des conditions épouvantables dans ce camp qui n’a rien à envier à la « jungle » de CALAIS,... si l’on peut dire.

    Ce n’est pas pour rien qu’ils ont été renommés « JUNGLE » tant il vrai que les enfants, les femmes et les hommes qui y survivent doivent affronter l’humidité, la boue, le froid, la faim, la manque d’hygiène, les bactéries de toutes sortes qui doivent proliférer, la tuberculose, la gale, les rats,... Les conditions de vie dans le camp de réfugiés à Calais et à Grande-Synthe sont "bien pires que les standards minimaux pour les camps de réfugiés". Une honte !

    Oui, le mot »jungle » est hélas bien celui à utiliser tant il vrai que vivre dans ces conditions doit être usant, dangereux, porteur d’un stress incroyable notamment pour les enfants... Et puis sans doute, la loi doit être celle du plus fort et tout ce qui doit s’ensuivre de conflits...

    J’ai applaudi à la décision prise de mettre enfin en place des conditions de vie minimum dignes pour les réfugiés de Grande-Synthe.

    HUMEURS SEMAINE 2 DE JANVIER 2016 -  2 sur 2

    (Jérémy-Günther-Heinz Jähnick, 8 novembre 2015 (50, la Jungle, bidonville des clandestins, GFDL 1.2 )

    Je ne redirai ici que ce que j’ai exprimé en commentaires à la nouvelle dans la Voix du Nord ou ailleurs : « Une décision qui permettra enfin aux réfugiés d'avoir un minimum de conditions d'accueil décentes. La ville de GRANDE-SYNTHE montre l'exemple d'une humanité vraie face à un problème que l'Etat a rechigné à traiter. Tout ne sera pas facile et il faut souhaiter que les réfugiés comme les autorités sauront permettre que ce camp humanitaire reste correct même si son usage n'est que provisoire...un provisoire qui durera car le flux migratoire ne fait qu'amplifier faute de véritables mesures mondiales pour remettre de l'équilibre dans un moyen orient en instabilité croissante. »

     D’ici un mois grâce à la ville de GRANDE-SYNTHE ET À MÉDECINS SANS FRONTIERES, 500 tentes pourront accueillir, les enfants, les femmes et les hommes qui pour le moment stagnent dans la boue, heureusement aidés par les associations locales et leurs bénévoles qu’il faut saluer pour leur détermination, leur courage et leur dévouement.

    L’ETAT quant à lui montre sa réticence, ne donne l’autorisation que du bout des lèvres mais n’accorde aucune aide pour la mise en place de ce camp d’accueil qu’il juge inapproprié car pouvant durer. Ce qui dure c’est la honte que devrait avoir l’Etat d’accueillir des réfugiés dans les conditions que chacun connait.

    Les réfugiés continueront de toute façon d’affluer : c’est inéluctable. Ils ne veulent pas rester en France mais aller en Angleterre.

    C’est un fait qui n’a pas été traité correctement DE MANIÈRE RÉFLÉCHIE ET GLOBALE par la France, l’Angleterre et l’Europe depuis la destruction du camp de Sangatte. La France a cédé à la pression de la Grande-Bretagne pour faire le travail de police de celle-ci sur notre territoire pour une dérisoire subvention d’aide à la construction de murs en amont du tunnel et sur le port de Calais sans que cela apporte une quelconque solution au problème. Le résultat : des tensions, des forces de police et des migrants qui s’affrontent, des riverains qui en ont marre,... pendant que, dans son splendide isolement, la Grande- Bretagne regarde sans rien faire en n’assumant pas les responsabilités qu’elle a d’avoir fait croire au mirage de la perfide Albion accueillant tout le monde.

    C’est un problème mondial que la communauté internationale ne prend pas en charge à bras le corps et tant que cela ne sera pas fait dans une complète coordination, il faudra faire avec. Et pour cela il faut passer par le respect des êtres humains à qui il faut offrir les conditions minimales de survie décente ce que n’a pas l’air de vouloir faire l’Etat à preuve sa non participation au financement du camp de Grande-Synthe.

    Ce n’est pas en faisant des camps de Calais et Grande-Synthe des repoussoirs immondes et des chancres sauvages qui incitent les riverains au rejet, à la méfiance voire à la haine qu’on résoudra le problème de l’immigration vers la Grande –Bretagne.

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    (falaises blanches de Douvres 09 2004, fanny, flick.com, CC BY-SA 2.0)

    L’anglais PAUL LAWRIE n’a pas été condamné pour avoir aidé une jeune afghane qu’il avait tenté de faire passer par simple humanité en Angleterre. C’est bien. L’inverse eut été injuste même si la loi, en effet, ne le permet pas.

    Cela devrait amener à faire réfléchir nos autorités sur les solutions à apporter pour résoudre les problèmes de passage en Grande-Bretagne et les conditions de dignité qu’il faudrait installer pour les réfugiés sur notre territoire en attendant qu’ils puissent aller ailleurs ou retourner dans leurs pays ce qui, vu la situation internationale et l’incapacité de l’ONU à faire avancer la paix, n’est pas pour demain matin.

    LE GUEN, LES CHOMEURS, LE MEDEF QUI VEUT LE BEURRE ET L’ARGENT DU BEURRE

    Haro sur les chômeurs. Ils ont trop de droit trop longtemps. Il faudrait donc modifier un peu tout cela. Cela semble être le discours de Jean-Marie LE GUEN, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement avant les négociations entre partenaires sociaux pour examiner les règles de l’assurance chômage.* 

    Tout cela n’est pas dû au hasard car dans le même temps, Pierre GATTAZ, président du MEDEF, décréte « l’état d’urgence économique » et réclame un code du travail qui pourra permettre de licencier plus facilement. Il faut selon lui le retour de la confiance afin que les entreprises embauchent, le développement de la formation initiale et continue ainsi que de l'apprentissage, et enfin "l'agilité" tous azimuts. Parmi les mesures proposées : ZERO CHARGE pour le premier emploi pour 2 ou 3 ans, Comme pour le pacte de responsabilité il promet, si ses mesures sont acceptées, un million d’apprentis.

    Ça rappelle les promesses d'embauche d’un million sur cinq ans qu'il avait annoncé en septembre 2014. On a vu depuis que les dizaines de milliards annuels du pacte de responsabilité partent dans la nature de manière irresponsable et sans contrôle et que les chômeurs sont 250 000 de plus. Je l’ai exprimé dès le lancement de ma mesure (voir http://quaiducitoyen.eklablog.fr/pacte-de-responsabilite-la-confiance-ca-se-merite-a106066736,   http://quaiducitoyen.eklablog.fr/partie-de-poker-hollandais-a106113874)

    François Hollande a reconnu lui même, ce lundi 18 janvier, que le "pacte de responsabilité" ne créait pas assez d'emplois... Il ne remet cependant pas en cause les milliards qu’il reste à verser. Je propose que tout cela soit arrêté et qu’on réoriente ces sommes pour le développement de l’emploi dans les petites entreprises notamment mais aussi pour lutter contre la pauvreté, le manque de logements...

    La pression est donc en train de se mettre en place vis à vis des partenaires sociaux syndicaux pour une fois de plus tenter de réduire les droits de ceux qu’on veut faire passer pour des nantis qui ne travaillent pas : les chômeurs.

    Monsieur LE GUEN ne connait sans doute pas ce que sont les situations quotidiennes de ceux qui sont au chômage. Il ferait mieux de demander des comptes aux grandes entreprises qui ont reçu des aides par millions pour aider l'emploi et qui au contraire ont licencié tout en continuant d'engranger des bénéfices très importants redistribués aux actionnaires à des taux anormaux en cette période difficile. Les faits le prouvent.

    J’y reviendrai bientôt en faisant le bilan économique et social de François Hollande.

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    (d'après une image de manifestations chômeurs Laurent 4/10/2005 public)

    Monsieur Le Guen prend-il les chômeurs pour des profiteurs?

    Ça me rappelle, en passant, les déclarations d’un député nommé Gérard Longuet, en décembre 2015, qui insultait les chômeurs en prétendant qu’ils ont des poils dans la main. J’avais trouvé honteux de généraliser une telle expression pour jeter une fois de plus l’opprobre sur ceux qui n’ont pas de travail et voudrait bien travailler. Venant de la part de quelqu’un qui, par ailleurs, ne s’estime pas assez payé pour ce qu’il fait, on pourrait aussi lui rétorquer qu’il est assez payé pour les résultats que lui et ses collègues élus parlementaires ont eu sur l’emploi.

    Pour terminer tout provisoirement sur le sujet, je suis bien obligé de rapprocher de tout cela de l'annonce par  le président Hollande, ce lundi 18 janvier, d' un plan d’urgence concernant la formation professionnelle. Que ne l’a-t-il pas lancé au débit de son quinquennat ? Ce plan ne peut commencer à fonctionner à plein qu’à terme de 2 ou 3ans et se rapproche des objectifs proposées par GATTAZ sur la formation. Un hasard ou une action concertée?

     

    * Il faut avoir au moins travaillé quatre mois pour pouvoir bénéficier de l'assurance chômage. La durée maximale d'indemnisation est fixée à 24 mois pour les moins de 50 ans et à 36 mois pour les plus de 50 ans. Le montant de l'indemnité est, dans le cas général, de 57 % du salaire de référence en brut. 

    LES PRIMAIRES A DROITE ET A GAUCHE...

    pour les  prochaines échéances présidentielles.

    A droite,  un candidat qui devrait être issu d’une primaire associant le "centre" organisée en novembre de cette année.   On a une idée des candidats et de quelques unes de leurs idées qui sont pour les uns assez bien arrêtées et pour les autres qui fluctuent en fonction des sondages. On parle beaucoup de JUPPE et de SARKOZY. Et puis il y a tous les autres candidats ce qui risque de nous faire vivre de saignants combats...à coup de surenchères sans doute. Ça a déjà commencé, chaque candidat y allant de son livre. Vu le nombre d’exemplaires vendus (quelques dizaines de milliers au mieux pour certains) ce ne sont tout au plus que des ouvrages qui feront parler les médias. Les idées développées feront- elles avancer la France vers encore plus de droitisation de ses citoyens ?

    A gauche, il faut trier et redéfinir. C’est le flou le plus total.

    Le parti socialiste annonce déjà que François HOLLANDE, président de la république sortant, serait le candidat naturel et qu’il n’est point besoin de primaire à gauche.
    Question : François Hollande peut-il encore se prétendre de gauche ? Pour moi, il a complétement raté, par la politique qu’il a mise en place, sa possibilité historique de faire une gauche rassemblée sur de vrais objectifs de justice sociale ce qui n’empêchait en aucune manière de remettre en route la machine économique en contrôlant la dette.

    J’y reviendrai lors de la poursuite du bilan de François Hollande que j’ai entamé et suspendu suite aux évènements de novembre.

    Une primaire pour rassembler organisée par le parti socialiste dont on peut douter que sa majorité est à gauche me semble illusoire.

    La gauche c’est à dire ceux qui en ont conservé les valeurs essentielles est donc dans une impasse. Elle ne se réunira pas derrière un François Hollande qui a trahi une grande majorité de ceux qui l’ont élu.

    C’est donc là que le bât blesse. Que faire donc pour ne pas faire évacuer la gauche une fois de plus du paysage politique ce qui amènerait un nouveau frein au progrès social et à la laïcité grandement malmenés par Sarkozy et Hollande lors de ces dernières législatures. J’ai bien peur que la droitisation des français, hélas, se conforte. Les désillusions apparaitront très vite pour chacune et chacun.
    j’y reviens bientôt avec, j'espère, des solutions de progrès.

    J’exclus le Front national de mon discours car ce n’est pas un choix mais une non solution dangereuse pour notre avenir économique, social et nos libertés. J’y reviendrai aussi au moment voulu. 

    A suivre donc ...

    Une vision simplifiée des primaires:  Entre droite, droite rosée et extrême-droite...le choix est facile pour moi: c'est aucun.

    Le changement doit être radical pour une France aux institutions modernisées pour une révolution économique, fiscale, sociétale, fiscale, démocratique et politique au service de la population. C'est pas gagné mais c'est indispensable pour l'avenir d'une France qui a des atouts qu'il reste à développer en se débarrassant de nombre de pratiques ringardes qui polluent les possibilités d'évoluer. Et dans ces pratiques, il y a celles de nombre de nos politiciens qui ont gouvernés ou veulent gouverner avec des méthodes du passé: cumul des mandats, bulles technocratiques, castes et lobbies, communications en guise d'informations, sectarismes politiciens, démotivation des militants, ... la liste est longue et forcément incomplète.

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