• GILETS JAUNES : UN MOUVEMENT EN QUÊTE DE COHÉRENCE

    Alors que les GILETS JAUNES manifestent le ras le bol de certains de nos concitoyens face à la hausse des carburants et qui s’est transformé en « Y en a marre de ne pouvoir joindre les deux bouts », le gouvernement persiste et réaffirme la poursuite de son CAP qui nous mène à l’impasse économique et politique. Ce n'est pas l'avis des gilets jaunes qui ne s'expriment pas en ces termes, c'est le mien. (http://quaiducitoyen.eklablog.fr/la-casse-a-macron-sur-fond-de-jeu-de-bonneteau-2-sur-a148888860 )

    GILETS JAUNES : UN MOUVEMENT EN QUETE DE COHERENCE

    LES NON RÉPONSES AUX GILETS JAUNES

    Après l'interview du président de la République sur un porte avion pour ne rien dire, l'interview du premier ministre dimanche soir pour dire la même chose c’est à dire RIEN.. Rien ne change, rien n'est annoncé. C'est " la faute de ceux d'avant". Il "entend" mais ne changera pas de cap. Ce qui peut apparaître comme une provocation ou du mépris ou les deux.

    Des Français revêtus d’un gilet jaune attendaient des réponses concrètes à leurs diverses et multiples préoccupations. Il est sûr aussi que leur répondre n’est pas facile car il est difficile de déterminer avec précisions les demandes et le gouvernement n’a en face de lui aucun interlocuteur mais des français en colère encore inorganisés.

    C’est sans doute pourquoi le chef du gouvernement donne une fin de non recevoir global parce que sans doute il ne sait pas répondre autre chose sauf à remettre en cause tout le fondement de sa politique.

    Et c'est bien là que le bât blesse: le gouvernement est incapable de dire qu'il veut revoir ses copies et  son cap et entamer un dialogue constructif. C'est une attitude dangereuse qui attise la colère.

    Le fait de renoncer aux augmentations du carburant de janvier prochain aurait-il suffit à calmer la grogne? Je ne le pense pas. La goutte qui a fait déborder le vase est maintenant mêlée au reste.

    De plus, Emmanuel Macron a semblé montrer un certain mépris pour un mouvement dont on essaye de minimiser la portée. (Voir les propos du ministre de l’intérieur quant aux chiffres de la mobilisation qui ne peuvent être fiables tant il est vrai que le mouvement est mobile et tentaculaire. Le dire eut été mieux que d’annoncer des approximations qui ne font qu’attiser la colère de ceux qui se sont mobilisés).

    Pas de quoi se réjouir pour la suite...

    GILETS JAUNES : UN MOUVEMENT EN QUETE DE COHERENCE

    (Le mépris, domaine public)

    LES GILETS JAUNES : APOLITIQUES ?

    Sûrement pas.
    Tout cela va bien plus loin que le prix des carburants...

    Quoi qu’on puisse penser du mouvement des GILETS JAUNES, c’est un fait. Il agit peut-être de manière désordonné mais il a un véritable impact et peut montrer de la puissance de blocage du pays.

    Priscillia Ludosky qui a lancé la pétition, signée par plus de 850 000 personnes, à l'origine de la manif du 17 novembre faisait un commentaire sur le site du journal «  La République », à propos de la tentative de récupération politique du mouvement:

    « Certains partis politiques ne sont pas à l’initiative mais tentent de s’approprier le mouvement. Alors, je les invite à rester chez eux. Ils ne sont pas les bienvenus car cette manifestation est, pour eux, un moyen d’alimenter leurs guéguerres de partis. Il s’agit d’un mouvement citoyen, populaire et apolitique. »

    Cela s’est en effet produit comme je le disais dans l’article précédent. Si certes le mouvement est populaire et citoyen, il n’est en aucun cas apolitique ce qui serait contradictoire avec le fait même qu’il agisse pour mener des actions qui se veulent mobilisatrice pour faire modifier la politique du gouvernement.

    Être Apolitique c’est être indifférent à la politique, qui ne s'occupe pas de politique.

    Ce n’est plus le cas de ceux qui se sont lancés dans le mouvement.

    GILETS JAUNES : UN MOUVEMENT EN QUETE DE COHERENCE

    (auteur Jean-Jacques-François Le Barbie, domaine public)

    Il y a une multitude de raisons pour les citoyens qui ont revêtu le gilet et montrer qu’ils ne sont pas contents.

    Certains d’entre eux n’ont jamais manifesté. Ils le disent même si cela peut laisser à penser que jusqu’à présent ils n’ont pas été très présents ou pas du tout dans les manifestations citoyennes lancées par les syndicats quand il s’est agi de défendre les droits du travail, le service public, la santé, les suppressions de classes.

    D’autres disent qu’ils n’adhèrent à aucun syndicat ou parti.
    D’autres encore sont aussi des militants d’organisation syndicale ou politique.

    Certaines ou certains sont là pour défendre leur pouvoir d’achat et n’ont pas comme préoccupation la sauvegarde de notre environnement. Ils obéissent d’abord à ce qu’ils estiment à court terme le plus important : qu’ils puissent aller travailler avec la voiture qu’ils ont car ils n’ont pas les moyens d’en acheter une autre ou se chauffer au fuel , à l’électricité ou au gaz et qu’importe la différence du point de vue écologique.. L’urgence est le quotidien en essayant de joindre les deux bouts.

    Les prises de conscience sur la transition écologique et énergétique sont plus ou moins avancées. C’est normal car la situation et la réflexion de l’un n’est pas celle de l’autre.

    Il y a aussi de nombreux retraités qui essayent de survivre...

    Je pourrai allonger cette liste de profils divers et variés.

    Pour beaucoup d’entre eux donc qui étaient apolitiques ils viennent de passer quoiqu’ils puissent en dire dans le camp des citoyens et se préoccupent donc de politique. Par le fait même qu’ils manifestent et créent un mouvement qui a des revendications sociales , ils sont devenus des citoyens à part entière.

    C’est sans doute l'effet le plus positif de ce mouvement.

    Tant mieux, en effet, si la rencontre de ces divers profils se fait dans la mesure où cela sert à augmenter la prise de conscience de chacun qu’il n’est pas tout seul sur terre et que se préoccuper de soi, de sa famille c’est bien mais que se préoccuper du sort des autres et agir ensemble c’est indispensable.

      Car, à l’évidence le repli sur soi est de plus en plus grand dans notre société qui ne réfléchit plus mais consomme pas seulement des biens matériels mais aussi des flashs informatifs de tous ordres sans souvent y réfléchir sur le fond.

     

    L’ASSEMBLÉE NATIONALE EN DESORDRE DE MARCHE...


    LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES DOIT ÉVOLUER

    Sans doute nombre de gilets jaunes ne croient plus ni aux politiques, ni aux syndicats ni aux élections. Je crois même qu’Ils ne votent d’ailleurs plus pour certains depuis longtemps. En cela ils ne participaient donc plus à la vie politique et laissait les autres faire. Ils disent aussi que la dernière assemblée nationale « élue » ne les représente pas mais représente une caste, celle d’une élite dans laquelle ils ne se retrouvent pas.

    C'est aussi mon avis: cette assemblée qui a pourtant été élue ne représente pas le peuple.   Même si ça s'est aggravée ce n'est pourtant pas d'aujourd'hui. ( VOIR mes propos sur http://quaiducitoyen.eklablog.fr/la-republique-en-marche-a-l-assemblee-vague-jaune-ou-violette-a130536258 )

    D’où leur demande de dissolution.

    D’où la naissance d’un mouvement des mécontents qu’on aurait pu éviter si sous Macron mais aussi sous Hollande et Sarkozy on s’était préoccupé un peu plus des exclus, de ces habitants qui subsistent comme ils peuvent.

    La faute aussi aux partis politiques ancrés dans leurs habitudes, théories et pratiques qui sont en panne d’adhérents et de militants.

    Si les syndicats ne parviennent pas à mobiliser c’est qu’il y a là aussi quelque chose qui ne fonctionne plus.

    Le point commun entre tous ces gens me semble-t-il est que cela révèle un profond malaise jusque là mal exprimé : un ras le bol que les décisions du président actuel ont cristallisé. Comme de plus, son image est devenu pour eux négative et qu’il semble naviguer à vue dans la mélasse fiscale et les taxations qu’il met en place au profit des plus aisés...

    Celui qui est arrivé au pouvoir sur la ruine et la division des autres partis en faisant croire qu’il incarnait le changement se retrouve face aux français qui n’approuvent pas son action depuis le début de son mandat. Ce n’est pas un hasard que sa popularité a chuté à 25% et que plus de 70 % des français approuvent et soutiennent le mouvement des gilets jaunes.

     

    LA CASSE A MACRON: INVENTAIRE - 1 sur 3

        LA CASSE A MACRON: INVENTAIRE - 1 sur 3

    On ne veut pas dire que le président  ne sait pas où il veut aller et je suis sûr qu'il est convaincu du bien fondé de ce qu'il fait pour y arriver. Mais il a choisi son camp et sa méthode n’est pas à l’évidence la bonne et son projet n’est pas le bon. On peut y ajouter aussi qu'il a des problèmes au niveau de ses décisions d'ajustements budgétaires qui varient en fonction de ce que j'appellerai ses décisions de dernière minute...

    Emmanuel Macron a aussi donné l’impression de mépriser un mouvement mêlant, selon ses propos, « un peu de tout et n’importe quoi ».

    Un peu de tout, oui c’est sûr mais pas n’importe quoi mais une multiplicité de revendications qui pour l’instant ne font pas un projet mais se cristallise dans un mouvement de colère.

    Cela ne peut rester en l’état sinon c’est en effet l’apolitisme qui l’emportera à savoir les casseurs, les racistes, les fascistes et autres non citoyens qui ont déjà commencé à semer les troubles en faisant des actions violentes pour semer la pagaille.

    GILETS JAUNES : UN MOUVEMENT EN QUETE DE COHERENCE

    (auteur code 404, CC0 domaine public)

    UN MINISTRE DE L'INTÉRIEUR QUI SOUFFLE SUR LES BRAISES

    Le gouvernement se doit de ne pas faire des amalgames et imputer aux gilets jaunes des actions qui ne sont pas de leur fait . Les récents propos de Christophe CASTANER, ministre de l'intérieur,  entre exagérations et approximations ne sont pas rassurants sur ce point si on veut aider à un déblocage de la situation.

    J'y reviens...

    Le prochain week-end risque d’être une poudrière qui pourrait vite devenir incontrôlable...

    Ce n'est  souhaitable ni pour les citoyens ni pour le président de la république.

     

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