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VACCINS COVID 19: MON POINT DE VUE - 1 sur 3
Le fait d’apprendre qu’il y aurait des vaccins qui puissent être opérationnels à partir de janvier 2021 en France est une bonne nouvelle, une lueur d’espoir dans cette grisaille que nous devons supporter depuis le mois de mars dernier.
Environ 50% des français disent qu’ils ne sont pas prêts à se faire vacciner.
D’aucuns disent qu’il ne faut pas se faire vacciner, ceci de manière catégorique : ce sont les anti- vaccins pour quelle que soit la maladie, ceux qui racontent tout et n’importe quoi sur aucune base scientifique sérieuse, surfant sur la crédulité de celles et ceux qui ne s’informent pas ou doutent.
Les rumeurs, affirmations sans arguments qui sont légions dans les réseaux sociaux entrainent donc, hélas, à gober tout cru n’importe quelle fadaise ou ânerie sans base scientifique.
On peut comprendre que certains hésitent à répondre « oui je me ferai vacciner ». Ils attendent de voir… les résultats de ceux qui se feront vacciner les premiers. D’autres attendent des informations plus précises ce qui est une attitude normale et tout à fait compréhensible surtout que la confiance en nos politiques n’est pas au « top niveau ».
Et puis il y a les polémiques inutiles mises en valeur pas certains médias et qui n’arrangent rien.
Pour ma part, je ne peux être anti vaccin pour nombre de raisons tangibles ne pouvant me rallier à ce que j’appelle l’incitation au retour à l’âge des cavernes comme si la science n’avait pas fait de progrès dans la lutte contre les maladies. Mais je ne suis pas non plus à dire les yeux fermés, oui je me fais vacciner sans avoir ce qu'il faut d'informations pour le faire...ou pas.
Caricature publiée en 1802 de Jenner vaccinant des patients qui craignaient qu'il leur fasse pousser des cornes de vaches.
( James Gillray — Library of Congress, Prints & Photographs Division – domaine public)
LES VACCINS PERMETTENT DE SE PROTÉGER DE NOMBREUSE MALADIES PARFOIS MORTELLES
C’est une affirmation que les faits démontrent depuis des décennies de 1796 avec à nos jours. Je ne prendrai que l’exemple de la variole qui a fait environ 300 millions de morts au cours du XXe siècle, selon des experts et a été déclarée éradiquée par l'Organisation mondiale de la santé le 8 mai 1980. En 1796 le médecin Edward Jenner a l'idée d'inoculer chez un enfant du pus prélevé sur une fermière infectée par la vaccine. L'enfant résiste à la variole. Le Britannique devient le premier à expérimenter scientifiquement la « vaccination ». le vaccin contre la variole devient obligatoire pour les enfants dès 1853. Cette toute première obligation vaccinale suscite une opposition virulente. Les adversaires invoquent le « danger » d'injecter des produits issus d'animaux, des « motifs religieux » ou encore l'« atteinte aux libertés individuelles » (source Inserm, Le Muscadier). Une « clause de conscience » est introduite dans la loi britannique en 1898 (disposition renforcée en 1907) pour permettre aux récalcitrants de se soustraire à l'obligation vaccinale. En France, le vaccin antivariolique devient obligatoire en 1902.
On peut en citer bien d’autres de ces maladies combattues par la vaccination: Coqueluche, Diphtérie, Grippe, Hépatite A, Hépatite B , HibHPV - Cancer de l'utérus, Méningocoques, Méningoencéphalite à tiques, Oreillons, Pneumocoques, Poliomyélite, Rage, Rotavirus, Rougeole, Rubéole, Tétanos, Varicelle…
Toutes n’ont pas disparu mais sans les vaccins, certaines maladies feraient encore des ravages. Elles ont permis de réduire le nombre de cas des maladies comme celles citées plus haut et les morts qui en découlent. Vacciner a donc permis de faire disparaitre presque complètement certaines maladies. Certaines, pourtant, sont en train de revenir parce que le geste vaccinal a eu tendance à diminuer comme pour la Rougeole qui a fait son retour : 22 personnes sont décédées de la rougeole en France depuis 2008 et plus de 24.500 cas ont été déclarés entre 2008 et 2017. Cette recrudescence est due à la défiance croissante envers la vaccination. Bien qu'elle soit désormais obligatoire, on atteint seulement 90 % de gens vaccinés avec une dose et 80 % vaccinés avec deux doses, ce qui est insuffisant pour éviter l'extension de la maladie. La rougeole n'est pourtant pas une maladie anodine : « elle peut entraîner des complications graves comme des infections pulmonaires et des encéphalites, ou même se révéler mortelle chez les nourrissons ou les personnes immunodéprimées. » On peut dire la même chose pour la polio.(Au cours des années 1940 et 1950, la polio est la cause du décès ou du handicap de plus d'un demi million de personnes par année dans le monde)
Se défier des vaccins et de la vaccination qui ont fait la preuve incontestable de leur efficacité est donc une bêtise que nous commençons déjà à payer. Les bénéfices par rapport aux risques ne sont plus à démontrer. Dire le contraire c’est raconter n’importe quoi sans nuances. Et nous ne nous ne sommes plus au XVIII ème siècle... nous avons fait d'énormes progrès en la matière depuis.
Image par Tumisu de Pixabay
LES VACCINS CONTRE LA COVID 19
Ils nous font, avec raison, nous poser plusieurs questions auxquelles il faut rechercher des réponses sérieuses sur la base d’informations scientifiques claires et fondées avant que de décider de se vacciner.
Quant aux délires qui émanent des complotistes qui racontent n’importe quoi pour essayer de gagner en audience soit pour faire des films ou vendre des livres ou même se rendre « intéressant » je les raye de la liste de ceux qui peuvent nous apporter des informations dignes de foi. Ils sont connus pour ce qu’ils sont à savoir pas crédibles quand on a vérifié leurs propos.
J’en reviens donc aux questions que je me pose.
180 candidats-vaccins contre le Covid-19 sont en cours de développement et plus de 40 sont en phase clinique chez l'homme - dont les vaccins des sociétés Pfizer, Moderna ou encore Astra Zeneca qui ont reçu ou vont recevoir l’autorisation de mise sur le marché.
C'est une mobilisation de scientifiques et de moyens jamais vue pour essayer d’enrayer la pandémie.Comment des vaccins ont-ils pu être si rapidement élaborés, testés, vérifiés pour pouvoir être approuvés par les autorités de contrôle pour être mis sur le marché ? La réponse est simple : les financements ont suivi ou plutôt précédé pour nombre d’entre eux peut -être moins pour d’autres comme le vaccin français de Sanofi qui viendra plus tard. Des financements colossaux ont donc accéléré la mise en œuvre des moyens de la recherche et de fait il faut faire un constat : des résultats rapides sont là dont nous avons bien besoin pour enrayer la pandémie. L’heure est à l’urgence.
Quels sont les effets secondaires et quels sont leurs niveaux de gravité, leur efficacité, leur type de protection et la durée ? Ce sont d'autres questions importantes auxquelles on peut déjà partiellement répondre. J’y reviens. Les premières doses du vaccin Pfizer ont déjà été distribuées au Royaume-Uni. Les États-Unis sont le deuxième pays occidental à procéder à la vaccination : les Américains débutent eux aussi leur campagne de vaccination avec le vaccin de Pfizer.
LES POLÉMIQUES INUTILES
Avant que de traiter les réponses, il faut quand même que je dise qu’à mon avis, pour en avoir observé nombre de faits, que certains médias ont organisé volontairement ou non des polémiques faciles à mettre en œuvre et dont nous n’avions pas besoin. Il eut été plus opportun d’aider à trier les informations susceptibles de nous donner des réponses aux questions que l’on se pose.
Une des polémiques, par exemple, que je cite car c’est la plus marquante, a été organisée autour des propos du professeur Eric CAUMES, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. J’ai pu écouter ses propos à plusieurs reprises sur diverses chaînes télévisées ce qui m’ a permis de faire la part des choses entre ce qu’il disait, avec ses nuances , que j’ai trouvé tout à fait sensé et les polémiques qu’on voulait installer pour probablement faire du BUZZ en procédant toujours de la même manière : reprendre une partie des propos hors contexte du reste ou en insinuant par des commentaires accompagnants que le professeur était contre la vaccination ou la vaccination avec les vaccins de type nouveau comme ceux de Pfizer ou Moderna . Une fois encore il est démontré là que certains n’ont pas la notion de ce que sont justement les nuances d’une position.J’ai estimé que les propos du dit professeur étaient tout à fait cohérents et me semblent même dans la droite ligne de ce qu’avait dit le « monsieur vaccin » du gouvernement le professeur Alain Fischer dans la conférence de presse du 3 décembre 2020 : «La notion de prudence est à conserver tout au long de la stratégie vaccinale». «Les nouvelles sont encourageantes et nous ont même surpris par la qualité des résultats. Certes, nous ne disposons que de communiqués de presse des industriels et nous attendons avec impatience des publications scientifiques. Le recul que nous avons sur la sécurité et l’efficacité de ces vaccins ne dépasse pas deux à trois mois.»
N’étant pas anti vaccin je suis d’autant plus à l’aise pour le dire. Comme le professeur Caumes qui a dit qu’il lui manquait des éléments pour se prononcer, comme l’a aussi dit le professeur Fischer , je pense que nous devions attendre pour avoir toute les lumières possibles sur ces nouveaux vaccins qui seront inoculés. Une fois encore, les médias, veulent faire dire ce que l’on ne peut pas dire tant que toutes les publications scientifiques sérieuses ne sont pas examinées par les spécialistes indépendants et que la commission européenne n’a pas donné son avis officiel argumenté sur les vaccins cités s’ils sont mis sur le marché. Et quoi de plus normal ? La responsabilité d’accréditer ou non un vaccin est une grande responsabilité. Elle ne se fait pas au travers d’articles de presse ou de publications qui ne sont pas vérifiées.
Image par PublicDomainPictures de Pixabay
Quand j’entends dire que des personnes qui sont connues pour leurs compétences n’ont pas le droit de « semer le doute » dans la population par leurs déclarations ce que n’ont fait, à mon sens, ni Caumes, ni Fischer, je pense que l’on oublie le droit à l’expression que nous avons en France et c’est heureux. ( voir mes propos dans le paragraphe « les CRITIQUES » de mon expression du 6 décembre : http://quaiducitoyen.eklablog.fr/covid-19-rien-de-tres-nouveau-sous-la-grisaille-de-l-hiver-a204364590 )
Pour ma part, écouter Eric Caumes, Alain Fischer mais aussi d’autres épidémiologistes ou spécialistes des vaccins comme Martin Blachier, Catherine Hill, Anne-Claude Crémieux ou Jean-Daniel Lelièvre (pour ne citer que ceux-là car il y en a d’autres ), dans leurs affirmations, leurs nuances, leurs hésitations mais aussi entendre les commentaires à côté de la plaque ou dans le sujet de certains chroniqueurs, les informations partisanes pour ou contre, tout cela m’a permis de me faire mon propre jugement et ne pas gober n’importe quoi comme un "gogo" qui ne chercherait l’information qu’auprès d’une seule obédience idéologique qui correspond à ses a priori qu’on a bien sûr le droit d’avoir mais qu’à mon sens il faut dépasser par la confrontation des informations, pas toujours faciles d’ailleurs à trouver et trier.
A quoi sert de faire des sondages et des micros trottoirs auprès de la population pour leur demander s’ils se feront vacciner ou pas alors que tous les éléments ne sont pas entre nos mains et quand, dans le même temps , on appuie sur les polémiques basées sur du sable ? On prend la température…de l’opinion. La seule chose peut-être positive qu’on peut en retirer c’est qu’il y a du chemin à faire pour que cette opinion se forge non sur les « a priori » fumeux qu’on peut souvent constater dans les réponses mais bien sur une véritable information. Il y a du boulot…
J’y reviens dans la suite avec donc quelques réponses aux questions que je me pose.
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