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COVID 19 : RIEN DE TRÈS NOUVEAU SOUS LA GRISAILLE DE L’HIVER…
...mais peut-être une lueur d'espoir.
Depuis les dernières interventions du président Macron puis du premier ministre et ministres dont je ne fais pas le calcul du nombre de propos émis, il n’y a en réalité que peu de choses nouvelles à retirer de tout ce que nous avons pu avoir la patience d’écouter.
En bref, le virus est bien toujours là même si le nombre de cas semble diminuer un peu, après le 15 décembre on pourra sortir sans « laisser passer » ou « autorisation de déplacement dérogatoire » pour aller n’importe où jusque 21 heures heure du couvre feu. Mais le virus peut toujours se rencontrer n’importe quand n’importe où. Là rien de changé : le danger est toujours là si on n’y prend garde.
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CE QUI CHANGERA VRAIMENT OU PAS...
Il est sûr que pouvoir de nouveau se déplacer partout sans avoir à remplir ce fameux « laisser passer » pour lequel je n’ai d’ailleurs jamais eu de contrôle, sera un peu de liberté retrouvée. J’ai failli à deux reprises d’ailleurs partir faire des courses en oubliant le dit papier, me ravisant vite pour ne pas payer ma négligence 135 euros. Un peu cher surtout quand on va faire des courses essentielles dont , ce jour là, pour moi quelques bouteilles de beaujolais nouveau que j’ai appréciées depuis. Un bon cru qui malheureusement ne peut servir à vaincre le virus qui pouvait même être présent – qui sait – sur le verre de la bouteille. Mais j’ai fait ce qu’il faut pour mettre les flacons en sécurité les débarrassant de l’éventuelle présence de cette « cochonnerie » qui nous pourrit la vie.
Ce qui n'a pas changé et toutes les nouvelles mesures annoncées n’y modifieront rien: Je fais les courses avec le masque, je me nettoie les mains et je garde mes distances où que j’aille… Fallait pas être "grand clerc" pour le prévoir...
Ça ne changera pas avant plusieurs mois quels que soient les desserrements de confinement annoncés pour aller à la messe où tout le monde catholique a exigé pouvoir se précipiter pour Noël pour aller manger l’hostie et boire le vin devant l’autel de l’Église, le seul restaurant qui sera ouvert ce jour là avec un menu qui n’est pas ma tasse de thé. Mais grand bien fasse à celles et ceux qui iront se côtoyer dans la maison de Dieu où ils seront plus de six convives.
SIX, c’est le nombre de convives conseillé par le ministre premier pour réveillonner que ce soit à Noël ou au nouvel an. Comme si nous avions besoin de ce rappel à l’ordre pour qui est conscient de ce qu’il faut faire ce jour là pour ne pas que la propagation s'accélère. Quand aux autres, ils feront ce qu’ils voudront selon leur bon sens ou leur inconsciente conscience. Papa CASTEX a parlé…Image par Gerd Altmann de Pixabay
Ça ne changera pas avant plusieurs mois car même si le vaccin arrive à grand renfort de communications des laboratoires dont on n’a pas, tout au moins publiquement, les connaissances scientifiques précises ni sur l’efficacité quant aux personnes qui seront les premières servies en janvier (peut-être) ni sur la durée d’immunisation ni sur le fait que l’on sera ou non encore contaminant pour les autres…
Néanmoins un plan de vaccination a été décidé par la haute autorité de santé : priorité aux résidents des EHPAD et aux soignants de ces établissements en janvier, ensuite à partir de février ce sera autour des personnes à risques âgées de plus de 75 ans puis au fur et à mesure les autres…
A se demander comment on peut décider un tel plan de priorisation même si celui-ci apparait logique quand on ne sait pas si les vaccins seront efficaces pour les populations choisies prioritaires.
Ou alors, la haute autorité a des informations que le monsieur « vaccin » qui vient d’être nommé a affirmé n’avoir pas. J’ai tendance à le croire puisqu’il a affirmé que le jour où il faisait la conférence de presse, il n’avait que les annonces faites par voie de presse et communiqués des laboratoires mais rien au niveau de la littérature des résultats scientifiques.Espérons que le gouvernement a prévu un deuxième plan au cas où les personnes ciblées ne pourraient être celles du plan initial et que de nouveau nous ne prendrons pas du retard parce que, une fois encore, nous n’aurons pas anticipé ce qui est pourtant prévisible.
Bref, de toute façon, le masque, les gestes barrières et la distanciation physique feront encore partie, hélas, de notre vie pour beaucoup d’entre nous durant des mois qui sont de plus en plus longs à supporter.
Globalement donc rien de fondamental n’a changé ou ne changera avant longtemps quant à notre vie actuelle d’autant que ça risque de revenir à la case départ d’avant le deuxième confinement avec les « débordements » qui pourraient avoir lieu durant ces fêtes et ce qui selon certains observateurs, serait le prix à payer pour passer des moments festifs qui ne seront de toute façon pas comme d’habitude.
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APRÈS MONSIEUR DÉ-CONFINEMENT…MONSIEUR VACCINATION.
Il faut espérer qu’il sera plus efficace que le néanmoins actuel premier ministre qui a raté le dé-confinement cause de la situation qui a été à l’origine, ajouté aux erreurs faites ensuite, de la deuxième vague dont nous émergeons à peine… je n’y reviens pas.
Le professeur Alain Fischer est donc le "monsieur vaccin" du gouvernement. Professeur d'immunologie de grande expérience reconnue, il est chargé de conseiller le gouvernement dans sa stratégie vaccinale. On trouvera sur le site de France info le CV de celui qui va diriger le Conseil d'orientation de cette stratégie. (https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-qui-est-alain-fischer-le-monsieur-vaccin-du-gouvernement_4206579.html ).
Ce conseil d'orientation de la stratégie vaccinale sera chargé – selon les propos du premier ministre – « d'appuyer le Gouvernement dans les choix qu'il sera conduit à faire en la matière. Ce conseil comprendra des représentants des différentes parties prenantes que le gouvernement entend associer à la mise en œuvre de cette politique vaccinale : experts scientifiques, y compris des sciences humaines et sociales, professionnels de santé, représentants des collectivités locales, associations de patients, citoyens eux-mêmes au travers du cadre de dialogue mis en place par le CESE. ».
Le professeur Fischer a eu ensuite des propos empreints de certitudes mais aussi de questionnements assez cohérents ce qui me conduit à dire qu’il m’a fait une bonne impression quant à son intégrité intellectuelle.
Le ministre de la Santé, Olivier VÉRAN, a annoncé qu’il souhaitait une transparence complète sur la vaccination.
Dont acte. A suivre donc les actes en cette période pleine d’espoirs pour beaucoup et pour se sortir du marasme dans lequel nous sommes enfoncés. Faudra bien qu’on en sorte un jour et si possible pas les pieds devant…
Je ne veux pas interpréter les propos du professeur Fischer comme l’on fait certains commentateurs de chaines de télévision.
Il a affirmé que «La notion de prudence est à conserver tout au long de la stratégie vaccinale». «Les nouvelles sont encourageantes et nous ont même surpris par la qualité des résultats. Certes, nous ne disposons que de communiqués de presse des industriels et nous attendons avec impatience des publications scientifiques. Le recul que nous avons sur la sécurité et l’efficacité de ces vaccins ne dépasse pas deux à trois mois.»
Ça a le mérite d’être clair.
Il a insisté sur l’importance de la transparence et de la confiance à établir : "Pour que la vaccination soit efficace, il faut établir la confiance, et cette confiance ne peut pas être une injonction verticale émanant des autorités de L’État". Il a assuré vouloir travailler avec "les professionnels de santé, qui doivent être eux-mêmes convaincus par une communication transparente et complète sur l'analyse bénéfice-risque de ces vaccins, la société civile, on peut penser en particulier aux associations de patients atteints de maladies chroniques" et les chercheurs "spécialistes de l'hésitation vaccinale qui sont susceptibles d'apporter des propositions sur la meilleurs façon de communiquer et par ailleurs de faciliter la vaccination".
Il a donc commencé avec cette transparence effectivement essentielle si on veut une adhésion à la vaccination. Il a bien dit que nous n’avions pas beaucoup de recul sur les nouveaux vaccins à ARN, et "qu’à ce jour", on ne savait pas si le vaccin "protégeait l’individu vacciné contre l’infection" ni "contre la transmission".
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LES CRITIQUES
Elles émanent de certains politiciens comme l’eurodéputé RN Gilbert Collard qui l’a qualifié de « Monsieur Tournesol du gouvernement », ajoutant « Si après l’avoir entendu, vous vous faites vacciner, vous êtes vraiment très courageux". De même, Ségolène Royal, présidente de l’association « Désirs d’avenir » , en estimant qu’il ne faut « surtout pas être en retard sur le vaccin » a expliqué que le discours du Professeur Fischer est entre autres responsable d’une peur du vaccin : « lorsqu’il dit que rien n’est sûr, que le vaccin peut être dangereux, c’est une catastrophe, il faut vite le changer ». C’est sans doute la conception de la transparence de l’ancienne candidate à la présidence de la République !
Ce ne sont pas eux qui feront avancer les choses. Nous n'avons pas besoin de ce type de déclarations politiciennes qui sont censés donner des leçons dont nous n'avons pas besoin.
A l'Heure des pros, ce vendredi 5 décembre, le présentateur de CNews, Pascal PRAUD a réagi aux propos d'Alain Fischer : « "C'est un gag ! On va envoyer les gens se faire vacciner après ce que je viens d'entendre ? Franchement, ce n'est pas sérieux!" » Sans commentaire… sur cette forte analyse journalistique de comptoir.
Je pense quant à moi que c’est tout à fait sérieux de dire la vérité.
L’objectif est justement de rétablir une confiance que le gouvernement a perdu avec ses hésitations, décisions contradictoires, lacunes en tout genre et pas de dire aux citoyens : « N’ayez aucune crainte , les vaccins sont sûrs. » . Mieux vaut dire qu’au stade temporel où nous sommes nous n’avons pas toutes les certitudes et que si elles arrivent ou pas, on le saura. Ce sera ensuite à chacun de faire ce qu’il estime nécessaire si toutes les informations lui sont données comme cela est promis.
Attendons donc que le temps passe et que nous ayons les certitudes minimales attendues et actées dans la littérature scientifique des résultats de l’efficacité des vaccins qui seront sur le marché pour avancer vraiment.
Nous jugerons sur les actes.
A suivre donc…avec vigilance en attendant la publication des données scientifiques.
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