• RETRAITE A 64 ANS...C’EST NON !

    J’ai déjà dépassé cet âge vénérable. La retraite, je sais ce que c’est. Un temps que j’appelle les vacances,vous savez, cette période où on essaye de faire ce qu’on veut, quand on veut. Ça s’arrêtera un jour...le plus tard possible. Passons.

    Je suis donc d’autant mieux placé pour dire que je suis solidaire avec toutes celles et ceux qui disent : « LA RETRAITE A 64 ANS...C’EST NON ! ». Ils ont raison car la vie est courte. Ils doivent avoir le temps d’en « profiter » et dans de bonnes conditions, si possible en bonne santé pour pouvoir en jouir et avec « un peu de sous » c’est à dire suffisamment pour être « bien »et ne pas souffrir de privations comme le sont actuellement nombre de nos concitoyens retraités. Je ne suis pas du nombre et c’est pourquoi je peux d’autant plus être défavorable au projet du gouvernement et d’Emmanuel MACRON.

    RETRAITES MACRON:  L’ENTOURLOUPE DE L’AGE PIVOT A 64 ANS -  2 sur 2

    (Jiel Beaumadier — Travail personnel -  CC BY-SA 3.0


    Les médias disent que la majorité des retraités sont pour la réforme. J’en suis étonné. Si cela est vrai, peut se poser la question du pourquoi alors qu’au contraire les dits retraités devraient être solidaires de ces citoyens qui sont près de la cessation d’activité et qui vont se retrouver, brusquement, par la fantaisie de la décision d’un homme et de sa caste politique alors qu’il n’y a pas urgence. Pour les autres ce sera des années au nom de l’argument d’« on vit plus longtemps » et de la sainte théorie  : « il faut équilibrer les comptes pour l’avenir », théorie basée sur des des calculs de technocrates libéraux qui ont conduit à la situation actuelle.

    LES ARGUMENTS DU POUVOIR POUR UNE RETRAITE A 64 ANS/ 65 ANS

    Ils ont été énoncés par la Première Ministre, Elisabeth BORNE, lors de la présentation de la réforme qui,parait-il, a fait l’objet de longues et larges concertations avec les syndicats. Beaucoup de points ou de propositions de ces derniers auraient été pris en compte affirme-t-elle.

    On peut alors se demander pourquoi toutes les organisations syndicales ont lancé d’une seule voix le mot d’ordre qui a conduit à la manifestation du jeudi 19 janvier et qui de manière incontestable a été une démonstration de l’expression du rejet du projet d’Emmanuel MACRON et de son gouvernement par une majorité de la population : 66 % selon les sondages au moment où j’écrivais ces premières lignes… Ce 26 janvier, il est constaté que cela a augmenté et atteint 72 %… près des trois quarts de la population estime que la réforme est injuste. C’est donc NON au recul jusque 64 ans.

    Les arguments énoncés par la première ministre qui est en première ligne pendant qu’Emmanuel MACRON se fait discret, ne sont pas recevables par la population qui a bien compris que certes, une réforme il fallait mais que celle-ci n’était pas urgente comme le claironnent les quelques ministres qui sont autorisés à s’exprimer et les quelques députés de la majorité qui viennent faire « de la pédagogie »- comme ils disent- sur les plateaux télé.
    En bref, pour eux, les français n’ont rien compris. Je n’ai rien compris et suis donc à leurs yeux un imbécile voire un irresponsable comme d’ailleurs ces syndicats qui, tous unis, refusent la réforme et mettent en œuvre des actions de contestation... On a pu voir que la dernière manifestation du 19 janvier a été fortement suivie. Celle de ce mardi l’a été encore plus et y participaient des retraités qui, les sondages le montrent, ont changé d’avis et sont majoritaires à être contre cette réforme.

    La « pédagogie »gouvernementale est hors sol et exprime le mépris qu’ont ces ministres, ces députés et ce président de la république envers le peuple.

    RENTREE POLITIQUE...  RENTREE POLITIQUE... 

     ( à partir de Flick - Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0))  (Expression du mépris  - Inconnu                          

                                                                                   Popular Science Monthly Volume 36, Domaine public)

    Emmanuel Macron montre bien, une fois de plus, qu'il est un despote qui se dit "éclairé". Il n’a pas changé depuis sa première élection. Je renvoie à l’article que j’avais écrit le 5 février 2020 et qui me semble être toujours d’actualité : http://quaiducitoyen.eklablog.fr/la-france-democratie-regime-autoritaire-dictature-a180991702 .

    Ce n’est pas l’intérêt de la population qu’il défend mais bien son petit amour propre car si « sa réforme » ne passait pas il serait sans doute frustré de ne pas avoir pu aboutir. Alors il fait tout ce qu’il peut pour qu’elle passe à tout prix y compris une alliance avec la soi disant opposition de droite LR… et prévoit toutes les possibilités de la faire adopter y compris avec le 49. 3 ou le 47.1 qu'on a ressorti des placards au cas où... une nouvelle arme que le gouvernement est allé chercher dans le passé  pour accélérer la réforme et qui permet de couper court aux débats à l’Assemblée nationale.L’article 47.1 sert à limiter le temps des débats.

    Habituellement, un projet ou une proposition de loi fait des allers-retours entre l’Assemblée nationale et le Sénat. C’est la navette parlementaire. Dans ce cas normal du fonctionnement du parlement il n’y a pas de délai. Le texte reste en séance jusqu’à ce qu’il soit adopté ou rejeté.

    Grâce à l’article 47.1, le gouvernement a la possibilité de raccourcir la durée des débats. On évite ainsi que le dialogue entre les deux chambres ne dure trop longtemps en leur imposant des délais :

    • 20 jours pour l’Assemblée nationale
    • 15 jours pour le Sénat
    • Le temps global (du dépôt du texte jusqu’à son adoption définitive) ne peut excéder 50 jours.

    La démocratie à reculons de la Macronie! 

    L’ASSEMBLÉE NATIONALE EN DESORDRE DE MARCHE...

    C’est donc à coup d’arguments fallacieux que la première ministre et les ministres, soutenus par les députés Renaissance veulent faire croire que leur réforme est indispensable. De plus, ils veulent faire vite à tel point que, chaque jour, on se rend bien compte qu’ils n’ont pas fignolé leur texte car les « trous » dans "la raquette" (selon l'expression la mode...) sont nombreux et qu’ils annoncent qu’ils vont affiner lors des débats – qui ont d’ailleurs peu de chance d’avoir lieu- à l’assemblée nationale. On se demande alors pourquoi il faut se précipiter alors que les comptes sont en équilibre et ne pas donc prendre le temps de faire un travail sérieux qui à l’évidence n’ a pas été fait ni en amont par les technocrates du pouvoir ni avec les partenaires sociaux. C’est plus que l’amateurisme...  c’est de l’inconséquence ! Et la démocratie va encore en prendre un coup.

     Sur ces arguments fallacieux  je reviens dans le prochain épisode de la « RETRAITE À 64 ANS,...C’EST NON ! »

    RETRAITES "MACRON": L'ENTOURLOUPE DE L'AGE PIVOT A 64 ANS - 3 sur 3

    (Image par karosieben de Pixabay)

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