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LA FRANCE : DÉMOCRATIE, RÉGIME AUTORITAIRE, DICTATURE ? - 2 sur 3
Comme je l’exposai dans mon article précédent, même si je ne peux approuver les violences , je peux comprendre donc que certains actes de citoyens soient violents… parce qu’ils sont face à des dirigeants qui ne les écoutent pas, emmurés qu’ils sont dans leurs certitudes qu’ils ne justifient que par des éléments de langage sans arguments crédibles pouvant être compris au lieu d’essayer de comprendre le fond humain qui fait que la violence se marque de plus en plus parce que sans doute un certain désespoir règne.
(Image par Wendy Corniquet de Pixabay)
LA VIOLENCE NE DEVRAIT PAS AVOIR SA PLACE DANS UNE DÉMOCRATIE...
Et pourtant...
La seule attitude du gouvernement est de continuer dans une voie qui est aussi une manière de provocation et qui est elle aussi violente et qui consiste à dire :" nous ne céderons pas, nous irons jusqu’au bout" alors que la raison d’état serait de reconnaître les multiples erreurs faites et de faire renaître le calme et plus de sérénité en abandonnant le projet pour proposer une concorde nationale sur le sujet qui mérite d’être traité mais hors de la brutalité et l’incohérence gouvernementale qui a présidé à son traitement jusqu’à présent.
Gouverner ce n’est pas avoir des attitudes de matamores mais prendre en compte ce qui s’exprime en inquiétude dans la population... et agir dans l'intérêt de celle-ci et ...avec humanité.
(Capitano Spavento, a commedia dell'arte role created by Francesco Andreini as imagined by Maurice Sand. Masques et bouffons (Comedie Italienne). Paris, Michel Levy Freres, 1860. Tome 1, p. 175 at Google Books. Domaine public)
Le dernier « COUAC » du rejet de proposition de loi pour prolonger le congé de parents dont l’enfant est décédé confirme le sentiment que j’ai que ce gouvernement mais aussi nombre de ceux qui le soutiennent à l’assemblée nationale ne prend pas la mesure humaine de ses décisions et ce ne sont pas les « rattrapages » peu crédibles et les excuses qui y changeront quelque chose. Nous sommes quand même au sommet de l’état avec ceux qui ont en charge la nation. La technocratie et la dimension comptable ont encore cette fois –ci pris le dessus sans une réflexion adaptée. Cela me parait anormal.
On assiste maintenant à une surenchère vers trois semaines de congés pour essayer de faire oublier le COUAC lamentable d’une majorité pas à la hauteur des préoccupations de nos concitoyens. Personne n’est dupe de ce « mea culpa « pour peu qu’on regarde bien comment ont agiy et argumenté et la ministre du travail et certains députés LREM pour faire échec à la loi proposée par le parlementaire UDI. Pour mémoire ce projet de loi a été déposé le mercredi 27 juin 2018 et renvoyé à la Commission des affaires sociales pour examen. N’était-ce pas dans cette commission que le projet de loi aurait pu être enrichi ?(http://quaiducitoyen.eklablog.fr/conges-pour-parents-en-deuil-d-un-enfant-une-majorite-lrem-hors-sol-a181091160 ). Faut vraiment arrêter de nous prendre pour des gogos.
Oui, violences il y a de la part de certains citoyens qui sont sans doute « à bout » mais le président ne devrait pas s’en étonner en tant que dirigeant de ce pays et en connaisseur qu’il devrait être de leurs situations, des ressentiments qu’ils pourraient avoir du fait d’avoir fait des sacrifices financiers par exemple pour se faire entendre… Les Gilets Jaunes ne sont pas apparus pour rien dans les rues durant toute une année. Suffit de les écouter… et en tirer les leçons de pratique de la démocratie.(Image par karosieben de Pixabay)
UNE DEMOCRATIE USÉE PAR LES PRATIQUES POLITICIENNES
Je constate que les Gilets Jaunes qui ont lancé un mouvement fort pour qu’on prenne en compte des préoccupations d’une vie de tous les jours difficile me semblent être rejoints par beaucoup d’autres citoyens syndicalistes ou non. Même si les mouvements commencés en décembre ont faibli tout au moins en intensité, en nombre de manifestants ou grévistes touchés par l’usure organisée par le pouvoir pour les éteindre, ils sont toujours là tous les jours. Ce ne sont pas toujours les mêmes ,ils se relaient et tentent de trouver des moyens d’action différents pour populariser leurs revendications. Ça ne s’est jamais vu et c’est bien qu’il y a problème d’autant qu’ils sont soutenus par une grande majorité de françaises et de français dans les sondages face à cette usine à gaz du système des retraites pondue par le gouvernement qui à l’évidence ne montre pas qu’il la maîtrise. Ce sont les faits. Il ne faut pas prendre tous les citoyens pour des idiots.
Alors quand nous sommes dans cette situation qui semble inextricable sauf si le pouvoir veut passer outre et imposer la loi ce qu’il peut légalement faire, c’est qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le système qualifié de démocratique par le président.Comme il l’a dit lui-même, Il est sûr que la colère se fixe sur le président, "point faîtier" du système. Il l'a tout à fait bien diagnostiqué. Et que fait-il pour calmer cette colère? Qu'il en cherche les raisons... Peut-être peut-il les trouver dans ce qui est le fonctionnement de la « démocratie » mot auquel je mets volontairement des guillemets car le système français fonctionne en effet de moins en moins bien … S’il y a de la violence et le malaise actuel de contestation, de rejet de la politique voire de la personne du président c’est que le système dit démocratique a des ratées de plus en plus nombreuses notamment parce que ceux qui devrait le faire fonctionner ne font que l’utiliser à des fins politiciennes pour imposer leurs idées même si elles ne sont pas partagées.
A la question « Sommes-nous dans une démocratie ? Je peux donc déjà répondre : « Notre système « démocratique » ne fonctionne pas bien au vu des évènements actuels et la situation de conflit permanent dans lequel est le pays. Ce qui m’amène à une autre question : « L’attitude de ceux qui dirigent le pays est-elle à même de faire vivre la démocratie que nous méritons si on voulait que soit respectée la devise de la République : «Liberté, Égalité, Fraternité » ?
Rien n‘est moins sûr quand on observe leurs pratiques.
Ce n’est pas nouveau mais ça me semble empirer. On arrive à mon sens au bout de la course d’un système qui, à force d’utilisations politiciennes, ne peut plus correspondre à ce quoi aspirent les citoyens d’aujourd’hui. Leurs paroles ne sont pas écoutées. Ils ne sont pas véritablement représentés. Ils l’ont compris. Ils le savent. Ils réagissent…
J’y reviens.
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