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HUMEURS POLITIQUES DE LA DERNIERE SEMAINE DE JUIN 2014 -1-
Riche en événements importants, l’actualité de ces dernières semaines de juin demande beaucoup de haltes réflexives pour suivre de manière plus approfondie, bref mieux comprendre ce qui souvent nous concerne mais que le quotidien arrive à nous faire zapper.
J’ai relevé pour ma part, à la volée, la suite des élections européennes et les difficultés à changer la politique de l’ « Union » pour un avenir meilleur pour les peuples, la déliquescence de L’UMP et la division du Parti Socialiste, la laïcité qui est mise en danger par les manœuvres larvées des extrémismes politico religieux, le pacte de responsabilité et la grogne des patrons qui trouvent que ça ne va pas assez vite et font de la surenchère ... J’en passe ... et pas des meilleures.
J’aurai pu aussi aborder le sujet des intermittents ce que je ferai à une prochaine occasion car le problème est complexe et il est parfois difficile d’y voir clair dans le fatras des informations parfois contradictoires y compris de ceux qui sont en charge du dossier au niveau de l’état.
Tout cela pose questions et notamment celles d’un certain nombre de trahisons de la part de ceux qui sont au pouvoir envers ceux qui les ont élus. Le mot est fort mais a le mérite d’être clair car les faits sont là comme autant de preuves qui justifient ma colère. Je m‘en explique car heureusement encore on peut le faire en essayant d’être objectif ce qui n’est pas toujours facile mais, en tout cas je ne me contente pas de simplisme. La réflexion est là avec ses arguments même si, bien sûr, je ne prétends pas détenir la vérité. Chacun en a une parcelle, l’important étant d’être sincère.
LA SUITE DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES OU LE CHANGEMENT DANS LA CONTINUITÉ
Après BAROSO, ce sera JUNKER qui sera le président de la commission européenne. On appelle cela le changement dans la continuité... libéralo libérale. Nul n’est besoin de rappeler la politique de la commission européenne qui propose mais aussi applique ce qu’ont décidé les chefs d’état européens. Ce ne sont pas les personnes qui sont en cause mais plutôt le choix que les chefs d’états font pour désigner la personne qui dirigera une instance qui a le pouvoir de tout régenter en leur nom en Europe dans le cadre d’une politique qu’ils ont défini. Ainsi, il en a été de l’austérité programmée qui a fait les dégâts que l’on connaît et sur lesquels je ne reviens pas. (Voir entre autres http://quaiducitoyen.eklablog.fr/elections-europeennes-je-vote-a108008922)
(building de la commission européenne à Bruxelles, 2006, auteur JLogan, Licence CCP 3.0 Non transposée)
Pour justifier le fait que la France soutien la désignation de Jean-Claude Junker comme président de la commission européenne, François Hollande déclare : « « Nous respectons l’esprit qui a présidé aux élections européennes, c’est-à-dire que le parti qui arrive en tête puisse proposer le candidat qui a été présenté, en l’occurrence aujourd’hui M. Juncker ».
Cet argument ne me convainc pas. Qu’il y ait eu le soutien envers Martin Schulz qui avait d’ailleurs entrepris une tournée européenne pour sa candidature comme représentant d’une certaine « sociale démocratie », j’aurai pu comprendre. Ce que je constate aussi c’est que ceux qui prétendent représenter la « gauche européenne » mais qui ne sont en fait que les dirigeants « sociaux démocrates voir « socio-libéraux », ont changé aussi d’avis et voteront pour Junker. Le plus « amusant » est que certains dirigeants conservateurs comme le premier ministre britannique douteraient des qualités de Jean-Claude Junker pour occuper le poste.
J’apprends également que des tractations auraient eu lieu pour que les « sociaux démocrates « aient la présidence du parlement européen... avec sans doute la reconduction de l’actuel président ... Martin Schulz.
Bref cela donne une impression d’arrangements au sommet.
Le changement dans la continuité...si ...si.En tout cas ce n’est toujours pas : « Le changement c’est maintenant ! »
Je n’ai rien de particulier contre l’homme Junker. Il faut néanmoins savoir qu’en tant que Premier ministre du Luxembourg, il a contribué à en faire un paradis fiscal de grande ampleur sur notre continent. Je ne pense pas que c'est lui qui aidera à faire de l’Europe autre chose qu’un grand marché libéral, qui mettra en place une Europe sociale au service des peuples... J'espère me tromper.
(auteur Jean Riboud, 1669, domaine public)
Les français qui se sont déplacés pour voter aux européennes pour un candidat qui se réclamait de la sociale démocratie ont été trompés.
Ceux qui, comme moi, ont voté pour François Hollande comme chef d’état sont de nouveau trahis : ils n’ont pas voté pour un président qui soutient un conservateur pour qu’il soit au poste le plus important de l’exécutif européen.
Le président de la république s’assoit une fois de plus sur les idées de gauche de ceux qui l’ont mis au pouvoir.
En tout cas, on peut douter que les différentes clauses de l’application du pacte de responsabilité change et notamment la règle des 3% qui instaure l’austérité pour les peuples européens. Les 3% n’ont pas à être atteint dans un laps de temps aussi court alors que cela fait des décennies que nos gouvernants ont mal géré. L’urgence c’est la croissance qu’il faut relancer et les investissements du futur.
Tout cela se fait sans référence à un quelconque programme négocié dans le cadre d'accord mis noir sur blanc. On entend ici et là quelques espoirs...pour que ça change...mais quoi, on ne sait.
Une fois de plus, nous allons être les dindons de la farce.
Pour mémoire, ci-après, le calendrier des changements de structures et de responsabilité de l’organisme qui va être un acteur majeur de la construction de notre avenir au moins pour cinq années :
- 26-27 juin : le sommet européen qui a désigné le nouveau président de la Commission : Jean-Claude Junker
- 1-3 juillet : première session plénière du Parlement européen nouvellement constitué et on commencera des négociations entre les chefs d'État européens
- 14-17 juillet : Le Parlement européen votera sur la candidature du nouveau président de la Commission
- Durant l’été : les dirigeants des nations vont désigner les 28 commissaires à Bruxelles. Le nouveau président de la commission va répartir les portefeuilles entre les 28 commissaires. On voit là l’importance de son rôle qui va conditionner le travail de la commission
- En Octobre : le Parlement européen votera ou rejettera la candidature du collège des commissaires
- Le 1er novembre : la nouvelle Commission entrera en fonction.
Cela fera presque six mois que les nouveaux députés auront été élus. On ne peut pas dire que le travail de l’Europe avance à grande vitesse !
A suivre ...
Tags : élections européennes, commission européenne, parlement européen, libéral