• HARO SUR LES RETRAITÉS... SUITE

    Le 2 juin 2017, juste après l’élection d’Emmanuel MACRON, j’écrivais un article dans la rubrique ALERTE ROUGE du présent blog, intitulé HARO SUR LES RETRAITÉS

    http://quaiducitoyen.eklablog.fr/emmanuel-macron-haro-sur-les-retraites-a130354888

    « Sans violence,  en douceur, masqué par de faux arguments de solidarité avec le sourire du président, c'est quand même une sorte de  racket  surtout  pour les retraités qui ont les plus petits revenus et qui ressentent la baisse de leur maigre pension car chaque mois, pour beaucoup d'entre eux , ils "comptent leurs sous" pour essayer d'y arriver, payer leur loyer, manger et se soigner. Pas de violence physique, certes mais bien une violence sociale par la diminution des ressources de ceux dont les pensions ont stagné depuis des années."

    ALERTE: VOTER EN MARCHE C'EST LÉSER LES RETRAITÉS...

     

    Pour financer la suppression des cotisations maladies et chômage des salariés (qui représentent 3,15% du salaire), le programme du président de la République prévoyait une augmentation de 1,7 point de la Contribution sociale généralisée (CSG), en en excluant les chômeurs et 40% des retraités les plus modestes.

    En conséquence, plus de 9 millions de retraités sur 14 millions au total, ont été touchés par cette hausse de la CSG ce qui a entraîné la baisse de leur pouvoir d'achat de 1,7%.

    Pour les autres retraités à moins de 1 000 euros de pension par mois, aucune mesure pour les aider à percevoir un meilleur revenu pour les aider à vivre plus décemment n'avait été prévue.  Ils peuvent donc   continuer d'aller demander de l'aide au Secours Populaire...

    QUELQUES RAPPELS UTILES

    Les Gilets Jaunes «  retraités » sont présents en nombre aux ronds points de filtration des gilets jaunes. Ils sont même parmi ceux qui relaient ceux des Gilets Jaunes qui sont bien obligés de s’absenter pour aller travailler.

    Il y en a même qui sont allés à Paris samedi 1er décembre dernier.

    Tout cela s’explique.

    Parmi ces retraités, il y a ceux qui ayant une maigre voire très maigre pension, n’ont certes pas été touchés par la hausse de 1,7% de la CSG mais n’ont pas non plus été aidé pour que leur pouvoir d’achat augmente.

    Ils n’auront pas la possibilité non plus de compter sur la suppression de la taxe d’habitation parce qu’à ce niveau de revenu, il ne la paye déjà pas.

    Emmanuel Macron a préféré supprimer l’ISF pour grossir le pouvoir d’achat des plus riches pour que soi-disant ceux ci-investissent dans les entreprises.

    Il a annoncé que les retraités devaient participer à l’augmentation du pouvoir d’achat des actifs. Il est passé aux actes en augmentant la CSG et en diminuant les cotisations sociales des actifs.

    Un coup porté au pouvoir d’achat donc de tous les retraités qu’il veut faire considérer comme des nantis voire des inutiles alors qu’il sait très bien que ce n’est pas le cas.
    Pour survivre, ces retraités ne peuvent donc que continuer de compter leurs sous et quand ils n’en ont pas assez ce qui arrive de plus en plus souvent ils doivent faire appel aux associations caritatives.

    Les autres retraités, ceux qui ont un peu plus de 1200 euros par mois ont dû subir de plein fouet une réduction immédiate de leur revenu de 1,7% du fait de la hausse de la CSG destinée à augmenter le pouvoir d’achat des « actifs ».

    Une humiliation psychologique qui s’ajoute à une baisse du niveau de vie comme si un « retraité » devait se contenter de son sort et qu’il était une charge pour la société.

    Rappelons que pour le président de la République MACRON, la retraite «  n’est pas un droit auquel on a cotisé toute sa vie, la retraite est ce que les actifs paient pour les retraités ».

    Emmanuel Macron a donc de fait remis en cause le pacte de solidarité intergénérationnel acquis par soixante dix ans de luttes sociales et des progrès qui en ont découlé.

    Un acte de mépris impardonnable envers les retraités qu’il confirme en transformant le droit acquis garanti par l’état de percevoir une retraite. Dans la loi de finance de la sécurité sociale il transforme le pension en une allocation sociale ce qui est tout à fait différent et inadmissible.

    Cela justifie mon alerte rouge.

    Il continue d’ailleurs de saper les fondements de notre solidarité nationale avec la suppression des cotisations sociales des salariés et des entreprises.

    ALERTE..ALERTE..ALERTE

    (Vector image of the poster made for student and worker's strikes in Paris in 1968. Black and white drawing of a protesters' poster comparing reforms to chloroform.  PublicDomainVectors)

    LE POUVOIR D’ACHAT DES RETRAITÉS A BAISSÉ ET BAISSERA ENCORE PLUS

    Jusqu'à 2018, les pensions de retraite de base étaient réévaluées tous les ans au 1er octobre. Mais la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 a décalé cette date annuelle de revalorisation au 1er janvier à partir d'un calcul effectué en fonction des prévisions d'inflation.

    Il faut donc attendre le 1er janvier 2019 pour que le montant des pensions soit réévalué.

    Conclusion : aucune retraite ne sera augmentée en 2018. La dernière augmentation des retraites était intervenue au mois d'octobre 2017.

    Leur prochaine date de revalorisation a en effet été repoussée au 1er janvier 2019.

    Mais le principe d’augmentation automatique a récemment été remis en cause par le gouvernement : il ne sera plus tenu compte de l'inflation pour les revalorisations 2019 et 2020.

    A ces dates, les retraites se verront donc appliquer un "simple" taux fixe de 0,3 % .Un indice a priori bien inférieur au taux d'inflation estimé (entre 1,5 et 2 %).

    Entre 2014 et 2017, les retraites étaient, en principe, annuellement augmentées au 1er octobre. La hausse débutait donc à partir du versement des pensions du mois d'octobre, au début du mois de novembre.. Elle concernait les pensions du mois d'octobre versées en novembre.

    Pour 2018 donc aucune augmentation.

    Pour mémoire, conformément à l'instruction interministérielle n°2017-272 du 15 septembre 2017, la hausse des retraites 2017 était fixée à 0,8%. Il s'agissait de la première augmentation significative des pensions de retraite du régime de base depuis 2013. Les retraites avaient été augmentées le 1er octobre 2015, mais à un taux très bas : + 0,1%.

    A l'automne 2015 un accord avec les partenaires sociaux a fixé la date de revalorisation des retraites complémentaire Agirc - Arrco au 1er novembre de chaque année.

    Cet accord prévoyait une sous-indexation des pensions pendant une durée de trois ans. Les taux d'augmentation des pensions de retraite complémentaire en 2016, 2017 et 2018 sont par conséquent théoriquement revalorisés au niveau de l'inflation moins un point (exemple : si l'inflation est de 1,5 %, la hausse sera de 0,5 %).

    L'inflation estimée pour 2017 fut légèrement inférieure à 1 %. Conséquence logique : les pensions de retraite complémentaire n'ont pas été augmentées le 1er novembre 2017.

    En revanche, l'inflation estimée pour 2018 étant évaluée à 1,6 %, les retraites complémentaires ont augmenté de 0,6 % en novembre 2018. Avant cette date, les pensions complémentaires n’avaient pas été revalorisées depuis 2013.

     

    MACRONITE : ALERTE AUX MIRAGES FISCAUX

    (auteur 1820796, CC0 domaine public)

    FRANÇOIS HOLLANDE AVAIT COMMENCÉ L’ÉROSION DES REVENUS DES RETRAITÉS :

    - la fiscalisation des majorations familiales accordées aux retraités qui ont élevé trois enfants ou plus depuis 2014
    - La hausse de la TVA depuis le 1er janvier 2014.
    Cette hausse (de 19,6 % à 20 % pour la majorité de biens et services et de 7 % à 10% pour le taux intermédiaire concernant par exemple l’hôtellerie, la restauration, le transport de voyageurs, les travaux de rénovation d’un logement) a affecté tout particulièrement les retraités qui ont les plus faibles revenus.

    - la suppression de la demi-part supplémentaire pour les parents isolés, veufs ou veuves n’ayant pas élevé seuls leurs enfants.

    Conséquences :

    Des retraités qui n’étaient pas jusque là imposables le sont devenus et cela a détérioré les conditions de vie de milliers de retraités dont en grande majorité des femmes.
    En devenant imposables, ou en voyant leur revenu fiscal de référence augmenter, certains ont perdu le bénéfice de l’exonération ou d’allégements d’impôts locaux ainsi que de la redevance télé.

    Des retraités, qui, jusque-là étaient exonérés de la cotisation maladie sur leur pension, sont devenus assujettis à cette cotisation.

    Des aides ont pu aussi leur être supprimées (prise en charge d’une aide-ménagère, gratuité des transports…).

    - La Contribution additionnelle de solidarité (CASA) de 0,3 %. Elle est acquittée depuis le 1er avril 2013 par les seuls retraités imposables pour financer le coût de la prise en charge de la perte d’autonomie (dont le produit a d’ailleurs été détourné de son objet en 2013 et 2014, rappelant

    - Le report de 6 mois en 2015 de la mise en application de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement et donc la revalorisation de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) a fait de l’année 2015 une année blanche pour près de 700 000 personnes âgées dépendantes à domicile : 684 millions d’euros économisées au détriment des personnes âgées dépendantes  (selon les données de la CNSA) (via la collecte de la CASA) puisqu’ils n’auront pas été affectés à la prise en charge de la perte d’autonomie.


    Merci qui ? François Hollande et entre autres, un certain Emmanuel MACRON, secrétaire général adjoint au cabinet du président de la République, en 2012 puis ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique en 2014.

    La politique mise en place par le gouvernement actuel amplifie la perte de revenus.

    UN EXEMPLE DE PERTE DE POUVOIR D’ACHAT D’UN RETRAITÉ POUR 2018

    Je faisais les calculs en juin 2017 pour faire suite à l’annonce de l’augmentation de la CSG pour ceux des retraités imposables c’est à dire selon Monsieur Macron et ceux qui le soutiennent, qu’un retraité NANTI gagnant 1200 euros par mois, on pouvait amputer ses revenus de 245 euros par an.

    C’est pas eux qui peuvent se rendre compte de la catastrophe quotidienne que peut représenter cette mesure.

    Pour les autres , sans doute des super nantis selon la conception de monsieur Macron : pour une retraite de 1 500 € mensuel, c’est 306€ en moins par an, pour une retraite de 1 700 € mensuel, c’est 346€ en moins par an, pour une retraite de 2 000 € mensuel, c’est 408 € en moins par an...

     

    ALERTE..ALERTE..ALERTE

     

    POUR 2019 ET 2020 CE N’EST DONC PAS FINI, LA TRAQUE CONTINUE...

    Ces retraités nantis semblent être ceux qu’il faut et qu’on peut ponctionner encore.

    Le président et son gouvernement , suivi en cela par les députés de la majorité qui ont voté le budget 2019, en prévoyant de revaloriser les pensions de seulement 0,3 % en 2019 et 2020, pour une inflation proche de 1,7 à 2% par an et en décidant que des prestations sociales comme l’APL ne suivront plus l’inflation, montrent qu’ils considèrent les retraités, «non plus comme des citoyens qui ont travaillé, cotisé et acquis des droits en termes de retraite et de santé, mais comme des vieilles personnes qui coûtent cher, qui doivent être prises en charge pour leur assurer un minimum pour survivre ».

    En clair, Emmanuel MACRON rompt bien un des piliers de notre solidarité nationale basé sur un pacte de confiance qui engageait les générations les unes envers les autres.

    Un autre exemple concret :

    Celui d’un retraité qui percevait en décembre 2017 la pension moyenne de 1 376 € bruts.

    Après avoir essuyé le gel des pensions, l"augmentation de la CASA, du CRDS... les années précédentes, à partir du 1er janvier 2018, il perd en plus

    • 1,7 % avec la CSG,
    • 1,7 % avec la hausse des prix évaluée pour 2018

    soit 561 € de perte de pouvoir d’achat pour l’année 2018.

    Le gouvernement limitant à 0,3 % la revalorisation des pensions, pour une inflation* de 1,7 %, ce sera une perte de 511 € par an en 2019 et en 2020.

    Au total sur 3 années: 1583 euros soit plus d’un mois de pension.

    Merci qui ? Emmanuel MACRON

    HARO SUR LES RETRAITÉS... SUITE

    (auteur image Schwerdhoefer, CC0 domaine public)

    Qu’il y ait de nombreux retraités en colère - qu’ils aient mis ou non le Gilet Jaune - n ‘est donc pas étonnant.
    Emmanuel MACRON, ministre de l'Économie affirmait en mars 2017 sur France 2 au sujet des retraités qu'"il n'y aura pas de perte de pouvoir d'achat" s'il était élu. Le même mois, il reprochait même, sur TF1 à François Fillon de vouloir "faire des économies sur le dos des retraités" dans son projet présidentiel.

    Maintenant il doit assumer ses promesses non tenues.

    Ce soir, Emmanuel MACRON s’adresse aux français.

    A souhaiter qu'il annonce aux retraités et  autres français qui galèrent autre chose que « je maintiens le CAP »...

    Il joue le devenir de la France s'il ne les convainc pas et risque que le grogne s'amplifie avec tous les risques hélas que cela comporte de troubles pour le pays et pour le moins son économie.

    LES ORDONNANCES MACRON... HARO SUR LES TRAVAILLEURS?

    (symbole de la République Française, auteur Jef-Infojef — Travail personnel, CC BY-SA 3.0)

     

     

    * Inflation : La détermination de l'inflation par l'INSEE ne reflète pas forcément la réalité. La perte de pouvoir d'achat semble progressive chaque année. Si tout le monde le ressent, c'est qu'il y a une raison. Un certain nombre de hausses ne sont pas intégrées pour la détermination de l’inflation retenue pour la revalorisation des pensions, des retraites et des pensions de réversion. Le constat des retraités est que la part des dépenses contraintes dans leur budget est en augmentation : les denrées alimentaires, les loyers, le gaz et l'électricité, les carburants mais aussi les complémentaires santé, les assurances, les impôts et les taxes, les déremboursements de certains médicaments. Si on ajoute à cela les tarifs prohibitifs des maisons de retraite, les « restes à charge » pour le maintien à domicile en cas de perte d’autonomie... pas sûr que l'INSEE nous donne la vraie inflation. A étudier en profondeur donc.

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