-
RETRAITES "MACRON" : UN MANQUE DE CRÉDIBILITÉ
Depuis deux années il y a eu des « concertations » avec les organisations syndicales.
Elles n’ont apparemment rien données.
Une consultation numérique a été lancée et des citoyens ont été rassemblées dans des réunions pour s’exprimer, un peu à l’image du « grand débat », vaste opération de communication dont il n’est rien sorti. Tout cela est aussi une opération de communication qui s’est d’ailleurs poursuivie quand le lendemain de sa déclaration devant le CESER, le premier ministre et Jean-Michel Blanquer réunissaient pour discuter avec les enseignants d’ un lycée tout cela retransmis en direct par nombre de télévisions pour faire croire à un échange qui s’est d’ailleurs vite réduit à un dialogue de sourds voire parfois un monologue ou du premier ou du ministre Blanquer.Il est vrai que le problème du salaire des enseignants et de l’avenir de leur retraite est un problème de taille qu’il sera très difficile de résoudre dans le cadre du système à points.
PAS DE CRÉDIBILITÉ , UN MANQUE DE SÉRIEUX ET DONC PAS DE CONFIANCE
C'est dans l'ordre normal des choses quand le citoyen n'est pas un veau qui gobe tout ce qu'on lui raconte au milieu du flou, des imprécisions, d'une communication aux propos souvent contradictoires, des manques flagrants de réponses claires aux questions posées par les organisations syndicales, un entêtement gouvernemental à ne pas vouloir négocier réellement et le sentiment une fois de plus que "Jupiter"continue de snober ceux qui ont voté pour lui mais pas pour son programme mais pour contrer Marine Le Pen... Le même mépris que celui de Chirac envers celles et ceux qui l'avaient élu en 2002 contre Jean-Marie LE PEN. La minorité qui le soutient encore ne représente nt tout au plus, selon les sondages qu'environ 33% . Pour mémoire et pour les députés LREM ou ministres qui clament que le gouvernement ne fait que mettre en œuvre le programme d'Emmanuel Macron qui a été plébiscité par les français du fait de son élection, on peut rappeler que le dit programme et son candidat ont été portés au deuxième tour de l'élection présidentielle avec un vote d’adhésion qui ne lui été acquis qu'avec au maximum 23,75 % des suffrages exprimés soit 8 433 346 voix qui représentent 18,21% des électeurs inscrits. Au deuxième tour, ce n’est donc pas son projet qui a convaincu de voter pour lui mais le spectre de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en la personne de Marine LE PEN. Il est bon de le rappeler à ceux qui paradent en surfant sur des illusions grotesques. Un peu de modestie ne gâteraient rien quand on veut réellement négocier au lieu de contribuer à installer un rapport de force pour faire passer un projet qui est rejeté tel qu'il est par une majorité de français.
Et puis je ne peux m'empêcher de rappeler que depuis qu'il est au pouvoir, Emmanuel Macron ne tient pas ses promesses de campagne vis à vis des retraités.
Affirmant dès qu'il en a l'occasion "Je fais ce que je dis", Emmanuel Macron une fois de plus, ne respecte pas sa parole. Durant toute sa campagne présidentielle il avait pour le coup affirmé sans ambiguïté la promesse de "préserver le niveau de vie des retraités". On sait depuis toutes les entorses qu'il a faites à cette promesse "phare" qui ont attiré d'ailleurs bon nombre de suffrages de la part de certains de ces mêmes retraités. (On retrouvera ici sur youtube quelques extraits de ses déclarations https://www.youtube.com/watch?v=8jeJfrl2jpA)
Pour les entorses on aller voir ce que j'avais écrit en décembre 2018 à ce sujet et comment accorder du crédit et faire confiance à un président qui ne respecte pas sa parole : http://quaiducitoyen.eklablog.fr/haro-sur-les-retraites-suite-a154756642
L'instauration de l'âge pivot à 64 ans qui est en quelque sorte faire supporter aux retraités à quelques années de la retraite le retour à l'équilibre est une preuve de plus du double langage du président. Sa mémoire lui joue sans doute des tours.
(auteur image Schwerdhoefer, CC0 domaine public)
En décembre, quelques jours avant les fêtes, le premier ministre fait une déclaration des grands principes de la réforme. Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait avant, en septembre, par exemple puisque je suppose que pour un tel projet, le gouvernement était prêt.
Apparemment, la date d’annonce officielle de déclaration a été choisie de manière tactique pour espérer qu’ à la veille des fêtes , la contestation serait moindre.
On nepeut m'emp^cher de penser qu'Il était espéré par le pouvoir que les grèves notamment dans les transports allaient lasser l’opinion qui pencherait pour soutenir la réforme du gouvernement.Un pari qui montre que le gouvernement ne joue pas le jeu de l’apaisement et cherche tous les moyens pour discréditer les opposants à sa réforme.
La manifestation et les grèves de ce 17 décembre montre un mobilisation forte.
La rencontre de ce mercredi entre les syndicats et le premier ministre donnera-t-elle quelque chose ?
On peut en douter.
Peut-être il y aura-t-il une avancée vers la suppression de l’âge pivot mais rien n’est moins sûr d’autant que le ministre Gerald Darmanin vient de redire, ce mardi, qu’il n’était pas question d’envisager une augmentation des cotisations qui serait la proposition de la CFDT pour remplacer cet âge pivot.Le pouvoir manque de crédibilité. Tout en donnant pour faux les simulations des calculateurs des syndicats, il n’est pas lui-même en mesure de proposer concrètement les calculs nécessaires pour montrer que ses affirmations sont fiables.
Ce mercredi il sera tout juste capable de proposer une trentaine de cas de figure pour tenter de prouver ses dires.
J'estime que ce n’est pas sérieux.
Tout comme il n’était pas sérieux de prendre comme négociateur de la réforme, ceci quelle que soit ses qualités, un homme, Jean-Paul Delevoye, dont les déclarations de situations ont tardé et qui a été soutenu jusqu’au bout avant sa démission par le pouvoir parfaitement au courant qu’il n’était pas au clair vis-à-vis de la constitution en percevant des émoluments tout en étant ministre. Regrettable !
(auteur gellinger, CC0 domaine public)
DES AFFIRMATIONS DOUTEUSES QU’IL FAUT DÉNONCER
Le pouvoir n’est donc pour moi pas crédible et les entourloupes que j’ai décrites dans mes précédents articles concernant l’âge pivot montrent à l’évidence que la confiance ne peut-être au rendez-vous pour croire un premier ministre vendant une réforme soi-disant de progrès social qui fera baisser les pensions de nombre de nos concitoyens tant ceux qui seront en retraite dans les très proches années ou les autres dans les années futures nés en 1975 et après.
Après l’entourloupe de l‘âge pivot et de l’espérance de vie , il faut dénoncer, argument sérieux à l’appui, les entourloupes voire les mensonges cachés de la mise ne place d’une retraite à points.
Les affirmations du premier ministre ou des membres de son gouvernement , servilement relayées par nombre députés de la majorité qui ont bien du mal à justifier les mesures comme (J'ai mis des guillemets car c'est ce qui est dit et redit sans cesse et qu'il convient donc d'examiner au lieu de se contenter d'affirmations qui sont pour la plupart du temps non démontrées)...
« Le Président a annoncé cette réforme durant sa campagne présidentielle »
«Il n’y a pas de perdants à la réforme »
« La comptabilisation en points favorisera l’égalité de traitement de tous »
« une redistribution vers les retraités les plus modestes »
« Il faut sanctuariser la part des retraites dans le PIB à 14 % »
« Le système par répartition est conservé»
« La réforme permet de protéger les droits des plus faibles »
« Le système par points bénéficiera aux femmes et aux familles »
« Un système plus avantageux pour les petites rémunérations et les carrières heurtées »
« Un minimum de retraite fixé à 85 % du Smic »
« un pilotage garantissant le niveau de vie des retraités »
« La Pénibilité : des « règles communes » pour tous »
... sont entachées d’imprécisions, de mensonges, de bluffs, de désinformations diverses et variées destinées à embrouiller les esprits des citoyens sans leur donner de manière claire ce qu’il adviendra véritablement de leur avenir en retraite.
Il y en a d'autres encore mais je n'ai repris que celles qui, dans les diverses lectures que je fais me semble les plus à même d'être mis en cause.
(auteur kai Stachowiak, CC0 domaine public)
Comment dès lors s’étonner du manque de confiance qu’on peut avoir en ce gouvernement et à la réforme concoctée par un Emmanuel Macron qui à mon sens ne maîtrise pas son sujet au vu de toutes les contradictions qui ont pu se faire montre et dans la pédagogie lamentable appliquée pour l’expliquer et dans les postures marquées pour servir une tactique aux ficelles un peu grosses pour faire croire que ce sont ceux qui contestent qui sont les responsables des désordres actuels et de la gêne qui pourrait être occasionnée au cours des fêtes de fin d'année.
D’où l’utilité de reprendre touts ces affirmations, une à une pour en démontrer les « loups » qui s’y cachent.
Ce sera l’objet de mes prochains billets car je ne fais pas parti de ces dupes qui avalent tout cru les couleuvres … qui mettent en danger l’avenir de nos enfants et petits enfants.
Pour moi c'est trop tard, je subis en tant que retraité les gels de pension et baisses de pouvoir d'achat commencés sous Hollande et poursuivis avec vigueur sous Emmanuel Macron...Sur le plan des trahisons ... le concours pourrait être lancé.
« RETRAITES "MACRON": L'ENTOURLOUPE DE L'AGE PIVOT A 64 ANS - 3 sur 3RETRAITES "MACRON" : ÇA SIMULE... »
Tags : confiance, crédibilité, trahison, promesses, retraites, points