• RÉFORME DES RETRAITES : PREMIER MAI UNITAIRE ET APRÈS ?

    La fête des « travailleurs » et non celle « du travail »* comme d’aucuns le disent y compris des journalistes et des médias, a été un rendez-vous important mais il me semble avoir manqué quand même de la participation qui était attendue dans les défilés , ceci dit sans vouloir minimiser un mouvement de contestation qui dans la durée n’est pas facile de tenir.
    Et pourtant il tient.

    Il reste quand même des incertitudes importantes pour l’avenir.

    RÉFORME DES RETRAITES : PREMIER MAI UNITAIRE ET APRÈS ?

    Jusqu'au début du XXe siècle, la fleur associée au 1er Mai est l'églantine rouge, que les manifestants portent en boutonnière. Une tradition dédiée à Maria Blondeau, née Emeline Blondeau l'une des victimes de la fusillade sanglante de Fourmies en 1891. La jeune femme était alors vêtue d'une robe blanche et de branches d'églantine.

    QUESTIONS

    La loi sera-t-elle appliquée au 1er septembre ?

    Quid de la position des syndicats qui seront invités à Matignon ? Et pour quoi faire ? Selon quelle méthode pour que cela soit productif pour les travailleurs ?

    Le président continuera-t-il de bloquer la marche des réformes du pays par sa tenace et méprisante attitude de monarque républicain qui veut tourner une page pour « avancer »  selon lui ou reculer pour les autres ?

    Il y a pourtant matière à faire progresser ce qu’il appelle le « mieux vivre » mais ses conceptions sociales sont-elles celles que souhaitent la majorité des français ? Je ne le crois pas.
    Nous sommes donc dans une impasse dont il sera difficile de sortir.

    EMMANUEL MACRON : LOI ORE DE LA SELECTION

    (affiche mai 68 toujours d'actualité)

    L’APRÈS ET LES PROBLÈMES À RÉGLER

    Car les problèmes sont là :

    - une école à refonder sans y coller les sparadraps qu’ont l’habitude de lui coller les divers ministres

    - le système de santé est à revoir en écartant la technocratie au profit du traitement des besoins des professionnels et donc des patients

    - une véritable transition écologique qui certes progresse mais

    - une meilleure répartition des richesses produites pour améliorer des services publics qui défaillent

    - la lutte contre l’illectronisme

    - la prise en compte des découvertes sur l’intelligence artificielle qui ne doit pas être un épouvantail mais au contraire doit être utilisé de manière positive pour être maîtrisée au service des progrès de la science et de la société. M.Barrot, ministre du numérique, se contente de demander un avis au comité national d’éthique. Il ne suffit pas de dire que «  C'est un outil fascinant, mais à ce stade ce n'est qu'un perroquet approximatif, qui restitue parfois un peu maladroitement les sommes astronomiques d'informations qu'il a compilées sur Internet". Cette vision est étriquée car dépassée. Il a saisi le comité national d’éthique sur le sujet mais cela ne suffit pas. L’approche ne doit pas être modérée mais offensive. Il faut se saisir de l’IA, la travailler avec nos chercheurs qui sont parmi les meilleurs sur le sujet même si nombre d’entre eux sont déjà partis aux Etats Unis parce qu’on ne sait pas les retenir. Il ne faut pas se contenter d’interdire ce qui est inutile mais au contraire aller dans le mouvement, le précéder pour le maîtriser. Nous avons du retard et si nous n’y prenons pas garde nous irons effectivement à la catastrophe parce que ceux qui sont à la pointe ne nous ont pas attendus.

    - le fonctionnement démocratique de notre pays qui est bancal et de nos institutions qui ne sont plus adaptées pour que la démocratie soit réelle c’est à dire au service des citoyens. Les récents évènements le prouvent s’il en était besoin

    - une remise en ordre de la sécurité au service du citoyen qui ne soit pas d’abord répressive mais préventive

    - l’immigration

    - ...

    HUMEURS DE MARS 2019 ( 3 ) - LA NON APPLICATION DE LA LOI SUR LES RETRAITES

    C’est la seule manière de débloquer la situation car c’est toute la manière qu’elle soit constitutionnelle ou pas, qui a permis que cette loi soit promulguée qui est tout un symbole du rejet de celui qui gouverne car perçu comme l’imposition , sans possibilité de discuter, de l’avis d’un homme et de la faction qui le soutient.
    Il ne peut plus y avoir de confiance envers celui et ceux qui utilisent les moyens constitutionnels non pour débloquer une situation de crise mais au contraire pour la créer. Pourtant les vrais leviers de la constitution pour ce faire étaient utilisables puisque l’âge de la retraite à 64 ans était rejeté- et l’est toujours - par la très grande majorité de la population :

    - le vote de la loi par les parlementaires en ne bridant pas le temps des débats

    - le référendum

    - ou dissolution de l’assemblée nationale
    Dans les trois cas, Emmanuel Macron et ses amis ont eu peur de la réponse ne prenant pas le risque de faire ou non voter la loi et en appliquant le 49.3 ou de lancer un référendum dont il appréhendait le résultat.
    Tout cela, non pour débloquer la situation actuelle mais bien pour en quelque sorte passer en force coûte que coûte une réforme mal ficelée dès le départ mais estimé par le « monarque républicain » indispensable et bon pour son peuple.
    Emmanuel Macron a donc fait exactement le contraire de ce que lui permettait les outils de la constitution pour rester dans l’esprit de ce pourquoi ces outils avaient été faits pour résoudre une grave crise comme cela a été le cas dans le passé après mai 68 et que le président de la république d’alors, le général de Gaulle n’avait pas eu peur d’utiliser avec le courage qu’il fallait ce que n’ a pas eu le président actuel, restant dans sa posture despotique du seul contre tous pour le bien de tous.

    A partir de là, la confiance ne peut plus être.

    (La route à dividendes , auteur Inconnu. L'image de la caricature anonyme conservé à la bibliothèque du Congrés des Etats Unis est attribué à Hine, Lewis Wickes (1874-1940) en fonction de la provenance.)
    Haro sur les travailleurs et les chômeurs? POUR CONCLURE PROVISOIREMENT

    Emmanuel Macron et celles et ceux qui ont soutenu cette matière de faire, brutale et moralement critiquable ont pris la lourde responsabilité de ce qui pourrait advenir dans les mois prochains pour que le pays avance et ce qui pourrait se produire lors de la prochaine élection présidentielle à savoir ouvrir une voie royale à un parti d’extrême droite qui se gardera bien de modifier les institutions s’il arrive au pouvoir mais saura utiliser, lui aussi, toutes les ficelles institutionnelles de la cinquième république pour asseoir ses dangereuses idées réactionnaires d’un autre temps en matière de liberté, et d’éducation notamment. Pour le sécuritaire nous sommes déjà sur la mauvaise voie avec les pratiques actuelles menées par un Darmanin qui songe déjà à se positionner pour une éventuelle candidature en 2027...

    Au lieu de combattre les idées du RN, Emmanuel Macron et ses amis ont décidé que la NUPES était une gauche extrême ce qui n’a aucun sens quand on y regarde de près mais est une manœuvre de communication qui veut faire croire qu’ils sont les seuls « raisonnables » dans la lignée du « ni gauche ni droite » qu’il a fait mine d’instituer dans sa ligne de départ alors qu’il est clair dans tous les actes de ces six dernières années que la politique menée est partisane et ne s’attaque pas aux inégalités sociales et ne recherche pas une juste répartition des richesses qui devraient être l’objectif numéro un pouvant permettre le financement du progrès social.

    Il est préféré, une fois de plus, de faire la politique du sparadrap fonctionnant pour panser chichement et de manière électoraliste quelques plaies parmi les innombrables. Il en est ainsi de la prime que pourra avoir le jeune en stage professionnel, l’augmentation de 1,50 euros de la consultation des généralistes, les 100 euros pour les étudiants, les aumônes en direction des professeurs, ... alors que dans le même temps, ce gouvernement est incapable d’appliquer aux petits commerces comme les boulangeries le même bouclier fiscal envers l’électricité qui fait que nombre d’entre elles mettront la clé sous la porte ce qui fait l’affaire des grands groupes de boulangerie, aux reins plus solides qui ainsi pourront les remplacer. Ce qui à mon sens n’est pas un hasard…

    Monsieur Macron protège à l’évidence des plus nantis c’est indiscutablement vérifié dans les faits et ce ne sont pas les aumônes faites par ci par là qui pourront me faire croire le contraire car c’est de la poudre aux yeux que l’on dissémine auprès du bon peuple.

    L’argument faisant croire que l’on ne peut demander plus à ceux qui ont le plus car les feraient fuir la FRANCE ne tient pas.
    Quand il aurait fallu taxer les super profits de grands groupes comme Total pour financer une baisse du prix des carburants est l’exemple même d’un protectionnisme d’état des grands groupes qu’on laisse enrichir encore plus leurs actionnaires au lieu de répartir les richesses pour aider les citoyens. On me rétorquera que Total a fait un effort en accordant des ristournes… qui n’ont eu d’effet que sur le carburant Total . Une injustice de plus favorisant les achats chez Total et qui a mis en difficulté les petites stations se fournissant ailleurs.

    Les mesures qui viennent d’être décidées pour combattre la fraude fiscale sont là pour masquer qu’on ne veut pas taxer les profits importants. Pour lutter contre la fraude fiscale, il existe des moyens qui sont insuffisants et qui devraient apparemment être augmentés. C’est la moindre des choses. Mais les moyens en plus en nombre d’agents ne sont en réalité que le transfert de moyens humains déjà existant qu’on va redéployer.

    On ne s’attaque donc pas à la répartition des richesses au profit du plus grand nombre pour plus de justice sociale.

    Rien de nouveau donc sous le soleil mais simplement des effets d’annonces illusoires qui ne changent rien.

     

    A suivre...

    * PREMIER MAI : « C'est la journée internationale des travailleurs, fériée dans de nombreux pays (Autriche, France, Luxembourg, etc.) qui commémorent souvent, au travers de défilés, les luttes pour la journée de 8 heures et d'autres conquêtes de droits des travailleurs et de leurs syndicats (le massacre de Haymarket Square à Chicago (Illinois, États-Unis) en 1886 évoqué plus loin constitue une origine majeure de cette journée de lutte(s) puis de manifestations ou défilés et un élément majeur de l'histoire de la journée internationale des travailleurs chaque 1er mai). » (Source Wikipédia)

    Dans certains pays, comme la France, l'Allemagne, l'Italie et le Japon, le terme « fête du Travail » est controversé car ayant été détourné de sa signification historique par certains partis et gouvernements, en particulier le pétainisme et le fascisme, mais aussi plus récemment par Emmanuel Macron ou Giorgia Meloni. Pour éviter toute ambiguïté, certains préfèrent ainsi employer le terme complet : « journée internationale de lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs ».

    « PREMIÈRE MINISTRE: FEUILLE DE ROUTE OU DE DÉROUTE ?LE PRESIDENT NOUS PRENDRAIT-IL POUR DES GOGOS ? »

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