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PROMULGATION DE NUIT DE LA LOI RETRAITE !!!LE MEPRIS MACRONIEN
La décision du Conseil Constitutionnel de valider l’âge de la retraite à 64 ans a été annoncée le vendredi 14 avril 2023 à 18h.
Le président Macron annonçait de son côté qu’il invitait les syndicats à le rencontrer 25 avril.
Il faisait annoncer dans la foulée qu’il promulguera la loi dans les 48 heures alors qu’il a quinze jours pour le faire.Il promulgue la loi dans la nuit de vendredi à samedi…
Pourquoi cette précipitation ? Que cherche le président de la république ?
A tout le moins cela ne ressemble-t-il pas à une nouvelle provocation de sa part ?PROVOCATION ?
Je ne vois pas l’intérêt d’une provocation si ce n’est accentuer le malaise qui existe déjà entre lui et la population.
Si cela est perçu comme tel, il y a risque d’une aggravation de la colère de ne pas avoir été entendu.
Si cela est une provocation consciente quel en serait le but ?
Si cela est inconscient il me semble que c’est tout autant grave car elle traduit de nouveau un mépris envers les électeurs et les organisations syndicales.
Cela me fait revenir de fait à considérer qu’Emmanuel Macron croit avoir la vérité et qu’il va au bout de sa logique de vouloir croire qu’il a raison à lui seul contre la majorité des français et pour leur « bien ».
Dans les propos qu’il vient de tenir quand il visitait hier le chantier de la cathédrale Notre Dame c’est le message qu’on pourrait y voir : « "Tenir le cap, c'est ma devise", a-t-il assuré."C'est quand on fixe un cap avec une ambition qu'on peut bouger ». Certes ces propos concernaient l’avancée des travaux mais les tenir à quelques heures de la délibération du Conseil constitutionnel en pleine crise sociale sur la réforme des retraites, ce pourrait ne pas être un hasard.
Il tient son cap…( à partir de Flick - Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0)) (Expression du mépris - Inconnu
Popular Science Monthly Volume 36, Domaine public)
LE MEPRIS :
Il est incontestable. Pour mémoire,je l’ai rappelé il ya quelques jours, Emmanuel Macron ne respecte pas tous ses électeurs : « Emmanuel Macron a donc été élu par un panel de 18 779 641 voix dont nombre d’entre eux n’adhérent pas à son projet et qui ont voté pour barrer la route à Marine LE PEN. Monsieur Macron ne devrait pas l’oublier et ne pas essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Si je m’en tiens aux chiffres du 1er tour, Emmanuel Macron a recueilli 9 783 058 voix (8 433 346 soit 23,75 % en 2017) sur son programme. Au deuxième tour, il est évident que nombre de votants en plus l’ont fait , non pour approuver le programme d’Emmanuel Macron mais pour faire barrage à l’extrême droite représentée par Marine LE PEN soutenu par le RN et le parti d Eric Zemmour, lui aussi d’extrême droite. »
Après avoir été élu, Emmanuel Macron a fait une promesse dans son discours pour ceux qui n’adhèrent pas à son projet mais ont dû se résoudre à glisser son nom dans l’urne pour faire barrage à l’extrême droite. «Je veux leur dire que ce vote m’oblige pour les années à venir, je suis dépositaire de leur sens du devoir, de leur attachement à la République et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernières semaines», Il a même évoqué les abstentionnistes, «auxquels nous nous devrons aussi de répondre». L’abstention a été en effet de 28,01 % (25,4 % en 2017) la plus forte abstention au second tour depuis 1969.
Le cumul de l’abstention et des bulletins blancs est de 32,58 % (31,79 %en 2017) soit près d’un tiers des inscrits : 13 656 109 abstentions + 2 228 044 blancs = 15 884 153 ( en 2017 si on ajoute les 6,35 % des bulletins blancs soit 15 121 140 voix dont 3 019 724 de blancs.) Cela confirme que des choses ne vont pas dans le fonctionnement démocratique de notre pays.
On ne peut contester qu’il a été élu. Mais cela ne suffit pas à la capacité de gouverner avec la justice que les électeurs sont en droit d'attendre de celui qui tient les rênes du pouvoir.
Le problème est qu’il n’a pas tenu compte du contexte dans lequel son élection a été possible. Il a manqué une fois de plus d'humilité, de clairvoyance et de bon sens et de mesure.
Il n’a de cesse d’affirmer comme d’ailleurs ceux qui l’entourent et qui l’ont clamé à outrance lors de ces dernières semaines, que son programme a été adopté par une majorité de français et dans ce programme la réforme des retraites.
Et monsieur Macron n’en a pas tenu compte.
Il récolte le fruit de son absurde mépris des autres. Car il est clair qu’il est dans une impasse s’il veut poursuivre son mandat et améliorer le fonctionnement de notre pays.
L’ALLOCUTION SOLENNELLE DE CE LUNDI 17 AVRIL 2023
Pour les unes ou les uns, ils n’ont pas voulu l’écouter et pour certains ont manifesté symboliquement en tapant sur des casseroles durant son passage télévisé.
Au mépris ils ont répondu par le mépris de la parole présidentielle ce qui s’est rarement vu dans notre république...
Pour d’autres, ils ont écouté, les uns parce qu’en accord avec la réforme des retraites acceptée par le conseil constitutionnel, les autres – ce qui est mon cas - pour entendre ce qu’il avait à dire sans se faire aucune illusion sur le contenu qui effectivement s’est révélé « creux » car tout ce qui a été annoncé n’était qu’une resucée de formules pleines de fallacieuses promesses déjà entendues maintes fois.Ses regrets de ne pas avoir su convaincre et n’avoir pu faire un consensus sonnaient faux, d’autant plus qu’on connaît la manière dont il a agit notamment avec les organisations syndicales et le parlement pour faire « passer » sa loi en force, refusant durant trois mois d’en recevoir les représentants et qu’il convie ce jour, après avor promulgué la loi, à une réunion pour aborder la suite...
Il a simplement tourné la page comme s’ il ne s’était rien passé de grave et que tout allait rentrer dans l’ordre pour amorcer de nouvelles réformes pour lesquelles il annonce un plan qui est une fois de plus riche de « verbiage » mais qui n’est accompagné d’aucuns objectifs concrets et surtout d’une méthode pour faire réellement que les échanges n’aboutissent pas au final à une acceptation ou un d’un texte préparé à l’avance et dont on ne modifie qu’à la marge quelques points ou virgules...
Je retiens notamment pour ces trois objectifs qu’ils sont déjà annoncés et « sur les rails » mais que les wagons n’ont guère avancé manquant sans doute de locomotives adaptés faute de moyens à la hauteur et d’ambitions réelles contrairement à ce qu’il énonce. Pas de quoi créer « l’élan national » qu’il souhaite de la part ...de tous ceux qu’il a jusqu’ici méprisés depuis son élection et bien sûr ceux qui n’ont pas voté pour lui, se sont abstenus et surtout celles et ceux qui ont voté pour lui non pour son programme mais pour empêcher la candidate du RN. Ça fait beaucoup de monde c’est à dire près de 3/4 des électeurs... Pas sûr que cela fonctionne donc pour que l’adhésion à son élan se fasse d’autant que le verbiage n’est accompagné d’aucune méthode d’élaboration ni d’ailleurs d’explications sur les moyens précis qu’il compte mettre en œuvre.
Emmanuel Macron fixe un cap au 14 juillet…
« Je sollicite toutes les forces d'action et de bonne volonté, nos maires, nos élus, nos forces politiques et syndicats. Chacun d'entre vous avez un rôle à jouer. Il nous faut moins de lois, moins de bureaucratie, plus de liberté d'action, d'expérimentations, de pouvoir d'initiative. Cela constitue la feuille de route du gouvernement que la Première ministre dévoilera dès la semaine prochaine. Le 14 juillet prochain doit nous permettre de faire un premier bilan. Nous avons 100 jours devant nous d'ambition et d'action au service de la France. »
J’attends donc la suite et la feuille de route de sa Première Ministre...
« REFORME DES RETRAITES : EMMANUEL MACRON ET LE MEPRIS DU PEUPLE?PREMIÈRE MINISTRE: FEUILLE DE ROUTE OU DE DÉROUTE ? »
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