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PRIMAIRES DE LA DROITE : DEUXIEME « DEBAT » 1 sur 2
Lors de mon dernier propos sur le sujet (A DROITE TOUTE), je ne savais pas si j’allais continuer de regarder l’étalage des divers égos des candidats aux primaires et leurs recettes éculées comme celles qu’ils ont partiellement proposées aux français au premier « débat ».
Devais-je perdre mon temps à poursuivre dans l’écoute des « solutions pour la France » émanant de ces candidats qui ont tous eu l’occasion de faire leurs preuves au pouvoir lors des précédentes législatures sauf celui nommé Frédéric POISSON qui s’est fait découvrir au premier débat mais aussi après celui-ci. En résumé, ses idées sont celles d’une droite traditionnelle, dans la tradition catholique rigoriste, partisan de la manifestation pour tous et prêt à s’allier s’il le fallait avec le Front national... Il est bien donc dans le mouvement de ses collègues que j’ai intitulé : A DROITE TOUTE .. !(composée à partir image de domdomegg — Travail personnel, CC BY-SA 4.0)
Je me suis donc décidé à regarder quand même, en différé, ce qu’il est possible d’apprendre lors de cette deuxième rencontre, non pas pour me laisser convaincre de participer à leurs primaires mais plutôt pour consolider ce que j’appellerai mon argumentaire pour appeler à ne pas voter à DROITE, quel que soit le candidat, aux prochaines présidentielles. Comme je l’affirmai à la fin de mon dernier article : « Ces constats me poussent à dire pour finir que « OUI, C’EST BIEN UNE PRIMAIRE DE DROITE » et je ne m’en mêlerai pas en allant y voter... Je ne l’abaisserai pas à participer à choisir « le soi-disant moins pire » de droite comme si l’élection était faite comme les sondages et mes médias veulent le faire croire.
« Doit-on alors encore se rendre aux urnes ? » est la question que l’on peut se poser.
Je pense que oui. D’ici là il y a du chemin à parcourir...»J’entre donc en campagne et la moindre des choses est de bien connaître ceux pour qui on ne votera pas pour expliquer pourquoi.
Quant à savoir pour qui on peut voter, ce sera l’objet d’une autre analyse. J'ai bien sûr mon idée.Une chose à la fois mais j’y reviendrai.
A DROITE TOUTE !
C’est en effet ce qui a continué de se faire sentir lors de cette deuxième rencontre, un peu plus animée entre les uns et les autres.
Je ne rentrerai pas dans le jeu de dire qui a gagné ou perdu comme le font les commentateurs journalistes. Que les candidats puissent se lancer quelques invectives n’est guère intéressant sauf à constater que la cible commune semblait être l’ancien chef de l’Etat avec qui ils ont ensemble pour la plupart gouverné ou fait partie de sa majorité en approuvant sa politique. Je laisse donc de côté les petites phrases assassines qui n’apportent rien au débat d'idées si on considère qu’il y en a un.
Chacune et chacun a joué sa partie. A vrai dire ce n’est pas le sujet qui m’intéresse puisque quel que soit celui ou celle qui sortira vainqueur de la primaire, ce sera un candidat avec un programme bien à droite quelles qu’en soient les nuances.
Ce qui m’intéresse ce sont donc de connaître les propositions qu’ils- ou elle- font pour l’avenir de la France pour dénoncer celles qui me sembleraient critiquables et nuisibles pour la France et les français.
LA CAMPAGNE COMMENCE...DONC
Les sujets traités étaient convenus d’avance et touchaient les questions de société et l’Europe. Pour ceux qui attendaient des précisions sur les propositions économiques abordées avec peu de détails lors du premier débat, ce fut raté. Pourtant il y a encore beaucoup à dire sur le sujet...
Les questions abordées : Les migrants, l’exercice du pouvoir, les institutions, la police la justice, la sécurité, la légitime défense des policiers, terrorisme, Daesh, Bayrou, le FN et l’éducation. Pour l'Europe...ce fut plus que sommaire...
LES POINTS QUE J’ÉVACUE ...
... car on en a déjà trop entendu parler ou qui ne sont pas essentiels ou dignes d’intérêt.
Ma première remarque est qu’on revient encore sur les migrants comme si c’était le point le plus important de la future campagne présidentielle dont on fait une « montagne » alors que d’autres thèmes mériteraient d’être développés.
J’évacue de suite le point « Bayrou » qui est celui de la petite politique politicienne des alliances qui arrange les uns ou dérange les autres. Qu'importe...
CE QUE NOUS APPREND OU CONFIRME LE MATCH ...
...sur la ligne politique des candidats et l'exercice du pouvoir, la lutte contre le terrorisme et ses implications internationales, l'avenir de l'Europe, la lutte contre la délinquance et l'éducation.
En vérité, rien de bien transcendant et beaucoup d’approximations voire d’intoxications comme le révèlent d’ailleurs certains médias mais aussi des oublis.
Une fois de plus, certains candidats comme Sarkozy, Le Maire, Fillon affirment des faussetés qu’ils essayent de nous faire gober parce qu’ils font croire que s’ils l’affirment c’est la vérité. Simpliste et pas malin pour des hommes qui prétendent gouverner demain mais qui déforment les faits où veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes pour justifier leurs choix politiques. Les approximations sont dangereuses pour la démocratie.
C’est le cas dans le domaine de l’éducation, de la police, l’immigration, la laïcité,Quelques divergences s’affirment sur l’exercice du pouvoir et l’éducation bien que ce dernier point qui est d’une importance fondamentale ait été plus qu’effleuré qu’abordé, à croire que les candidats n’y connaissent pas grand chose. La politique européenne a quant à elle a été quasiment absente de leurs propos. C’est pourtant un point central de notre avenir...sauf si on estime que tout doit continuer à fonctionner comme maintenant.
Grave !
Sur tout cela je reviens donc.
LA LIGNE POLITIQUE ET LA CONCEPTION DE L’EXERCICE DU POUVOIR
(Gravure d'époque + ex-Jerotito (Hégésippe Cormier) + Nataraja (†) — CC BY-SA 3.0)
Sauf peut-être NKM qui, sans trop de précision veut réformer la constitution pour redonner plus de possibilité aux citoyens de s‘exprimer durant les mandatures et arrêter avec une présidence qui « gesticule », aucun des candidats ne remet en cause les institutions telles qu’elles fonctionnent à croire que tout va très bien dans l’exercice de la démocratie en France. Ils veulent tous redonner à la fonction présidentielle sa « dignité » en respectant les institutions. Un échange « léger » et qui n’apporte rien sur la parité homme femme dans le gouvernement, un vague référendum proposé par Le Maire pour « renouveler la classe politique », gouverner par ordonnances (vive la démocratie !) pour Copé, modifier la constitution pour revenir au septennat présidentiel pour Poisson ou ne rien changer pour les autres : En bref, des propositions décousues sans explications avec en fond le maintien, à quelques nuances près, de la monarchie républicaine.
Quand on sait que la plupart d’entre eux veulent revenir sur la « petite » limitation des mandats qui prendra effet en 2017, on a compris que les candidats de droite dans leur majorité ne changeront rien au fonctionnement démocratique de notre pays pour l’améliorer et faire que nous soyons plus justement représentés et écoutés.C’est aussi en cela que je considère que ce sont des hommes du passé incapables de faire évoluer la gestion du pouvoir pour en garantir l’équilibre et améliorer nos règles démocratiques.
A suivre...
Tags : primaires de droite, pouvoir