Nombre de remarques sont à faire, des réflexions à mûrir…

On peut se poser des questions sur le malheureux raté de l’accession de Jean-Luc Mélenchon au deuxième tour.
Quelle position avoir pour le second tour ? Macron ? Le Pen ? Abstention ? Blanc ?

Pour ma part j’ai déjà choisi que ce ne serait pas, bien sûr, Marine Le Pen. J’y reviendrai pour ne pas affirmer sans argumenter.

(auteur Clker-Free-Vector-Images, CC0 domaine public

MÉLENCHON AU DEUXIÈME TOUR : C’ÉTAIT POSSIBLE !

Je vais citer ce que je disais dans mon dernier article :

« Mais hélas, comme en 2017, on a une fois encore une division entre candidats de gauche dans une configuration qui n’a rien à voir avec la précédente mais il n’en reste pas moins vrai que cette division de 2017 est toujours là et qu’une fois de plus on est invité à "compter les points" comme je l’avais dit à l’époque. »

Il y a eu un sursaut des électeurs qui ont montré l’intelligence que n’ont pas eu certains des leaders de la « gauche ».

De quoi être en colère...

J’ai donc analysé les chiffres .
Un des derniers sondages me permet de considérer qu’effectivement nombre d’électeurs ont choisi le programme de la France insoumise avec la détermination de faire de MÉLENCHON le deuxième.
Selon les résultats officiels:

Marine LE PEN obtient 8 135 456 voix soit 23,15 % des suffrages exprimés

Jean Luc MÉLENCHON obtient 7 714 574 voix soit 21,95 % des suffrages exprimés

L’écart est de 420 882 voix…

On ne m’empêchera pas de penser…que certains ont fait de la « petite politique » pour continuer de croire qu’en se maintenant, malgré les certitudes de faire un « score » plus que léger et donc de ne pas être dans la course, ils pourraient encore exister…

Ils ont pris le parti de prendre le risque de faire chuter le seul à gauche qui pouvait permettre un vrai choix, projet contre projet. 

(CC0 domaine public)

QUEL VOTE AU DEUXIÈME TOUR ?

Ainsi donc nous aurons un deuxième tour MACRON VS LE PEN...pas de quoi se réjouir ! Ce qui était prévisible est arrivé mais aurait pu être évité.

La colère m’inciterait à ne pas aller voter.
Je le ferai néanmoins. Quant au bulletin qu’il y aura dans l’enveloppe...

A l’évidence nous avons été proche d’un deuxième tour qui aurait pu être motivant puisqu’il aurait opposé le tenant du titre de président, Emmanuel MACRON qui ne compte en rien modifier de son élan politique actuel et Jean-Luc MELENCHON , un projet qui tient la route tant sur le plan social, qu’institutionnel et financier. De beaux débats en perspective qui, hélas , n’auront pas lieu.

Je ne sais qui des deux l’aurait emporté mais je sais que l’on aurait pu assister à un vrai débat d’idées qui pour une fois aurait permis d’aller au fond des choses et non survoler de manière superficielle les propositions. MÉLENCHON avait toutes ses chances. Certains ont donc sapé cette possibilité et préféré sciemment retourner pour cinq ans dans une opposition où ils n’ont plus aucun poids pour agir. Une grave prise de responsabilité pour l'avenir par leur inconséquence.

Comme en 2017, un choix doit donc être fait entre Emmanuel MACRON et Marine LE PEN et leur projet.

Voter Emmanuel MACRON pour éviter le danger de voir la France diriger par celle qui, quoi qu’elle s’en défende , représente l’extrême droite ?

Quand on regarde le bilan et le projet du président sortant pourquoi voterai-je pour lui ?

Sauf si… il prend en compte un certain nombre de directions essentielles permettant une plus grande justice sociale notamment mais aussi que soit mis en œuvre une nouvelle orientation pour plus de démocratie pour modifier le système actuel à bout de souffle, voulu par les pouvoirs successifs de Chirac à Hollande où les français ne sont pas représentés correctement à l’assemblée nationale ce avec lequel tous ces partis au pouvoir ont joué pour y rester. Ce fut le cas de Chirac qui s’est empressé durant la cohabitation de supprimer la proportionnelle. Depuis rien n’a changé. Bien au contraire. Jospin quand il fut premier ministre fit modifier le calendrier des élections présidentielles pour que les législatives suivent immédiatement afin d’assurer dans la foulée une majorité au président nouvellement élu. On évitait ainsi les cohabitations… Pas sûr que cela fut positif...

Que Macron puisse me convaincre de voter pour lui me paraît donc pour l’instant improbable sauf s’il fait des gestes significatifs… et ne fait pas comme Chirac en 2002 et lui même en 2017 en ne tenant aucun compte de ceux qui ont voté pour eux pas pour leur programme mais pour écarter les Le Pen donc l'extrême droite du pouvoir.

J’attends donc…

Comme en 2017, je n’ai besoin de mot d’ordre de quiconque. Je saurai ce que j’ai à faire en toute connaissance de cause et de responsabilité. 

Et puis je réfléchis à ce que demandait , hier Jean-Luc Mélenchon, aux citoyens pour les législatives de 2022 à savoir "l'élire premier ministre" en appelant la gauche à se "rassembler".  Et de préciser qu'il «ne veut pas que Madame Le Pen prenne le pays» et «que Monsieur Macron garde le pouvoir». 

Intéressant... mais pas facile mais ça méritait d'être lancé. 

A suivre ...

(auteur OpenClipart-Vectors, CC0 domaine public)