• Où sont donc passés nos députés ?

    Je sais que la question n’est pas nouvelle. Mais, je me la suis de nouveau posée quand j’ai entendu, par hasard, à la radio, le résultat du vote à l’assemblée nationale à propos  de « l'article 1er du projet de loi de finances rectificative pour 2012 à savoir l’abrogation de la TVA dite sociale » :

              61 pour, 48 contre, 1 abstention   soit  110 députés présents sur 577.

    C’était le 17 juillet 2012.

    (pour le détail, on peut aller sur le site de l’assemblée nationale :

                 http://www.assemblee-nationale.fr/14/scrutins/table-2011-2012.asp)

    Où étaient donc les  467 autres ?

    C’était un scrutin important pour une décision grave à prendre  que de supprimer ou non la fameuse TVA dite sociale tant débattue entre l’actuelle majorité et l’opposition.                Le vote était-il acquis d’avance ? Que ce serait-il passé si l’opposition avait eu des députés plus présents ? Cela aurait  sans nul doute remis à l’ordre du jour l’absentéisme de nos députés en pleine lumière … et ajouté du discrédit déjà important. 

    Les citoyens qui se sont déplacés (eux non plus pas assez nombreux) pour aller aux urnes élire les députés sont en droit d’attendre que ceux-ci se mettent au travail. Tout de suite, maintenant…

    Les vacances, l’été ne sont pas des justificatifs.

    Si on examine  les autres scrutins (ceux du 18 juillet) à propos de la « suppression des allègements sociaux attachés aux heures supplémentaires et complémentaires de travail », sujet tout aussi important, il y a un petit effort de réalisé :  on monte à 265 présents mais le compte n’y est toujours pas.

     On peut comprendre qu’il y ait des absences dues à un arrêt de maladie, un événement familial impromptu…  

    Ou alors, il y a trop de députés. La question mérite un approfondissement.

     Sans vouloir jouer au donneur de leçons,  rappelons quand même que si on a un emploi, le patron demande, avec raison,  que toute absence soit justifiée.

     Monsieur Lionel JOSPiN  va présider une commission chargée de la « rénovation et de la déontologie de la vie publique».  Espérons que dans cette commission, le citoyen « lambda » sera présent pour exprimer le point de vue du terrain. C’est une bonne idée pour le changement.

    C’est maintenant, en effet, qu’il faut mettre des « cadres » pour faire face aux quelques dérives existantes.

    Force est de constater que des habitudes s’installent parfois chez nos élus. On ne peut pas forcément leur en tenir rigueur car ce sont des femmes et des hommes et non pas des machines.  Le système est ainsi fait que parfois, le temps passant, les « avantages » de la fonction aidant, on glisse insensiblement et humainement vers  des pratiques qui sont à portée. Ayant été élu moi-même dans une autre vie, je sais que ça existe.

     Il est nécessaire donc de mettre quelques règles en place qui doivent être destinées à être des buttoirs, permettre des rappels à l’ordre pédagogiques voire des sanctions. Non pas qu’il faille tout régenter : la liberté d’action doit être préservée.   Quelques règles simples, justes et efficaces feront avancer le respect qu’il faudrait conserver ou rétablir vis à vis de celles et ceux qui, en principe, nous représentent et doivent y travailler : ils ont été élus pour cela.

    Monsieur le président de l’assemblée nationale, le changement c’est maintenant et le plus vite possible pour redonner de la crédibilité à notre institution.

     Après, il faudra travailler sur l’élection  des députés (et des sénateurs) et la proportionnelle pour que le peuple soit mieux représenté dans toutes ses composantes. La majorité actuelle a le pouvoir de le décider et ne pourra s’en sortir que grandie si elle l’accomplit.

     Bon courage.

    Où sont donc passés nos députés ? Photo de l'auteur

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