• LE NOUVEAU GOUVERNEMENT EST NOMMÉ

    LE NOUVEAU GOUVERNEMENT EST NOMMÉ(Détail du jeu du jeune homme, Georges de la Tour, auteur Ferdine75, domaine public)

    Il n’est pas dans mes intentions de passer en revue les différentes personnalités de l’équipe gouvernementale d’autant que les « têtes » sont connues puisque 14 ministres sur 16 appartenaient au précédent gouvernement.  Ce n'est pas mon métier mais celui des médias qui ont toutes les sources nécessaires.

    Ce qui est sûr c’est que l’accouchement n’a pas dû être simple du fait de nombre de problèmes de personnes à contenter et des équilibres à respecter tant pour la parité que  pour François Hollande garder une partie de ses fidèles tout en laissant à Manuel Valls la possibilité de choisir des ministres avec lesquels il pourra travailler.

    Il fallait faire face aux réactions d’une fraction du groupe parlementaire PS qui estime que la nomination de Manuel Valls et le contenu de la déclaration du président de la république ne prenait pas en compte notamment l’avertissement des abstentionnistes de gauche.

    On a pu voir aussi , hier soir, des personnalités du pouvoir, proches de François Hollande  se rassembler hier pour lancer, pour certains, des messages pas très agréables dont le fait que le Chef de l’Etat ne « répondait plus », certains « hollandais » allant même jusqu’à dire qu’ils étaient lâchés. Une tentative sans doute pour montrer qu’ils existaient encore et qu’il ne fallait pas les oublier dans un gouvernement qui a été annoncé resserré et  qui faisait donc que les places seraient en nombre réduit. Une forme de chantage pour se placer ou placer un ami ?  C’est en tout cas l’impression que j’ai pu en avoir.  Et François Hollande et Manuels Valls ont dû faire « avec ».

    On a assistait par ailleurs au départ de ministres écologistes Cécile DUFLOT et Pascal CANFLIN soutenus par la majorité de l’ exécutif de EELV qui décide donc que les Verts ne participeraient pas au gouvernement. Ce choix est contesté par nombre de députés et sénateurs du groupe EELV des chambres du Parlement. Ceux-ci estiment sans doute, à mon sens avec raison,  que ce qui était proposé par Manuel VALLS à savoir le management de la politique écologique (notamment l’écologie, l’énergie et le développement durable)  dans le cadre d’un grand ministère « tenait la route ». C’était l‘occasion de pouvoir être sûr que la loi sur la transition énergétique par exemple allait être examinée avant l’été mettant fin aux lenteurs connues jusqu’ici pour déboucher sur une politique clairement affirmée. 

    LE NOUVEAU GOUVERNEMENT EST NOMMÉ

    Une scission des Verts est-elle probable du fait de  leurs querelles idéologiques ou pour cause de tactique électorale en vue des échéances électorales futures :  européennes et présidentielles notamment pour Cécile Duflot ?

    Cela risque de mettre un coup à la crédibilité ,aux yeux de l’opinion publique, de ce qui a été jusqu’ici leur action : être au sein du gouvernement pour  faire avancer leurs idées.  Une occasion ratée d’agir avec efficacité ? Cela ne va-t-il pas rompre toute chance qu’il y ait une transition énergétique digne de ce nom avec leurs conséquences économiques positives ?

    Ou alors, le gouvernement PS ne va-t-il pas saisir l’occasion de montrer qu’il est capable de mettre en place cette transition sans les Verts qui de ce fait seront affaiblis d’autant qu’est placée à la tête du super ministère une femme de poids , d’expérience et pugnace qui est Ségolène ROYAL?

    Pour ma part j’estime que ce retrait est une erreur ou une « connerie » comme le dit très bien Daniel Cohn Bendit.

    L’avenir  nous le dira.

    LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DE COMBAT

    Il semble rassembler en partie ceux et celles des plus expérimentés du gouvernement précédent.  Il est paritaire et ajoute deux « nouveaux », Ségolène ROYAL et François REBSAMEN. Sur ces nouvelles nominations je ne ferai pas, pour le moment, de commentaires avant de les avoir vu à l’œuvre.

    La capacité de Manuel VALLS à manager cette équipe sera son épreuve numéro un : entre ceux des proches de  François Hollande, ceux plus à gauche et les autres comme les radicaux de gauche, il y aura du sport. Car la question est bien de savoir qui rendra compte à qui  et qui sera donc le vrai chef du gouvernement.

    On verra vite si Manuel Valls sera un premier ministre « ouvert » qui aura le pouvoir de gouverner.

    Sans aller plus en détail pour commenter les nominations, je reviens sur les deux ministres qui ont été promus à des postes très important sans doute dans un souci de montrer qu’on tient compte de l’électorat de gauche et de l’aile gauche du PS.

    Il s’agit d’ Arnaud MONTEBOURG qui aura en charge l’Economie, le redressement productif et le numérique, ce qui n’est pas rien et  Benoit HAMON qui prend la tête de l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et la Recherche

    LE NOUVEAU GOUVERNEMENT EST NOMMÉCela veut dire aussi le départ de Vincent PEILLON ce que j’estime justifié et qui est une bonne nouvelle vu la manière dont celui-ci n’a pas mis place la Refondation de l’Ecole en commençant cette dernière par une erreur de stratégie pour réformer les « rythmes » improprement qualifiés de « scolaires ».

    Benoit HAMON a intérêt à abroger le décret pour le réécrire et  pour lequel il doit prendre le temps et les bons conseils et écouter plutôt que de faire, comme Vincent Peillon, de l’électoralisme pour devenir ministre  des « activités périscolaires ».

    Le mieux me semble être de reporter d’une année la mise en place de nouveaux rythmes qu’il faudra redéfinir et pour lesquels il faudrait exiger des rectifications là où cela a été mis en oeuvre au profit de véritables projets élaborés  en véritable concertation . Les conseils d’école doivent être les lieux d’élaboration des décisions dans la mesure où on y trouve la représentation de l’ensemble des partenaires dans une commune : enseignants, parents et collectivités locales mais aussi d’autres acteurs qui peuvent intervenir au sein de l’école.   Il ne faudra pas  oublier non plus les rythmes au niveau des collèges et des lycées. Enfin, il serait souhaitable de donner un coup d’accélérateur à l’élaboration des programmes, clé de toute modification de ce qui pourrait être appelé plus exactement « les rythmes des enfants et des jeunes » qu’ils soient hebdomadaires, trimestriels ou annuels.

    J’y reviendrai bien sûr dans détail.

    Pour les secrétaires d’Etat, on attendra demain. Ce décalage des nominations montre bien que constituer le gouvernement a été difficile et qu’on n’en est pas encore sorti à ce jour!

    Le temps d’observation est commencé... sans a priori mais sans complaisance et de manière critique.

    « CE N'EST PAS UNE FARCE : MANUEL VALLS EST PREMIER MINISTREDE PEILLON A HAMON ... RIEN DE NOUVEAU POUR LE MOMENT ! »

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