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INEPTE: LA SUSPENSION DU VACCIN ASTRAZENECA EN FRANCE...ET AILLEURS
Il a suffit que trois pays du nord suspendent la vaccination par l’AstraZeneca pour que s’enchainent dans certains pays d’Europe les suspensions de la vaccination par ce sérum.
Ont suivi le Danemark, l’Allemagne, l’Espagne, la Norvège, l’Islande, la Bulgarie, les Pays-Bas et l’Irlande, auxquels s’ajoutent la Thaïlande et la République démocratique du Congo. Par ailleurs, plusieurs autres pays de l’Union européenne (UE) – l’Autriche, l’Italie, le Luxembourg, l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie – ont également gelé l’utilisation de lots spécifiques du vaccin, le reste des doses pouvant continuer à être utilisées.
Et ce lundi après –midi ce fut la France, la suspension étant annoncée par le président de la République lui-même …"Sur la recommandation du ministre des Solidarités et de la Santé, et en lien avec les autorités sanitaires françaises , en attendant un avis de l'autorité européenne du médicament …"
Image par Katja Fuhlert de Pixabay
UNE EUROPE QUI NE S’EST PAS CONCERTÉE
Sauf en ce qui concerne l’Allemagne et la France qui avaient convenu d'attendre un avis de l'Agence européenne des médicaments avant toute suspension éventuelle ( sources gouvernementales à France info.) L'Allemagne a ensuite décidée de faire cavalier seule et de suspendre la vaccination.
Bravo à la concertation avortée du soi-disant couple franco-allemand sur un sujet aussi sensible alors que nous sommes en pleine crise sanitaire européenne et que les livraisons des vaccins se font désirer. Le principe de précaution nous dit-on mais sans précaution et réflexion quant aux incidences que cela pourrait avoir sur la vaccination future et les conséquences qui vont avec.
Image par Mediamodifier de Pixabay
CETTE SUSPENSION EST-ELLE JUSTIFIÉE ?
Si on regarde les chiffres, ils ne justifient pas cet emballement des états à suspendre la vaccination et celui de certains médias d’appuyer cet emballement avec des informations peu précises. D’autres ont su, heureusement replacer les choses dans leur vrais contextes mais le mal est fait.
L’Allemagne "notre principal partenaire européen", ayant pris sa décision de suspendre, les autorités françaises ont estimé que la France ne pouvait donc pas rester isolée et poursuivre la vaccination.
Cela me semble une erreur sur laquelle je reviens d’autant que l’ l'Agence européenne des médicaments doit donner son avis jeudi.
Il eut été urgent d’attendre cet avis au lieu de contribuer à ce qui est à mon sens une manière de briser la confiance envers le vaccin sur des suppositions concernant si peu de cas d’effets graves et qu’on ne peut encore relier à la vaccination.
C’est ce que la Belgique a fait en maintenant la vaccination AstraZeneca contre le Covid-19.
Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé a déclaré qu'“arrêter cette campagne de vaccination en sachant qu’il y a une telle circulation du virus serait irresponsable”.
Et j’estime qu’il a raison.
image geralt Pixabay
UNE DÉCISION FRANÇAISE INCONSÉQUENTE
Après des jours de communication positive sur le vaccin AstraZeneca et les propos même du Président de la République , il est décidé brutalement de suspendre la vaccination lundi, en fin d’après –midi, occasionnant du coup la cessation des vaccinations dans les officines ou chez les généraliste qui ont dû renvoyer les patients chez eux sans être vaccinés et annuler les futurs rendez-vous. Ridicule. On aurait pu diffuser la suspension après l’heure des rendez-vous et laisser se terminer une journée parfois pas facile à organiser. Y avait pas le feu vu le nombre de personnes qui ont déjà été vaccinées avec ce vaccin sans présenter de problèmes majeurs et en France et en Europe et au Royaume Uni. De plus, en cette période de pénurie de vaccins on peut s’interroger sur le nombre de doses qui ont dû ensuite être jetées de flacons entamés sur toute la France. Des milliers sans doute… Tout retard pris c'est des personnes susceptibles d'être contaminées gravement. On nous l'a assez seriné.
Pourtant la veille, dimanche donc, interrogé lors de son"live" sur la plate-forme de vidéos Twitch, le premier ministre, Jean Castex, avait appelé à poursuivre l’utilisation du vaccin en France : « A ce stade, il faut avoir confiance dans ce vaccin et se faire vacciner. Je le dis de la façon la plus solennelle, sinon on aura des retards dans la vaccination, les Françaises et Français seront moins protégés, et la crise sanitaire durera longtemps. »
De même , le professeur Fischer ( le Monsieur Vaccin du gouvernement), Olivier Véran, le ministre de la Santé n’ont eu de cesse ces derniers jours d’assurer que le vaccin AstraZeneca était un vaccin sûr et efficace.
Nos dirigeants passent pour des girouettes car aucune information essentielles médicales de plus que les jours précédents ne pouvaient justifier un tel revirement décidé par Emmanuel Macron.
Ce dernier a cédé au suivisme d’une position des partenaires européens qui n’ont même pas su se concerter pour en débattre, chacun y allant de sa suspension plus ou moins bien crédible à moins que ce ne soit sous le coup d' une émotion injustifiée que ne peuvent avoir des dirigeants nationaux de ce niveau.
Alors que nous avions déjà le problème du nombre de doses et une confiance fragile en la vaccination qui commençait à se conforter, faire une telle annonce est bien faite pour ralentir l’adhésion de certains français à la vaccination.
Cette suspension qui survient après un emballement de pays sur un principe de précaution complètement outrancier au vu des chiffres qui l’ont déclenchée et sur laquelle l’agence européenne des médicaments a déjà enquêté : En date du 9 mars, seulement 22 cas de thromboses avaient été signalés pour plus de trois millions de personnes vaccinées dans l'espace économique européen. L’AEM estime que le nombre de thromboses observées chez les vaccinés n’est pas supérieur à celui observé dans la population générale. Plus de 10 millions de doses du vaccin AstraZeneca ont été injectées au Royaume Uni . Étant donné le grand nombre de doses administrées et la fréquence à laquelle les thromboses sanguines peuvent se produire naturellement, aucun élément ne peut permettre de dire que le vaccin en soit la cause.
Pour mémoire, y a 300 morts du Covid par jour en France ce qui est loin d’être bénin et l’on se permet de suspendre une vaccination qui va sauver des milliers de vies et alors qu'il n'y a aucune preuve de lien de causalité avec la thrombose qui est une maladie fréquente : il y a 2 cas pour 1000 habitants par an en France, indépendamment de la vaccination.
POUR CONCLURE
Aujourd’hui nous en sommes à plus de 90 000 morts en France…
Il n'y a que la vaccination qui peut nous aider à en sortir. Le doute se doit d’être raisonnable. Ici il ne l’est pas mais relève d’une mauvaise appréciation de la situation par nombre de dirigeants politiques européens dont la France qui ont cédé à un excès de précautions injustifié au vu des chiffres énoncés.
Plus grave ils ont jeté le discrédit sur les agences de sanitaires officielles qui ont autorisé l’utilisation du vaccin comme si avant cela toutes les études n’avaient pas été faites et que les décisions n’avaient pas été prises en toute connaissance de cause. C’est grave et inconséquent.
Cela ne coutait rien d'attendre l'avis des instances sanitaires européennes et de continuer de vacciner.
Tout cela apporte de quoi ajouter à la méfiance qui était en train de s'estomper, un doute persistant dans l'opinion si finalement le vaccin est à nouveau autorisé jeudi, ce qui à l’évidence sera au vu des chiffres qui l’attestent déjà.Mais il est à craindre que si l’avis est positif, l’effet sera négatif sur les populations.
De quoi ne pas se réjouir pour la suite des évènements et de la vaccination qui selon le ministre de la santé avait été accélérée...
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