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Humeur salée sucrée
En dédicace respectivement à Josette et Dédé qui se reconnaîtront.
Et parce que ce jour là, notre périple en Loire Atlantique a pris le chemin du sel et du sucre.
A Guérande d’abord, nous nous sommes arrêtés pour visiter la ville entourée d’une enceinte fortifiée qui court sur près de 1.3 km autour de la cité: des rues agréables, des magasins de produits régionaux et la vente bien sûr du fameux sel sous forme de « gros sel » et de « fleur de sel ». Ill est aussi possible de trouver de la fleur de sel agrémenté pour la viande, le poisson…
Une des portes de Guérande (Toutes les photos de cette page sont de l'auteur © P.Patte 2012 )
Une nouveauté : la salière réalisée au tour émaillée, en terre ou en céramique qui a la particularité de libérer son contenu lorsqu'on la secoue. Rien ne tombe lorsqu'on la pose. Curieux, joli sur la table et très ingénieux. On la nomme la salière magique.
Le sel vient des marais salants, ramassé par les paludiers sur une superficie de près de 1600 ha qui s'étendent sur les communes de Batz, de Guérande et de La Turballe. Les marais salants constituent un site du patrimoine mondial classé depuis 1996. « Les marais salants ou salines sont un ensemble de bassins de faible profondeur, appelés carreaux, dans lesquels est récolté le sel, obtenu par évaporation de l’eau de mer sous l'action combinée du soleil et du vent. »(wikipédia)
L’activité de cette exploitation agricole se nomme saliculture ou la saunerie (forme ancienne). Les personnes qui récoltent le sel des marais salants sont appelées des paludiers, saliculteurs ou sauniers.
Dès le Moyen Age, ce sel fonde la prospérité de la presqu’île Guérandaise.
(© P.Patte 2012)
Au sud du Pays de Guérande, le petit port du Pouliguen doit son développement au transport du sel produit dans le marais salant guérandais. Mais nous y sommes allés pour retrouver la « confiserie Mignon » dépositaire depuis six générations de nombre de recettes sucrées dont celle des fameuses « niniches », les vraies.
La véritable niniche, l’originale, est au caramel au beurre salé élaborée doucement au crochet avec du lait et du beurre. D'autres parfums sont venus s'ajouter au fil des ans.Tout est expliqué ici :
http://www.laninichedupouliguen.com/index.html
(© P.Patte 2012)
Nous donnons un coup d’oeil rapide ,au loin ,en face, à la station balnéaire de prestige de la Côte d'Amour, la Baule réputée pour « sa longue plage située au fond de la baie du Pouliguen, son casino et ses palaces en bord de mer. Avec une population estimée à environ 16 000 habitants, la population estivale peut atteindre 150 000 habitants. »Les nombreux bateaux garés au Pouliguen La Baule vue du Pouliguen
Une bonne glace plus tard, nous filons vers le deuxième rendez-vous sucré, non loin de là, à Batz sur Mer pour revisiter la biscuiterie Saint Guénolé. Accueillis par l’odeur des biscuits chauds, après une dégustation de caramel mou, nous faisons l’emplette de quelques souvenirs « sucrés »: palets épais, caramel à tartiner, bonbons caramel . Le palet est une gourmandise bretonne plus épaisse que la galette traditionnelle du lieu. Elle est façonnée avec 25 % de beurre. Tout pour la « ligne » ! On y trouve bien d’autres choses comme le Kouing-amann ou le Far breton.
C'est la fabrication de la galette qui est à l'origine de la biscuiterie, crée en 1920 : la recette traditionnelle n’a pas changée depuis avec 20% de beurre.
Il existe une autre biscuiterie nommée « Le Phare ». Ca sera pour la prochaine fois.
L’heure est venue du retour par les marais salants. Le soir dessert de choix : meringue du Pouliguen et si on pousse la gourmandise, une « niniche » pour terminer. Mais ce n’est pas raisonnable…
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Tags : marais salants, guérande, niniches, paludiers, poulinguen