• HUMEUR D’OCTOBRE- NOVEMBRE 2021 suite

    Je ne reviens pas sur le cirque électoral dont j’ai parlé lors de mon dernier écrit. Ça continue bien sûr de plus belle. J’ai laissé passer la frénésie des déclarations électoralistes et de sondages ou des commentaires divers et variés de nos chroniqueurs nationaux qui s’attachent ( pas tous heureusement ) aux petites phrases ou aux petits évènements pour en faire le buzz du jour voire de la semaine.

    Je me contenterai de commenter pour ma part les dernières décisions gouvernementales pour faire face à la montée des prix de l’énergie et la baisse du pouvoir d’achat. Comme je le disais dans mon dernier mot d’humeur quant à la préoccupation essentielle des français : « ...l’hiver arrivant avec son lot de problèmes pour beaucoup comme de savoir comment  payer les factures de chauffage, d’électricité ou de carburant pour aller notamment travailler et percevoir un salaire qui lui n’augmente pas… quand on est pas au chômage. »

    Il semble qu’Emmanuel Macron et le gouvernement l’aient compris ce qui ne veut pas dire qu’ils prennent toutes les bonnes mesures pour y faire face.

    HUMEUR D’OCTOBRE- NOVEMBRE 21 suite

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    ÉLECTORALISME OU PRISE DE CONSCIENCE RÉELLE DU PROBLÈME ?

    Les deux sans doute se mêlent et pour le pouvoir c’est plus facile de prendre des mesures que l’opposition bien entendu critique. Le seul problème est que personne n’est d’accord avec personne et les propositions de solutions sont, à mon sens, pour la plupart brouillonnes. Les micro trottoirs pleuvent pour connaître les avis disparates des français qui essaient d’estimer la justesse ou non des mesures.

    Ma première observation est que le gouvernement a laissé monter le prix des carburants et de l’énergie sans intervenir mais en promettant de le faire : le gaz , l’électricité, le carburant ont pendant ce temps permis de récolter les taxes qui serviront en partie à financer les « cadeaux » que l’on fera ensuite pour aider les français à faire face à la montée des prix. Cette montée touche d’ailleurs bien d’autres produits que l’énergie dans le panier du consommateur.

    On attend donc et comme le disait le porte parole du gouvernement avant les annonces : « On travaille sur des mesures supplémentaires». C’était le 28 septembre. Ce n’était pas une première. Le même Gabriel Attal annonçait le 15 septembre : »« Il y a eu beaucoup de travaux qui ont été menés ces derniers jours par le gouvernement et le Premier ministre aura l’occasion de faire des annonces sur ce sujet dans les jours qui viennent »… les jours qui ont été longs à venir puisqu’il a fallu attendre le 22 octobre pour qu’on annonce le résultat de ces travaux pour le moins laborieux.

    Durant ce temps soit 5 semaines les prix ont grimpé notamment à la pompe…

    Le résultat : un chèque 100 euros pour celles et ceux qui gagnent moins de 2 00O euros par mois, les chômeurs, mes apprentis et certains étudiants.

    Ce n’est plus un chèque « carburant » comme on l’a longtemps supposé mais un chèque « inflation » , plus coûteux certes mais qui touche près de 35 millions de français.

    La solution est moins compliquée à mettre en œuvre même s’il ne sera délivré au mieux que fin décembre pour beaucoup sauf pour les fonctionnaires et les retraités qui devront attendre janvier voire février pour bénéficier de « l’aumône ». C’est en tout cas ainsi que l’ont qualifié nombre de citoyens.

    Est-ce une mesure électoraliste ? Sans doute à six mois des élections présidentielles où il a été enfin compris que le pouvoir d’achat était la préoccupation numéro UN des français.

    La question se pose si cela apparait comme ayant un impact suffisant sur le porte monnaie. Il semble que les avis soient partagés.
    A cela s’ajoute quelques sentiments d’injustice pour celles et ceux qui, par exemple, ne bénéficieront de rien tel celui qui gagne 2001 euros et un peu plus…

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    QUE REPRÉSENTE 100 EUROS ?

    Il faudra les situer en décembre quand le prix du carburant aura encore augmenté.

    Au début du mois de juin, le 11 juin précisément, le prix moyen du gazole en France était de 1,4087€ par litre et celui du SP95-E10 à 1,5114€.

    Le vendredi 10 septembre, soit trois mois plus tard, les tarifs moyens par litre étaient respectivement de 1,4417€ et 1,5589€, ce qui correspond à une hausse de 2,34% pour le gazole et de 3,14% pour le SP95-E10. Jusqu’où ira-t-on ?

    Avec des prix qui atteignent désormais plus de 1,63 euro le litre pour le sans-plomb 95 et 1,53 euro pour le diesel, selon les dernières données du ministère de la Transition énergétique on peut dire que la montée continue.

    Ma première remarque est qu’il eut fallu prendre dès la fin de l’été des mesures de blocage des prix des carburants qui plus il augmente plus rapporte de taxes à l’état : les taxes prélevées par l’Etat représentent environ 59 % et le prix du pétrole pour 29 %. Le reste, soit un peu plus de 12 %, correspond aux coûts de raffinage, transport et distribution. Les prélèvements étatiques sont de deux types. Le premier, la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE, anciennement TIPP), est fixe, et s’élève à 66 centimes pour le sans-plomb et 59 pour le gazole. Elle n’a pas fluctué depuis 2018, du fait de la crise des gilets jaunes, qui a entraîné un moratoire sur sa hausse. La TVA représente quant à elle 20 % du prix hors taxes et de la TICPE. Elle fluctue donc principalement en fonction des cours du pétrole.

    Ce n’est pas 100 euros qui compensent et compenseront les hausses et du carburant et de l’énergie en général même si le premier ministre fait des calculs savants qui ne sont que de moyennes qui ne prennent pas en compte la réalité de celles et ceux qui utilisent la voiture en habitant à la campagne.

    Le chef du gouvernement a mis en parallèle ce montant de 100 euros, pour contrecarrer l'inflation en général, à une somme de 80 euros qu'il assimile à la facture, en moyenne, de la hausse des carburants sur l'année (en se basant sur 9 centimes par litre de plus à la pompe sur l'année et une distance moyenne parcourue par les Français de 14.000 kilomètres).

    Cette aide ponctuelle ne satisfait pas totalement les professionnels: ceux qui touchent moins de 2 000 euros mensuel percevront ces 100 euros mais « cette somme représente tout juste un plein d'essence pour un fourgon » disetn certains artisans qui sont déjà obligés de refuser des chantiers situés trop loin de chez eux à cause du prix des carburants.  C’est dommageable pour leur entreprise...

    Il eut fallu aussi bloquer les prix du gaz et d’électricité avant la hausse.

    Annoncer qu’on va le faire maintenant est d’une certaine manière hypocrite.

    Pour mémoire, les tarifs réglementés du gaz avaient déjà augmenté de 10% en juillet, puis de 5% en août et de 8,7% en septembre. «Cette évolution résulte de la hausse, historique, des prix du gaz sur le marché mondial qui se répercute sur les coûts d'approvisionnement du fournisseur de gaz Engie», explique la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

    Le gouvernement veut accompagner le chèque énergie de nouvelles mesures qui restent à définir.

    Gabriel Attal a fait valoir que « le meilleur moyen d’avoir une facture d’énergie qui baisse, c’est de pouvoir isoler son logement ».

    Facile à dire mais pas facile à mettre en oeuvre si on n’a droit à aucune aide alors que nos ressources sont légèrement au dessus de la limite de revenus pour les percevoir.

    J’aurai sans doute l’occasion d’y revenir bientôt car on parle beaucoup de pouvoir d’achat à l’occasion des présidentielles.

    Parler de pouvoir d'achat ne se résume pas à donner des chèques mais mettre en place des mesures qui augmenteront pouvoir d'achat dans la durée et pour les politiques donc se rendre compte de la vie de tous les jours de celles et ceux qui galèrent ... Il faut qu'ils arêttent  de planer dans leurs bulles et prennent en compte la réalité.

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    LA COP 26

    Elle a fait le point des avancées par rapport à la COP précédente ce qui permet de constater que les engagements pris n’ont pas toujours été respectés, loin de là…
    A quoi sert de faire une COP qui va dire que les objectifs de la précédente n’ont pas été atteints et que l’on ( les pays du monde) va donc reprendre de nouveaux engagements qui ne seront pas tenus jusqu’à la COP suivante… Ça fait années que ça dure ce « cinéma » qui masque le manque de volonté de certains chefs d’état d’aller de l’avant pour divers motifs qui ne sont pas tous très convaincants. Je sais je suis un peu dur dans les termes de la critique même si je sais que des efforts sont faits pour qu’il y ait une concertation entre près de 200 pays ce qui ne doit pas être des plus simples. Mais tout le monde y met-il de la bonne volonté ? J’en doute.

    « Notre Maison brûle et nous regardons ailleurs » disait un certain Jacques CHIRAC, président de la République française, en ouverture de son discours devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud.

    19 ans après… ça a beaucoup brûlé et qu’a – t-il été réellement fait avec la vigueur qui s’imposait pour éviter la situation actuelle ? Et je mets la France dans le sac de ces agissants « mous » qui ont espéré que le feu n’allait pas s’attiser trop vite...

    « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l'humanité sont en péril, et nous en sommes tous responsables. » « Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Prenons garde que le XXI e siècle ne devienne pas pour les générations futures celui d'un crime de l'Humanité contre la vie. »

    Cette dernière phrase me semble être la plus à même de résumer ce qui pour l’instant est en encore à craindre, 19 ans plus tard ! Le mot « crime » n’est pas trop fort.

    De belles phrases… mais apparemment le résultat de la COP 26 montre à l’évidence que nombre de dirigeants des pays de monde discourent mais n’agissent pas assez ou n’agissent pas du tout dans la bonne direction. Ce sont à mon sens pour nombre d’entre eux des inconséquents qui ne prennent pas leurs responsabilités. Ou plutôt si, ils prennent la responsabilité de faire de l’avenir une situation catastrophique du point de vue environnemental pour les générations futures et ça commence maintenant… Car ils peuvent agir...s’ils le décident. J’estime qu’ils n’ont guère d’ excuses.

    Alors, bien sûr, il a été demandé , dans certains pays comme en France, aux citoyens de changer leurs comportements , de faire des efforts… Je suis pour mais le résultat ne représentera que 25 % par exemple de la lutte contre les effets de serre. Le reste ne peut être que l’oeuvre des nations...qui ne sont pas toutes à la hauteur quand elles n’aggravent pas la situation.

    D’ici 2100 , que de catastrophes à prévoir… A suivre de près même si nous, à notre niveau, n’y pouvons pas grand-chose… au niveau mondial.

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    L’IMMIGRATION


    Le constat est que l’on n’est pas à la hauteur de l’accueil de toutes ces personnes qui, pour diverses raisons fuient leurs pays. Quand on voit ce qui se passe face à la Pologne où la Bielorussie utilise sans vergogne les migrants pour faire de la basse politique, quand on voit la Grande-Bretagne faire comme de coutume cavalier seul et encore plus depuis le Brexit , pour pratiquer une politique migratoire hypocrite qui continue de faire croire que la magnifique Albion est l’Eldorado pour les migrants tout en les pourchassant quand ils arrivent par la mer des côtes françaises, on ne peut que constater que l’Europe n’est pas à la hauteur sur une politique concertée à mener et les mesures humanitaires qu’il faudrait prendre… Quand à l’ONU, comme d’habitude, elle est sclérosée par son sytème décisionnaire qui ne permet pas d’imposer des contraintes aux états en faveur du respect de l’humain. Elle se contente de désavouer telle ou telle position sans que cela ait d’effets notoires.

    La question que je me pose est simple : qu’en sera-il quand on passera dans les années à venir à une migration des populations dues aux catastrophes qui immanquablement arriveront avec leurs lots de déracinements de populations ? Où en sera la solidarité internationale? 

    Le sujet est vaste et devrait déjà être à l’ordre du jour. J’y reviendrai.

    CONCLUSION

    Il n’y a à l’heure actuelle pas de quoi être optimiste pour l’avenir tant du point de vue de la lutte pour la sauvegarde de notre environnement que pour les prochaines années de gouvernance de notre pays. Cela ne se situe pas au même nouveau bien sûr mais quand on entend les propos des Zemmour et autres « simplistes » de service qui prônent les replis sur soi complètement obsolètes et régressifs on doit se faire du soucis pour la France et ses habitants si ces derniers choisissent d’élire dans six mois un de ces partisans complément à côté de la plaque qui font de l’égoïsme leur cheval de bataille pour gouverner le pays au nom d’une indépendance nationale frelatée.

    J’y reviendrai bien sûr...

    CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE ?

    (auteur geralt, CC0 domaine public)

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