• GOUVERNEMENT EDOUARD PHILIPPE : NI MOULE...NI POISSON

    La partie de poker continue. Le président Macron a passé la main à son partenaire, le Premier ministre Philippe.

    La première carte a eu un petit effet. La stratégie de Macron, ce n’est pas encore le « dynamitage » comme l’appelle François Baroin, responsable des législatives chez LR.

    Les explosifs sont en place. Ils feront leur action durant les législatives à moins que quelques mèches ne soient mouillées d’ici là.

    Le chef de file des Républicains parle de schizophrénie de la part du nouveau premier ministre dans la responsabilité qu’il a pris de gouverner avec des ministres de « gauche et de droite ».

    Ça c’est la fable que veut faire croire Emmanuel MACRON au bon peuple qui l’a élu.

    Monsieur Baroin y croit donc...

    Où a-t-il décelé des ministres de gauche qui rendraient schizophrène Emmanuel Macron ?

    Le nouveau Président est plutôt un habile mystificateur.

    GOUVERNEMENT EDOUARD PHILIPPE : NI MOULE...NI POISSON

    (d'après image auteur OpenClipart-Vectors, CC0 domaine public)

    LE DYNAMITAGE DU LR ?

    C’est bien l’intention d’Emmanuel Macron dans la partie de poker entamée.

    28 « personnalités » LR et UDI sont donc sorties du bois pour se rallier. Ils seraient au nombre de 100 maintenant.

    Est-ce suffisant pour que le LR explose ?

    C’est leur problème.
    Celles et ceux qui se sont ralliés appartiennent à cette droite qui n’étaient pas favorables à Fillon et à son programme et qui seraient quand même plus des anciens soutiens du programme de Juppé du côté du premier ministre ou de Sarkozy pour les autres.

    François Baroin va devoir redurcir son programme faussement adouci s’il veut se démarquer du programme libéral de Macron et représenter l’opposition de droite.

    GOUVERNEMENT EDOUARD PHILIPPE : NI MOULE...NI POISSON

    (auteur mp1746, CC0 domaine public)

    UN GOUVERNEMENT NI MOULE NI POISSON

    Je reviendrai probablement de manière détaillée sur chacun de ces « nouveaux » ministres quand ils auront commencé leur travail.

    Pour l’instant je qualifie ce gouvernement de « ni moule ni poisson » dans la mesure où l’on ne veut pas très bien montrer où s’amarrent ses convictions.

    Mais je ne suis pas dupe...

    Dans ce gouvernement je note des quelques non politiciens. Ils sont dits de « la société civile ». Mais certains connaissent bien la politique. Ils sont passés par divers cabinets sous diverses législatures :

    Nicolas Hulot, ministre d’Etat, ministre de la transition écologique. A conseillé Chirac, Sarkozy et Hollande. Pas nouveau. Homme de convictions. L’avenir dira s’il peut faire avancer les choses dans le domaine de l’Environnement, l’écologie et les énergies renouvelables.

    Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé ; compétences reconnues.

    Françoise Nyssen, ministre de la culture ; Editrice découvreuse de talent

    Muriel Pénicaud, ministre du travail ; ancienne collaboratrice cabinet ministériel Aubry dans les années 90, DRH.

    Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale ; ancien recteur, marqué à droite, école libérale, directeur de l’Essec, école commerciale privée catholique.

    Frédérique Vidal, enseignement supérieur ; présidente d’université

    Laura Flessel, ministre des sports ; sportive

    Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique chargée des transports ; longue carrière dans les cabinets ministériels, PDG RATP

    Marlène Schiappa : secrétaire d’état, chargée de l’égalité des femmes et des hommes ; est adjointe « apolitique » à un maire PS, blogueuse

    Sophie Cluzel : secrétaire d’état chargée de personnes handicapées ; militante du handicap
    Mounir Mahjoubi : secrétaire d’état chargé du numérique. Président du Conseil national du numérique (CNNum)

    Les politiques : il y a ceux qui viennent du PS éclaté mais qui ne sont pas de gauche et qui servent de caution de gauche à Emmanuel Macron, ceux qui viennent du Modem et ceux qui viennent de droite.

    Gérard Collomb, ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, PS, rallié de première heure ; caution de gauche. Maire de Lyon.

    François Bayrou, ministre d’Etat, garde des sceaux ; « centriste MODEM» ministre dans des gouvernements de Droite : de mars 1993 à mai 1995 ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Balladur, puis du18 mai 1995 au 2juin 1997 ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Insertion professionnelle des gouvernements Juppé 1 et 2. Donc de droite Juppé compatible.

    Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères ; PS. Caution de gauche. Ancien ministre de la Défense, Président de la région Bretagne.

    Sylvie Goulard, ministre des armées ; député européenne depuis 2009, Elle siège dans le groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe

    Richard Ferrand, ministre de la cohésion des territoires ; député PS. Caution de gauche

    Bruno Le Maire, ministre de l’économie ; député de Droite

    Jacques Mézard, ministre de l’agriculture et de l’alimentation ; sénateur radical de gauche, Caution de gauche

    Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics ; Maire LR de Tourcoing, droite

    Annick Girardin, ministre des outre-mer ; ancienne ministre de Hollande RDG ralliée Macron, caution de gauche

    Marielle de Sarnez, ministre chargée des affaires européennes. Députée européenne, MODEM, fidèle depuis 35 ans à Bayrou.

    Christophe Castaner : Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement ; Député PS, caution de gauche.

    Je ne vais pas m'amuser à faire une analyse quant à la parité entre les femmes et les hommes car cela n'a aucun sens compte-tenu du fait que les responsabilités de chacune et chacun ne sont pas au même niveau et qu'à mon sens ce qui compte ce n'est pas qu'il y ait autant d'hommes que de femmes dans un gouvernement mais bien que les personnes qui le constituent soient compétentes et qu'il n'y ait pas de "potiche" femme ou homme. Alors qu'il y ait  10 femmes et 8 hommes ou l'inverse, ça importe peu.

    Les médias plongent la tête la première dans la piscine du vocabulaire « macronien » puisqu’ils qualifient de « gauche » une partie des ministres du gouvernement PHILIPPE.

    J’ai beau chercher je n’en vois aucun. Je n’aperçois aucune personnalité politique qui puisse se dire encore de gauche dans la mesure où elles ont soutenu ou appliqué une politique « hollandaise » différente de celle pour laquelle ils avaient été élus au parlement par les électeurs de gauche qu’ils ont trahis.

     

    GOUVERNEMENT EDOUARD PHILIPPE : NI MOULE...NI POISSON

    (auteur Antranias, CC0 domaine public)

    FAIRE CROIRE QU’ON EST DE DROITE ET DE GAUCHE EST UNE MYSTIFICATION

    Emmanuel MACRON veut faire croire aux électeurs qu’avec sa gouvernance c’en est fini du clivage gauche droite. Il paraît que c’est ce clivage qui empêche la France d’avancer dans les réformes.

    Le dernier président en date, le dénommé François Hollande a consacré la fin de l’alternance puisque sa gouvernance a tracé la voie à des réformes de plus en plus libérales dans le domaine de l’économie et du travail notamment. Il a abandonné sur le chemin des fausses réformes sociales des pans de ce qui fait la gauche de progrès au profit d’un gloubi-boulga incohérent.

    Emmanuel MACRON étant au pouvoir, c’est cette même ligne qui avance, la ligne d’une libéralisation économique et sociale qu’on retrouve dans son programme que n’ont d’ailleurs pas de mal à rejoindre nombre de politiciens de droite et que les français n’ont approuvé qu’à hauteur de 23,75 % maximum des exprimés au premier tour de l’élection présidentielle soit 8 433 346 voix qui représentent 18,21% des électeurs inscrits.

    Le président MACRON ferait bien de ne pas l’oublier pour la suite.

    Il y aura toujours un clivage Gauche/ Droite car les électeurs de gauche et les électeurs de droite existent toujours et ont des valeurs qui leur appartiennent. C’est ce qui fait la démocratie. Vouloir les étouffer c’est à mon sens ne pas permettre le débat démocratique.

    Avec le gouvernement constitué, le nouveau premier ministre sera très à l’aise, lui l’ex collaborateur d’Alain Juppé car aucun des ministres nommés n’est de « gauche » malgré ce qu’en disent nombre des médias complétement anesthésiés par l’opération Macron à l’Élysée.

    Il n’y a rien de « gauche » ou alors à la marge dans le programme que ce gouvernement va pouvoir mettre en œuvre.

    Je pourrais aisément le prouver en reprenant le programme du président élu. Mais ça prendra du temps.

    Mais c’est ce que je ferai bientôt en y revenant, pendant la campagne des législatives.

    Pour se dire qu’on est droite et de gauche encore faudrait-il que l’on ne trahisse pas la définition de ces termes qui portent en eux des valeurs.

    Faire croire qu’on est de droite et de gauche est une mystification.

    J'y reviens...arguments à l'appui.

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