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ÉLECTIONS EUROPÉENNES 2024: JE VOTE! - 1 sur 2
Je le disais en 2014 sur le présent blog et je l’ai répété en 2019, « Ne pas voter, c’est continuer de laisser en place une Union EUROPEENNE qui fonctionne mal. »
Je n’ai pas changé d’avis même si des progrès ont été fait dans certains domaines. Il reste beaucoup à faire…
Parmi les 38 listes, laquelle est à même de répondre aux préoccupations que nous devrions avoir pour bâtir un avenir positif pour nos enfants et petits enfants telle est la question qui se pose si on veut que le vote sert à quelques chose.
C’est complexe et cela peut décourager.Néanmoins il est clair que l’avenir ne peut se construire sans une union des forces des pays européens et que la France, seule ne saurait plus exister pour agir dans le vaste monde. Croire que le nationalisme nous protégera est une utopie qui n’est pas de mise.
L’équilibre doit être réalisé pour une France forte et dynamique pour agir en son sein pour l’avenir de ses concitoyens et une action conjointe avec les pays partenaires pour assurer des convergences pour améliorer la situation sociale de l’ensemble des habitants des 27 pays membres de l’Union.FAIRE LE POINT
Ne pas participer en se retranchant derrière la complexité qu’on estime ne pas pouvoir démêler c’est renoncer à tenter de prendre en main notre avenir même si il faut être conscient que le choix de notre bulletin de vote ne saurait être parfait. Pas facile de choisir mais il est indispensable de le faire en essayant d’être réaliste et en essayant de déjouer les pièges de l’électoralisme de certains voire de tous.
Comme en 2014, je redis « Si l’EUROPE fonctionne mal c’est que les traités signés sont mauvais et que les structures politiques sont si complexes que les lenteurs des décisions sont un handicap face à la mondialisation.La politique est, de plus, menée par une majorité libérale ce qui n’arrange rien notamment pour mettre en place une Europe sociale au service de la population. »
C’est un élément clé de mon choix que ne pas se laisser abuser sur ce point.
Je le disais récemment : « L’EUROPE et son avenir, donc le nôtre, doit ...être une préoccupation essentielle non pas pour revenir à un nationalisme négatif et hors du temps mais plutôt pour combattre pour une Europe qui sera vraiment au service des peuples et non des intérêts financiers et des lobbies protégés par certains technocrates de Bruxelles.
Il serait temps que l’on nous présente non pas des listes de noms sur lesquelles on retrouvera parfois quelques « personnalités » ou ministres qui se recaseront mais bien plutôt des objectifs clairs et mobilisateurs pour une Europe au service des peuples et de notre avenir
L’incapacité des états de prendre les mesures immédiates nécessaires pour préserver l’avenir habitable de notre planète doit absolument se modifier. Une Europe nouvelle et unie peut concourir à permettre d’avancer. »
(leurres, auteur, PublicDomainPictures)
CE QU'IL FAUT MENER C'EST LA BATAILLE DES IDÉES
Depuis 2014, je n’ai pas changé d’idée et je me répète donc, reprenant en grande partie mes propos d’alors.
La vraie mobilisation pour construire et avancer c’est non pas, par exemple, être contre le Rassemblement national mais pour la démocratie qui doit combattre les illusions nationalistes, le repli sur soi, les égoïsmes et les ségrégations stériles.
Oui les idées du Rassemblement national ont gagné du terrain mais nombre d’entre elles ne recueillent pas, loin de là, selon nombre d’études faites, l’approbation d’une majorité des français comme le rétablissement de la peine de mort, la préférence nationale et comme lors de la dernière élections la sortie de l'euro dont curieusement ce parti ne parle plus en 2024. Evolution? Je n'y crois pas. ... leurs idées il faut les combattre avec des arguments pour en démontrer la faiblesse.
Alors oui, aller voter me parait important. Un droit et un devoir ? Oui sans doute mais cela ne suffit pas.
Je veux juste rappeler comme lors des précédents scrutins européens que « le Parlement européen façonne la législation européenne qui influence votre vie quotidienne puisque la législation mise en place est de plus en plus « transposée dans les Etats membres, ce qui implique une influence directe sur la législation nationale ». C’est notamment le cas de la protection de l’environnement ou de sécurité du consommateur. Et on sait que dans ce domaine, il y a beaucoup de lacunes et que les décisions qui sont prises ou pas sont importantes. Peut-on donc ne pas s’y intéresser et laisser à d’autres influencer par leur vote la composition politique du Parlement européen et donc l’orientation et le contenu des politiques européennes ?
"Plus il y aura d’abstention, moins ceux qui seront élus auront de poids pour avoir une influence au nom de la France au parlement européen et plus on laisse la place aux listes déjà annoncées gagnantes. »
Et puis je le redis, il y a le grand foutoir qu'on organise dans la tête des électeurs où se mêlent la politique intérieure et les enjeux européens, tout cela bien orchestré par nombre de partis en présence…
(auteur Redhead_Pueppi, CC0 domaine public)
LES SONDAGES
Les électeurs potentiels sont nombreux et il serait bien que chacun s’exprime par son vote et « ne se laisse pas aller à ce fatalisme qui consiste à dire que ça ne servira à rien puisque de toute façon les sondages donnent déjà les listes qui sont en tête et celles qui n’auront peu ou pas d’élus. »
42% des inscrits sur les listes électorales se disent certains d’aller voter, et 15% l’envisagent sérieusement, selon un sondage ELAB. L’intention d’aller voter se situe à un niveau légèrement supérieur à celui de 2019 à la même époque (respectivement 41% et 13%).
Il suffit de faire mentir les sondages et qu’il y ait le double de votants pour que les prévisions ne soient plus les mêmes et que d’autres listes voient leur score nettement s’améliorer.
Tout n’est donc pas joué comme on veut bien nous le faire croire.
Pour choisir, il faut donc faire le tri ce qui n’est pas le plus simple.
Pour ce faire, j’ai donc effectivement commencé à survoler les lignes directrices des différents programmes en faisant fi de toutes les attaques politiciennes sans argumentation des uns envers les autres qui n’apportent rien au débat d’idées.
Comme je l’affirmais en 2014 et 2019, ce qui m’intéresse c’est de mieux appréhender « comment chacun se situe par rapport à l’Europe actuelle, ce qu’il souhaite changer et sur quelles bases les listes allaient trouver des partenaires des autres pays pour former des alliances susceptibles d’avoir un poids au sein du parlement européen pour en faire évoluer le fonctionnement et la politique actuelle qui n’est pas , à mon sens satisfaisante , loin de là. » En bref il s’agit d’élire des députés qui proposent des solutions réalistes pour avancer et des moyens pour faire bouger les lignes.Comme en 2019 l’attitude de nombre de formations politiques est lamentablement électoraliste. J'y reviens plus loin.
A l’échelle de la France avec des listes aux objectifs divers, variés et sur nombre d’entre elles en bien des points contradictoires ou proposant des programmes qui ne prennent en considération « que le petit bout de leur lorgnette ou leur mini chapelle d'intérêts partisans sans vision d'ensemble des problèmes qui secouent l'Europe et le monde et qu'il faut résoudre pour notre avenir. »
Ces listes là je les élimine de mon choix.
Les 81 députés (sur 720) qui siègeront pour représenter la France ne seront pas tous unis pour faire avancer des objectifs français communs pour une Europe qui puisse parler d’une seule voix par exemple. La division affaiblit.Cela aurait pu être positif si les partis français s’étaient retrouvés sur au moins quelques lignes communes essentielles pour l’avenir de l’Europe.
Que l’on prenne à droite ou à gauche, il a été préféré la division où chacun se compte comme si cet objectif était primordial. Le grand foutoir donc aussi par une incapacité à se réunir sur des objectifs communs minimum qui, si on est vraiment de « gauche » ou de droite, n’étaient pas difficile à concorder.
Beaucoup de partis préfèrent donc compter leurs voix... en vue de prochaines échéances comme les présidentielles.
Je ne parle pas de l’extrême droite qui joue son hypocrite jeu de vouloir conforter sa place au sein du parlement européen tout en ayant dans dans le viseur la destruction de cette Europe par l’intérieur au nom de la souveraineté nationale. Cette souveraineté , telle qui la conçoive est un leurre simpliste destiné à attirer les gogos dans leur filet pour avoir un maximum de voix. Ce qu’ils ne disent pas c’est que la souveraineté de la France dépend de la souveraineté de l’Europe dans le monde.
Et nombre de choses ont changé depuis 5 ans.
J’y reviens(Locator map of the European Union member states (2013–2017), auteur S. Solberg J. - CC BY 3.0)
Tags : européennes 2024, leurres, bataille des idées, nationalisme, électoralisme