• COVID : POINT CITOYEN DE SITUATION DEBUT JUILLET 2021 - 2 sur 4

    Je terminai mon dernier écrit en affirmant que prendre des mesures pour faire face à la contamination actuelle par le covid était « complexe mais simple à la fois ».

    De fait, la situation évolue chaque jour. Ainsi certaines régions voient une progression exponentielle de la contamination par le variant delta. Elle peut atteindre par exemple dans les Landes 80% des contaminations, le taux d'incidence étant passé à 56 pour 100.000 habitants ce qui par rapport aux taux que nous avons connus est faible mais alerte.

    Il est sûr que nous ne sommes pas dans la même situation qu’en Angleterre, au Portugal ou en Russie. Cela nous donne du temps pour réagir mais ce temps il ne faut pas le perdre à attendre sans prendre les mesures ad hoc.

    La simplicité c’est la vaccination de tout le monde. Doit-on passer à la vaccination obligatoire pour tous ? La décision serait en effet simple mais il serait très complexe de la mettre en œuvre. Je n’y crois pas.

    Il semble qu’il y ait, depuis quelques jours, toujours selon le ministre de la santé un augmentation de l’injection de la première dose de 40 %. C’est mieux mais insuffisant.

    Comment donc gagner la course au vaccin ?

    COVID : POINT CITOYEN DE SITUATION DEBUT JUILLET 2021 - 2 sur 3

    Image par Gerd Altmann de Pixabay

    LES MESURES D’OBLIGATION

    Tout au plus peut-on obliger à la vaccination les personnels de la sphère des soins ce qui, au niveau de l'éthique, semble logique.

    Le principe est donc simple  :

    Instauration d’une obligation pour toutes les professions au contact avec les personnes demandant des soins ou des services du fait de leur état de santé ou de leur âge.
    Il faut bien constater que toutes ces personnes non vaccinées risquent de mettre en danger celles qu’elles côtoient au quotidien dans le cadre de leur métier si celles -ci ne sont pas vaccinées. Mais pourquoi ne sont-elles pas vaccinées? Beaucoup de raison peuvent en être la cause. Ce n'est donc pas si simple. 

    Cette obligation pourraient être

    - pour tous les soignants des cliniques, hôpitaux

    - pour tous les soignants des EHPAD, maison de retraites et autres lieux accueillant des personnes âgées devant recueillir des soins

    - pour tous les soignants du secteur privé qui vont à domicile

    - pour tous les soignants mais aussi auxiliaires de vie, aides ménagères qui se déplacent quotidiennement au domicile des personnes âgées, fragiles vaccinées ou non.

    - les personnels de portage de repas

    etc...

    Souvent quand on assiste aux débats sur les télés, on ne parle que de la vaccination des soignants ce qui est souvent incomplet. Quid des autres personnes qui vont au domicile des personnes fragiles âgées ou pas?

    Mais il faut être clair: cela ne résoudra en aucune manière le problème de la non vaccination de la population en général, l’impact de la vaccination de tous les soignants ne sera pas important sur la prolifération du virus. Si on instaure l’obligation ne doit -on pas en effet le faire pour d’autres catégories professionnelles en contact avec la population pour se protéger et protéger les autres?

    Actuellement, on parle beaucoup (trop) de la vaccination obligatoire des soignants au gouvernement, on hésite , on tergiverse mais ce n’est pas ce qu’il faut faire car d’une part cela montre du doigt une catégorie comme si elle était la coupable de tous les maux et cela ne me semble pas le bon moyen pour faire avancer la vaccination volontaire de ces personnels. S’il est vrai qu’ils devraient éthiquement être tous vaccinés et que c’est choquant qu’ils ne le soient pas, c’est quand même mettre en avant un arbre qui cache la forêt alors que le problème de la non vaccination est plus vaste. Sans doute doit-on passer à terme à une vaccination obligatoire de tous ces personnels et pas que ceux de la sphère santé mais on ne doit en faire, comme cela l’est actuellement, une préoccupation médiatisée centrale qui culpabilise les soignants aux yeux de l’opinion publique ce qui n’est pas normal.

    Car le vrai problème est bien l’insuffisance de la vaccination de la population en général.

    On pourrait aussi se poser la question d’une obligation pour toutes les personnes souffrant de comorbidités et qui sont environ sept millions et ne sont pas vaccinées. Quelles actions à ce sujet?

    COVID : POINT CITOYEN DE SITUATION DEBUT JUILLET 2021 - 2 sur 3

    Image par Mufid Majnun de Pixabay

    LA SITUATION

    La situation est la suivante au 1er juillet 2021 ( à consolider selon les sources du ministère de la Santé)

    - 34 103 180 personnes ont reçu au moins une injection de vaccin Covid soit 50,6% de la population totale)

    - 23 270 971 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet soit 34,5% de la population totale).
    Pourtant, si le taux de progression de la vaccination n’augmente pas de façon conséquente, toutes ces personnes vont devoir continuer de subir à le rentrée de nouvelles restrictions pour aller au restaurant ou dans des lieux de la vie quotidienne parce que le variant « delta » (ou un autre) va progresser et qu’il faut limiter sa propagation...pour protéger ceux qui ne sont pas vaccinés.

    Est-ce normal?  Je pense que non.

    Autant on pouvait constater que nombre de personnes ne pouvaient se faire vacciner par manque de doses et de rendez-vous et qu’il était normal qu’on ne soit pas vacciné , autant à l’heure actuelle, on peut se faire vacciner sans problème y compris sur son lieu de vacances.

    Il n’y a donc plus de raisons qui font qu’on ne puisse se faire vacciner et que la majorité de la population ne le soit pas avant la fin de l’été.

    Cependant c’est la situation qu’il faut donc affronter et sur laquelle il faut avancer..

    On ne peut, à l’évidence, rendre la vaccination obligatoire parce qu’ on n’en pas le temps et qu’une loi mettrait de semaines à aboutir pour ce faire. Et puis je ne vois pas comment on pourrait concrètement contraindre quelqu’un à se faire vacciner. Nous ne sommes pas dans une dictature.

    D’autre part j’estime que c’est à chacun de décider en toute responsabilité s’il veut ou non se faire vacciner. Le mot responsabilité a un sens et il faut le replacer dans tout son sens dans les actions qui pourraient être menées.

    La pédagogie peut-elle,convaincre? C’est ce que font les médecins, les pharmaciens sur le terrain font parmi leurs patients. Mais ce ne semble pas suffisant. Ces soignants font ce qu’ils peuvent.
    Il faut continuer mais cela semble insuffisant. Il va quand même être permis aux médecins généralistes d’avoir la liste de leurs patients vaccinés. Un bon point et cela peut aider à aller chercher les hésitants même si la CNIL émet des réserves quant à ce que le praticien puisse « convaincre ». Il a une liste pour informer…mais pas plus, ce qui me semble peu cohérent voire hypocrite.

    L’information le peut-elle ? Sur le vaccin, ses effets, sa non dangerosité on doit accentuer l’information. Il est maintenant indiscutable que le vaccin est efficace et pas dangereux au regard des chiffres. Les bénéfices de la vaccination sont bien   supérieurs  aux  risques. Nombre d’études basées sur le réel le prouvent. Il suffit de s’y reporter.

    Sur la mortalité du virus et quel que soit l’âge les chiffres sont sans appel :

    En France, même si la mortalité liée à la COVID-19 a faibli, 111 140 décès sont recensés au 1er juillet 2021 dont 84 667 à l'hôpital (+29 au cours des 24 dernières heures), selon les chiffres de Santé Publique France. Ce chiffre ne comprend pas les décès à domicile.

    Les décès de patients COVID-19 hospitalisés étaient toujours en diminution en semaine 25 du 21 au 27 juin (-29%) et ceux survenus dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) restaient à un niveau très faible.

    L'âge médian au décès est de 85 ans

    93% des personnes décédées du Covid à l'hôpital avaient 65 ans et plus.

    Les hommes représentent 55% de ces décès.

    Mais apparemment cela ne suffit pas pour certains qui persistent à hésiter ou à ne pas vouloir se faire vacciner notamment au nom de la liberté individuelle que je respecte ou ce qui est moins respectable l’individualisme ordinaire ou l’égoïsme qui fait dire : « Moi je ne crains rien ou très peu pour moi quand aux autres… »

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    Image par Tumisu de Pixabay

    LA RESPONSABILITE DE L’ETAT ET DE CHAQUE CITOYEN

    Il faut donc tout remettre sur la table à la lumière de l’intérêt général, des faits, de la situation et penser à la suite et placer chacun devant ses responsabilités vis à vis des autres et vis à vis de lui-même. Mais cela doit être clair et exempt de tout électoralisme.

    La communication de la collectivité, l’État,doit donc être à la hauteur et ne pas être celle du « donneur de leçons ». Bien sûr l’état parle du risque et demande aux citoyens de choisir « pour le bien «  de tout le monde ». Si cela peut convaincre le citoyen « altruiste », cela ne convaincra pas les autres, les individualistes de plus en plus nombreux dans notre société où le chacun pour soi prime de plus en plus. Il faut donc trouver d’autres biais si ce n’est pour convaincre qu’il faut se faire vacciner non pas seulement pour le bien du collectif mais aussi pour soi et amener donc à une réflexion personnelle sur sa propre situation.

    Ça urge !
    Le coronavirus n’est pas un simple rhume .C’est un fléau.

     

     

     

     

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