COVID : POINT CITOYEN DE SITUATION DEBUT JUILLET 2021 - 1 sur 4

Le taux de contamination baisse.
Les restaurants rouvrent avec des jauges.

On peut tomber le masque à l’extérieur sauf dans les endroits fréquentés.

Les gens s’apprêtent à aller en vacances tout au moins ceux qui le peuvent…

En apparence tout va mieux et c’est bien mais il semble néanmoins que le variant "indien" commence à se disséminer sur le territoire et même si on nous dit qu’on le contrôle, il va se répandre et d’ici la fin de l’été sera majoritaire. Ce n’est pas moi qui le dit mais les épidémiologistes.

C’est ce qui est en train d’arriver en Grande-Bretagne où l’on recule d’un mois les décisions de desserrements des contraintes.

C’est ce qui est en cours en Israël où plus de 60 % de la population est pourtant vaccinée.

Plus contagieux et plus virulent il faut s’en méfier nous dit-on.

Les deux doses de vaccinations nous protègent en principe des formes graves à plus de 90 %…

Mais le « nous » c’est insuffisant en nombre comme on le verra plus loin.

Beaucoup de questions se posent. J’essaie d’en faire le tour.

Image par Arek Socha de Pixabay

Et par exemple « Est-ce le bon moment pour supprimer toutes les jauges ? »

Est-ce le bon moment, avec l’été , de donner l’impression que l’on ne craint plus rien du virus ?

Première réponse à une question : Le taux de vaccination de la population est encore largement  insuffisant si on veut vraiment faire face et éviter une 4 ème vague qui pourrait subvenir avec le variant « delta ». 

La vaccination est annoncée comme une priorité pour les instances gouvernementales et les scientifiques. Ils ont raison…

Mais annonce ne veut pas dire,hélas, action adaptée comme je le montre plus loin.

J’estime qu’une fois encore on tergiverse trop , on hésite sur les mesures à prendre, on attend… même si le ministre de la santé semble alerter l’opinion sur la dangerosité d’une contamination plus rapide possible par le variant « delta », ceci d'ici fin juillet. Veut-il faire peur? Ce serait un peu contradictoire avec l'abandon complète des jauges dans nombre de lieux fermés...

L’esprit des vacances est là ce qui se comprend mais… où va-t-on si on baisse la garde sur les gestes barrières alors que toutes les jauges ou presque ont sauté ?

Image par GregoryButler de Pixabay

LA SITUATION DE VACCINATION EST A l’ÉTALE

Le taux de vaccination de première dose baisse en effet. Il semble que nombre de nos concitoyens ne vont plus se faire vacciner pour diverses raisons :

- proximité des vacances et donc deuxième dose à faire plus difficile durant les congés et on reporte

- non prise de conscience de la nécessité de se faire vacciner chez les 18/40 ans car on se croit à l’abri

- Nombre de personnes sont difficiles à atteindre du fait de leur isolement

- les irréductibles qui ne veulent pas se faire vacciner au nom de la « liberté » individuelle ou parce qu’ils croient aux thèses complotistes.

Et puis il y a le sentiments qu’avec la suppression progressives des diverses jauges le danger d’être contaminé n’est plus là…ce qui est bien sûr une erreur.

Il est clair que si le gouvernement n’agit pas plus pour faire augmenter le taux de vaccination nous ne serons jamais "tranquilles" et repartirons pour une nouvelle année de privations de nos mouvements et de nos possibilités de pouvoir aller au restaurant, au théâtre , au musée ou ailleurs au gré de la remontée épidémique par les variants qui profiteront de l’insuffisance de vaccination pour continuer de se développer ou de muter… et nous rendre la vie difficile.

Mais le citoyen a aussi sa part importante de responsabilité.

Car le taux de « non vaccinés » risque de nous faire imposer, à l’automne , voire cet été au vu de la progression inéluctable du variant « Indien renommé delta », le retour des couvre-feux et autres limitations de déplacements ce qui pour ceux qui ont fait l’effort vaccinal serait inadmissible.

Un comble… car si on remet des restrictions ce sera pour freiner la contagion de celles et ceux qui n’auront pas voulu se faire vacciner...

C’en est donc assez. Il est temps de prendre des mesures claires pour que tous les citoyens puissent vivre plus normalement.

La vaccination peut le permettre vraiment alors il faut tout faire pour que le taux de vaccination soit maximum d’ici la fin de l’été.

Image par Wilfried Pohnke de Pixabay

LES QUESTIONS QUI SE POSENT

Elles sont nombreuses et je ne prétends pas en faire tout le tour.

Il y a une certitude: Augmenter le taux de vaccination est une urgence. Nous ne manquons plus de doses de vaccins. Se faire vacciner n’est plus un problème comme cela a pu l’être un temps. Celui qui le veut, le peut ou le pourra.

Même si l’on pense passer un été calme avec moins de contraintes puisqu’on a libéré presque tout à la date du 30 juin en abandonnant toutes les jauges, est-ce bien raisonnable d’aller si vite sans continuer à prendre des précautions pour préserver la rentrée  voire l’été car il est annoncé par le ministre de la santé que le variant delta progresse rapidement...?

En rester aux jauges actuelles ne serait-il pas utile en attendant que le taux de vaccination remonte et pour ce faire prendre immédiatement des mesures claires pour accélérer la vaccination ayant un impact ? 

Le gouvernement a l’air d’attendre la fin de l’été pour décider et prendre des mesures. Mais quelles mesures et ne sera-t-il pas trop tard ? Ne faut-il pas avoir un plan clair qui montre comment on peut tenir bon et affronter l'épidémie au lieu de se contenter d'avoir un plan de desserrement des mesures restrictives comme celui actuel? 

Desserrer c'est bien et il fallait le faire. Mais ensuite? Comment éviter le coup de massue de restrictions à la rentrée? Telle est la question majeure pour toutes et tous.

Attendre, par exemple, comme semble le faire le gouvernement qui ne veut décider d’une éventuelle vaccination obligatoire pour les personnels soignants qu’en septembre si ceux -ci ne se vaccinent pas suffisamment d’ici là. Ces personnels n'ont ils pas eu largement temps de se faire vacciner d’autant qu’ils ont été prioritaires? 

Selon une enquête nationale menée au mois de mai 2021, « 72 % des médecins avaient reçu une dose pour 58 % d'infirmiers et 50 % d'aides-soignants. Depuis, les vaccinations se sont accélérées, mais ces écarts entre professionnels de santé n'ont pas évolué. Actuellement, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé, seuls 55% des professionnels de santé des Ehpad et des unités de soins de longue durée ont reçu au moins une dose. »
Car on s’est posé la question de savoir si le Covid-19 est-il pas devenu la première maladie nosocomiale en France. Je ne veut pas entrer dans les détails, d’autres que moi l’ont fait. On pourra utilement avoir un avis en allant sur le site de France info qui fait un point intéressant sur le sujet : article rédigé par Benoît Zagdoun pour France Télévision et Publié le 10/03/2021 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vrai-ou-fake-le-covid-19-est-il-devenu-la-premiere-maladie-nosocomiale-en-france_4318027.html .

Il est clair qu’on peut se poser le problème de la vaccination des soignants qui n’est pas au niveau où elle devrait l’être en France. Il ne faut pas les pointer du doigt au vu des efforts qu'ils ont accomplis jusqu'ici mais la question se pose néanmoins, vu leur statut, d'une vaccination qui se devrait aller de soi. Mais il faut aussi savoir que même s'ils sont tous vaccinés cela n'aura pas d'impact fort sur la propagation du virus. Doit on donc  rendre cette vaccination obligatoire pour les soignants des services hospitaliers et des Ehpad et tous ceux qui sont en contact avec des personnes fragiles âgées ou pas ?Et dans ce cas pour quoi devrait-on limiter l'obligation aux soignants? D'autres catégories de travailleurs sont au contact parfois étroit avec le public... Les personnels des restaurants, les policiers, les enseignants,...par exemple. Je ne peux tous les citer mais il sont nombreux.

Je me répête : Doit-on refaire subir à une majorité de la population qui sera vaccinée en septembre de nouvelles restrictions du type couvre-feu avec les contraintes journalières pour aller faire ses courses, aller au restaurant , au spectacle, au musée, au concert , dans les salles de sports ou dans toute autre endroit où se passait notre vie quotidienne ? Cela paraît impossible et sera insupportable alors qu’on peut l’éviter avec un fort taux de vaccination.

Image par Jean-Philippe Réglat de Pixabay

DES DÉCISIONS ET DES MESURES RESPONSABLES 

Il ne suffit pas de poser les questions. C'est le plus facile.

Le temps est venu des décisions utiles qui permettront de sauvegarder l’intérêt général et permettre de retrouver une vie plus normale qui permette d’aller de l’avant au niveau de la santé, de l’économie, du travail, des loisirs, des plaisirs toutes choses qui sont liées et qui font la vie de nos concitoyens et qu’on ne peut de nouveau limiter sauf à créer des catastrophes économiques et sociales dont il sera difficile de se remettre. 

Nous ne pouvons pas retomber dans une nouvelle saturation des hôpitaux pour cause de covid et remettre en péril la santé de tous du fait du recul du traitement de certaines urgences pour des opérations ou traitements qu’on ne peut plus différer sauf à causer le décès de nombre de personnes comme cela s’est déjà produit cette dernière année. 

Il y a donc urgence de ne pas attendre et agir et ne pas se contenter de satisfaire les besoins justifiés en liberté de la population sans prendre les décisions et  mesures nécessaires et immédiates pouvant permettre que cette liberté se prolonge au-delà de la rentrée de septembre.

Augmenter le taux de vaccination est donc bien une urgence vitale pour le pays et sa population.

On en a maintenant les moyens et en doses de vaccins et en capacité opérationnelle de vacciner puisque nombre de centres attendent « le client ». On peut même se faire vacciner sur son lieu de vacances ou recevoir sa deuxième dose. Une bonne initiative que celles et ceux qui ne sont pas vaccinés doivent saisir.

Chaque citoyen a sa responsabilité dans l’affaire et l’attitude de chacun conditionnera la manière dont nous sortirons ou pas de cette crise sanitaire pour au moins retrouver une vie plus normale où l’on aura de nouveau la liberté de pouvoir se rencontrer et renouer avec une vie sociale sans avoir peur d’être plus ou moins en danger. 

Il ne faut pas attendre la fin de l’été mais décider et agir immédiatement et par exemple utiliser l’été comme moteur de la vaccination.

Nombre de jeunes adultes l’ont bien compris qui se font vacciner ...pour être plus libre de leurs mouvements.

Quelles décisions et mesures prendre ? C’est complexe mais simple à la fois.

J’y reviens car les questions ne suffisent pas...