• COVID 19 : UN NOUVEAU CONFINEMENT LABORIEUX - 2 sur 2

    Dans mon précédent billet, j’ai déploré les difficultés de l’acceptation de certaines règles du confinement par notamment nombre d’élus maires ou députés qui, en s’opposant à des fermetures de magasin, jettent le trouble dans la population qui pourrait pour une part d’entre elle, vu l’exemple de désobéissance civile donné,  ne pas respecter le dit confinement que j’ai qualifié par ailleurs de  confinement «  LIGHT ».   En bon français, « LÉGER »,  et je redoute qu’aux difficultés énoncées plus haut ne s’ajoute celui d’une efficacité qui pourrait être moindre que le premier confinement : écoles ouvertes, télétravail non respecté par toutes les entreprises au point que la ministre du travail a du faire un rappel à l’ordre, voire fronde de certains citoyens…

    Pourtant, ce n’est pas le moment de faire les idiots quand on  voit les chiffres annoncés pour la propagation de l’épidémie et le nombre de morts qui continue de monter. Peut-être est-ce le fait que je sois classé dans les "personnes à risques" qui fait que j’ai ce sentiment mais les chiffres sont là et celles ou ceux qui les minimisent ne sont  pas à la place des soignants qui sont au front.  Notre rôle de citoyen est de les aider à ne pas être submergés…dans l’intérêt de tous car nul n’est à l’abri d’une forme grave quel  que  soit l’âge même si c’est les plus vieux qui paient un tribu assez lourd en nombre de morts notamment.

    En être conscient n'exclue pas de donner son avis sur ce qui est fait ...ou pas..

    COVID 19 : UN NOUVEAU CONFINEMENT LABORIEUX  -  2 sur 2

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    UN CONFINEMENT LIGHT

    Heureusement que  la mise au point sur le télétravail qui est devenu obligatoire a été fait. Espérons simplement que les entreprises joueront le jeu car c’est au travail qu’il y  aurait une  bonne partie des clusters.

    Il serait bon de bien étudier les conditions de contamination pour l’avenir  ce qui permet de déterminer les cibles sur lesquelles on va porter l’attention permettant de réduire les risques. Car tout cela n’est pas fini…en attendant un vaccin s’il arrive.

    Le contact manuel :
    On sait que le virus s’attrape par contact manuel dans certains endroits
     : quand on va faire ses courses, au travail ou à l’école quand on échange sans précaution des objets, dans les transports quand on touche les barres de soutien… Le GEL HYDROALCOOLIQUE doit être une priorité dans son utilisation. Cela veut dire que, par exemple,  pas un client ne doit entrer  dans un supermarché sans avoir fait le geste de nettoyage des mains et que donc il doit y avoir contrôle comme pour le port du masque. Idem quand on entre et qu’on sort d’un transport en commun. Cela peut aider à limiter la propagation par contact.

    De même quand on côtoie la famille, les amis, la prévoyance est de mise.
    Tout cela doit être mieux expliqué de manière différenciée et répété, exemples à l’appui, au-delà des slogans habituels que plus personne ne regarde ou écoute.

    A l’école, il ne suffit pas de dire aux élèves de se laver les mains mais de pouvoir veiller à ce que ce soit bien fait et qu’on n’en ait les moyens ce qui n’est pas le cas partout.  A cette rentrée de Toussaint il manquait du gel hydroalcoolique dans certaines écoles. Le protocole sanitaire n’est de plus pas suffisant puisque les objets échangés ne sont pas désinfectés entre chaque utilisateur.  (voir mes remarques sur le protocole sanitaire dit renforcé des écoles : http://quaiducitoyen.eklablog.fr/covid-19-ecole-et-protocole-sanitaire-le-mepris-technocratique-a204069700   )

    GESTES BARRIERES ET MASQUE : POUR UNE VRAIE CAMPAGNE DE COMMUNICATION - 1 sur 2

    Image par mohamed Hassan de Pixabay

    La circulation par aérosol :  On sait que le virus circule aussi par aérosol c'est-à-dire par propagation de micro fragments  qui se transportent et restent dans l’air. Dans les bureaux, les ateliers et les salles de classe, les transports tout le monde doit porter un masque. C’est une première bonne mesure mais cela ne suffit pas quand des personnes ne portent pas bien le masque (et ce n’est pas rare). C’est pour cela qu’il faut aérer fréquemment  les lieux clos par tous les moyens pour que les aérosols soient moins  propagateurs de contamination.  Il ne suffit pas de le dire. Il faut le faire… Chez soi ça doit aller...

    Mais  dans certaines  écoles, lycées ou collèges, cela parait difficile.  Pourquoi ne pas l’avoir pas prévu déjà pour la rentrée de septembre ce qui donnait deux mois pour les collectivités locales, départementales et régionales pour préparer techniquement quelque chose  de très important mais qui n’est pas simple à mettre en œuvre  et qu’on demande de rendre opérationnel en deux jours ce qui dans de nombreuse écoles est impossible. Et pourquoi aussi faut-il attendre les directives de l’État pour le faire puisque la décentralisation des décisions est demandée? Tout cela manque de cohérence.

    Un problème Important : celui des cantines au travail et dans les écoles, lycées et collèges. C’est là qu’on retire le masque pour manger (comme d’ailleurs on le faisait dans les restaurants qui eux ont fermé alors que des mesures sanitaires plus strictes étaient, en majorité, prises). Il faut donc que ces lieux soient  fréquemment aérés mais aussi que la distanciation physique soit absolument rigoureuse. Or, ce n’est pas ce qu’on constate partout notamment dans les cantines scolaires.  Le ministre de l’éducation en porte la responsabilité. Dans le protocole sanitaire il est écrit : « La restauration scolaire est "maintenue pour des raisons sociales, en veillant à espacer les élèves d'un même groupe d'un mètre, autant que possible". Le « autant que possible » est inacceptable et relève de l’inconséquence.   Les autorités locales et les directions d'établissements ne devraient pas se plier à ce « autant que possible ».  Il a fallu les réactions des syndicats d’enseignants et lycéens, pour que le ministre de l‘éducation nationale, "homme de terrain",  se rende enfin compte que le protocole sanitaire ne peut être respecté dans grand nombre de lycées : contacts dans les couloirs, classes chargés et cantines sans possibilité de distanciation, aération des salles de classes difficiles.... Il autorise enfin donc ce vendredi 6 novembre  le mixte présentiel et distanciel pour réduire les effectifs.  Ce ne sera pas facile car tous les lycéens ne seront pas au même niveau technique pour recevoir les cours à distance…Tout cela était prévisible… mais le ministre n’a rien prévu ou si peu.... Il s’est contenté d’un protocole général.  Ce sera bientôt sans doute le tour des collèges qui connaissent les mêmes problèmes. Pour l’instant pas de réaction ministérielle…Et on s’étonnera que la contagion progresse…

    La rigueur et le contrôle sont indispensables si on veut une efficacité.

    COVID 19:  DONNER LES MOYENS DE NE PAS AVOIR PEUR ET D’AFFRONTER

    Image par Alexandra_Koch de Pixabay

    LE CONTRÔLE  DE LA PROPAGATION DU VIRUS  SERA DE PLUS EN PLUS DIFFICILE

    Le confinement est light et lights pourraient donc en être  les effets. Certes par rapport au premier confinement, nous portons, en majorité, des masques ce qui est un grand progrès n’en déplaise aux "anti masques".

    Mais la  circulation du virus devrait être plus importante par rapport au premier confinement puisque qu’il y aura plus de gens qui seront en contact l’un avec l’autre et notamment dans des lieux clos.  En effet, si tous les lieux scolaires sauf l’université sont ouverts,  chaque jour ce seront des millions de personnes qui vont circuler en plus. 

    L’ouverture des écoles, collèges et lycées :  c’est l’exemple type des causes de l’augmentation de la circulation et donc de la propagation possible de la contamination surtout dans les conditions de protocoles sanitaires peu adaptés.

    Selon les chiffres du ministère de l’éducation nationale il y a    2 266 100 lycéens , 3 432 400 collégiens, 6 653 200 écoliers dont 2 492 500 en maternelle et 361 200 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire soit un total de 12 713 400 élèves. 1 145 300 enseignants les encadrent. (https://www.education.gouv.fr/les-chiffres-cles-du-systeme-educatif-6515   ): On peut aussi  compter les parents qui accompagnent  les enfants en maternelle et au moins au CP et au CE1 en élémentaire ( rien qu’n maternelle il y a 2 492 500 élèves)  . Et pour eux ça peut aller jusqu’à 4 fois par jour. Croisement discussion sur le trottoir on sait ce que c’est…  J’ai donc fait un calcul simple, on va permettre avec le maintien de l’ouverture des écoles à près de 17 millions  de personnes en plus qui vont se croiser dans ou devant les établissements scolaires voire prendre les transports en commun.

    Je ne compte pas bien sûr le nombre de parents qui lors du premier confinement n'étaient pas au travail pour cause d'enfants à la maison. Ils ont maintenant sur les routes ou dans les transports en communs et dans les ateliers et chantiers ou au bureau s'ils ne peuvent faire du télétravail.

    Ajoutons aux risques  des contacts comme je le disais plus haut et dont sont témoins les lycéens et les collégiens qui se sont exprimés sur le sujet  et qui n’est pas le moindre celui de la fréquentation de la cantine où on mange sans masque. 

    La piscine : si les piscines sont fermées pour le public, elles ne le sont pas pour les scolaires. Ce n’est pas dans le bain que le virus va contaminer mais dans les rassemblements faits à cette occasion dans les vestiaires,  couloirs où allant au bain on ne portera pas le masque. On aurait pu se dispenser de cette activité.

    Je termine par la sortie des classes des collégiens et des lycéens qui dès qu’ils seront sortis de l’établissement baisseront le masque pour certains tout en restant en contact avec les copains pour entrer à la maison. Et c’est bien normal.

    Que l’on veuille préserver la scolarité des enfants et des jeunes, soit. C’EST UN CHOIX MAIS CE CHOIX N’A PAS ÉTÉ PRÉCÉDÉ PAR LA RÉFLEXION SUR LA MISE EN PLACE DE MESURES ADAPTÉES qui puissent être opérationnels, à la hauteur des millions de personnes en plus qu’on  va faire se côtoyer  , ceci pour protéger vraiment les élèves, leur famille et l’encadrement,  enseignants et autres personnels. C’est inadmissible.

    POURQUOI NE PAS AVOIR PRÉPARÉ, par exemple,  DURANT L’ÉTÉ LA MISE EN PLACE DES MOYENS OPÉRATIONNELS HUMAINS ET TECHNIQUES  D’UNE ALTERNANCE PRÉSENTIEL/DISTANCIEL    POUR LES COLLÉGIENS ET LES LYCÉENS ?  Manque de crédits ? Manque de moyens techniques non prévus ?

    Il y aura heureusement tous celles et ceux qui n’ont pas de motif de circuler plus que ce que les dérogations autorisent : les personnes qui n’ont pas d’enfants en âge scolaire, les retraités. Il n’était donc pas besoin comme d‘aucuns le réclamait de confiner les « vieux » et les personnes à risque. Ils le sont automatiquement.

    La propagation viendra donc d’ailleurs…

    COVID 19 : UN NOUVEAU CONFINEMENT LABORIEUX  -  2 sur 2

    Image par Alexandra_Koch de Pixabay

    CONCLUSION

    Nous sommes dans une situation de propagation de l‘épidémie critique qui ne cesse d’augmenter et   les mesures « light » de confinement qui laissent circuler et se croiser dans tant de situations possibles les personnes notamment à l’école ne permettront pas la même efficacité que le premier confinement qui lui a duré deux mois pour avoir un résultat tangible.

    Le couvre feu aura-t-il produit des effets avec les vacances. ? Il faut l’espérer pour rester optimiste car tout cela est très anxiogène.

    Nous ne sommes donc pas là de permettre d’ouvrir d’autres commerces d’ici fin novembre. Faire croire qu’on va ajuster d’ici  une quinzaine de jours l’ouverture de certains magasins ne me semble pas une perspective qui se confirmera. Mais je ne suis pas un spécialiste. Si cela se fait tant mieux.

    Et même si du lest est lâché parce qu’il y aura eu une baisse de  la contagion, attention à ne pas une fois encore, comme lors de l’après confinement, laisser libre court au laxisme  durant les fêtes de fin d’année ce qui fera qu’en février on recommencera à s’enfermer et ainsi de suite…

    D’aucuns disent qu’il est difficile de prévoir la montée de la contagion telle qu’elle se produit actuellement.  Peut-être… il n’en reste pas moins vrai que les mesures sont prises avec un train de retard parce qu’on manque de prévoyance et d'anticipation alors qu’il est su que l’augmentation de la contagion allait arriver plus ou moins vite. La prévoyance est de prendre des mesures de précautions par anticipation. Pourquoi cela n’est-il pas fait ?  Par soucis politique de ménager les uns ou les autres, on hésite ?  Le résultat est qu’à chaque fois on est obligé de prendre des mesures brutales qui ne sont pas comprises par tous alors que si on expliquait clairement par avance ce qu’il faudra faire et pourquoi au cas où… c’est ce qu’on appelle la pédagogie.

    Je ne dis pas que le confinement pouvait être évité car je n’en sais rien mais ce que je sais c’est que des mesures simples auraient pu être prises par anticipation pour contrôler l’évolution de la contagion :

    • la prise en considération de la contamination par aérosol dès le dé-confinement et une vraie information sur le sujet, des mesures pour y faire face partout où cela est nécessaire au lieu d’attendre septembre par exemple pour les entreprises et après la « Toussaint » pour les écoles , lycées et collèges. Pourquoi attendre ?  
    • des « couvre feu » ciblés là où nécessaire dès la fin de l’été au vu du laxisme ambiant et pas en octobre, arrêter de tergiverser, d’hésiter ,  mais décider pour anticiper que cela fasse plaisir ou pas. Qu’importe.
    • Une vraie politique de tester, tracer isoler, ceci depuis plusieurs mois au lieu d’un « open bar » désordonné, non préparé et non organisé pour une vraie efficacité

    Des  mesures préventives de bon sens  non pour faire plaisir et ménager mais pour protéger.

    Gouverner dans une telle période n’est certes pas aisé mais ce qu’il faudrait faire c’est donc anticiper vraiment  ce qui pourrait arriver et être prêt  à des scénarios qui peuvent se concrétiser, ceci de manière détaillée et non de manière superficielle comme elles ont été annoncées. Il faut en informer clairement et simplement la population  au lieu d’être réduit à faire de l’information anxiogène.  Ce que les gens peuvent comprendre c’est de savoir où l’on va et pourquoi. L'adhésion est plus facile. Cela permet à chacun de réagir sans y mettre de l’humeur  et au gouvernement de ne pas scénariser, comme il l’a fait, la prise de décision  ceci  de manière anxiogène pour mettre brutalement en place un confinement   qui n’aurait pas dû prêter à polémique s’il avait été mieux préparé.

    A bientôt sans doute pour faire le point en espérant une amélioration de la situation…

    • LE CORONAVIRUS ET LES VACANCES D'ÉTÉ...

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