Copé vs Fillon ou la course à l'échalote

J’ai d’ailleurs un peu honte d’utiliser ce très apprécié légume condiment qui nous sert à faire de succulents plats en cuisine pour qualifier dans une expression  le match COPE /FILLON  ou FILLON /COPE pour l’accession à « la main mise sur l’UMP ».

Mais l’expression « course à l’échalote »*m’a semblé la plus appropriée en la circonstance pour qualifier et décrire ce qui a fait l’essentiel des commentaires de nos médias depuis hier , cette nuit et ce matin en attendant le verdict d’une commission électorale qui a bien du mal à sortir les résultats finaux de cette épreuve « difficile ».

 Au sens actuel du terme il s’agit bien en l’occurrence ici d’une course au sein de l’UMP en vue de prendre le pouvoir pour l’utiliser afin de devenir le candidat aux élections présidentielles de… 2017.

Les concurrents s ‘en défendent mais il ne faut pas être dupe. Passons, chacun s’en est rendu compte.

Ce n’est d’ailleurs pas l’apanage de l’UMP que de faire de telles courses, le parti socialiste l’a fait en son temps dans la même ambiance.

L’échalote en arrive à ne plus être très fraîche voire un peu déliquescente  (ou pourrie)  pour être utilisée dans la cuisine  électorale de ceux qui ont essayé de l’attraper.

Je ne me prononcerai pas bien sûr sur l’un ou l’autre des candidats qui ne font pas partie de ceux pour qui je voterai dans le futur, connaissant leur passé et leurs idées.

Sauf peut- être à dire que pour l’UMP, ce qui se joue c’est quand même la différence de l’orientation future de ce parti. Avec Jean-François COPE ce sera pour continuer de flatter les électeurs du Front national et continuer ce qui a été fait sous Sarkozy c’est-à-dire durcir la droite traditionnelle qui n’en a pas besoin. Avec François FILLON, c’est la continuité d’une droite traditionnelle qui sera comme l’autre d’ailleurs, du côté de la finance pour sauvegarder les intérêts des plus nantis comme il l’a fait durant ses cinq années de premier ministre aux côté de Sarkozy.

(Etat de l'échalotte avant d'être utilisée en cuisine...électorale)

Rien de bon donc à en attendre que ce soit l’un ou l’autre pour une meilleure justice sociale et pour changer une Europe en déficit  de projets pour améliorer le sort des peuples.

Espérons que cette « cuisine » va libérer rapidement  les écrans,  les radios  et la presse  au profit de sujets plus intéressants comme le logement de ceux qui sont à la rue, les mesures pour la protection des sans-abris, l’aide à ceux des français  qui ont du mal à se nourrir, l’emploi , la formation des jeunes, les mesures pour l’école ,... tous sujets qui sont peut-être en cours de traitement mais dont on attend  un vrai début de solution  par des mesures rapidement mises en œuvre car ça urge. 

C’est bien autre chose que les états d’âme de certains politiciens qui monopolisent jusqu’à saturation les médias avec leurs petits commentaires et leurs préoccupations partisanes et électoralistes.  

Passons à autre chose…

                                        ( Futures échalotes à...courser?)

*Course à l’échalote :   « se dit d'une compétition (électorale, hiérarchique...), parfois puérile, où tous les moyens sont bons pour arriver le premier » (source Expressio)

 L'échalote est une plante bulbeuse de la famille des Amaryllidacées, cultivée comme plante condimentaire   et  potagère. Le terme désigne aussi le bulbe lui-même, qui fait partie depuis longtemps de la gastronomie française. La plante est très voisine de l'oignon. La saveur de l'échalote est également plus marquée que celle de l'oignon. (wikipédia)

L'expression de "course à l'échalote" peut signifier le fait « de planter ses bulbes avant les autres ». On est donc bien dans ce contexte pour utiliser l’expression.