• 49.3 ATTISER LE FEU

    Je le disais hier : Le président de la République «  ne craint donc pas une tension plus importante voire des actions plus dures qui mettront à mal le fonctionnement du pays puisqu’il semble faire le nécessaire pour ne pas calmer la colère et a actionné tout un dispositif policier nécessaire pour y faire face. Il n’est qu’à considérer ce que va mettre en place pour jeudi le ministre de l’intérieur. »

    Son intervention à la télévision au cours de laquelle il est resté dans son mépris envers les syndicats et les citoyens qui donc n’ont rien compris, a été à l’image même de ce que j’affirmai hier mais aussi dans d’autres écrits à savoir celle d’un homme qui apparaît bien comme le despote éclairé qui a la vérité. Il n’a pas hésité à mentir en affirmant que les organisations syndicales n’avaient rien proposé pour les retraites. Il a tout de suite été démenti et de fait a conforté l’intersyndicale dans sa détermination de poursuivre ses actions.

    Pour le président ses décisions sont les bonnes et il maintient sa position de faire appliquer la loi.

     RENTREE POLITIQUE...  RENTREE POLITIQUE... 

     ( à partir de Flick - Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0))  (Expression du mépris  - Inconnu                          

                                                                                   Popular Science Monthly Volume 36, Domaine public)

    LE FEU EST ATTISÉ

    Il est donc à mon sens confirmé que les paroles prononcées par Emmanuel Macron et sa Première ministre font partie d’une tactique pour ne pas calmer la tension existante mais bien au contraire attiser un feu qui jusqu’ici pouvait encore être maîtrisé.

    Il me semble donc que tout cela a pour but de vouloir renverser l’opinion à la suite d’un aggravation de la situation de blocage qui pourrait subvenir comptant sur la lassitude des gens à subir des problèmes de transport ou de ravitaillement en carburant.

    A l’évidence, les manifestations d’aujourd’hui et celles qui sont nées spontanément depuis le 49.3 et qui se sont démultipliées notamment à l’initiative des plus jeunes le soir et la nuit montrent que l’opération porte ces fruits.

    Je ne sais ce que décidera l’intersyndicale ce soir mais il est clair que les manifestations ont été plus nombreuses aujourd’hui avec plus de monde. Il a été aussi montré que nombre de grévistes sont prêts à aller plus loin pour bloquer l’économie et faire pression sur le patronat pour qu’il entre dans la danse.

     

    UN INCENDIE QUI COMMENCE A ÊTRE MAL MAïTRISÉ ?

    Je ne sais si le président a prévu ce qui est en train de se passer en marge des manifestations mais apparemment les casseurs sont cette fois arrivés en nombre pour créer le désordre et on peut constater par exemple qu’à Paris ( mais aussi ailleurs), le feu prend des allures d’incendie que les forces de l’ordre (5000 dans la capitale) ont l’air d’avoir du mal à maîtriser. Les organisations syndicales condamnent les exactions dont ils n’ont aucune responsabilité. Ceux qui dirigent les forces de l’ordre ont-elles pris la mesure de ce qui était prévisible qu’il arrive à savoir que des extrémistes violents, en grand nombre, allaient casser et organiser une guérilla de rue? Je ne sais pas mais en tout cas la situation n’est pas bonne mais ne doit pas jeter le discrédit sur le mouvement. Les citoyens sauront faire la part des choses.

     

    POUR CONCLURE

    De part leur mépris pour l’expression majoritaire des citoyens , Emmanuel MACRON et celles et ceux qui le soutiennent seront responsables du durcissement des actions et des grèves reconductibles qui pourraient amener à la désorganisation de la vie sociale et économique de notre pays

    Quant aux désordres organisées à la marge des manifestations par des groupes dont la préoccupation est de « casser » et de faire en quelque sorte la guerre aux forces de l’ordre, on aurait pu espérer que les mesures nécessaires avaient été prises par les autorités pour anticiper et donc pouvoir y faire face ce qui ne semble pas être le cas et donc mettent en difficulté les policiers et les gendarmes qui sont envoyés au front.

    Il reste maintenant à apprécier le degré de gravité de ces images qui passent en boucle comme en ont l'habitude certains médias télévisés et donnent l'impression que le chaos domine les manifestations.   

    Comment un Président de la République digne de ce nom ne peut-il pas prendre la mesure de ses erreurs, de l’expression de la population, de l’augmentation d’une tension plus qu’évidente et dont il est responsable et qui pourrait dégénérer ?

    Il se doit d’agir… avant que l'incendie ne soit plus, hélas, contrôlable.

    Je ne pense pas être exagérément pessimiste.

     

    HUMEURS DE MARS 2019 ( 3 ) -

     

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