• HUMEURS DU PREMIER WEEK-END DE FEVRIER 2014- partie 2

    Elles concernent nos politiques dans tous les sens du terme. Nos politiques en tant que ministres ou députés et nos politiques en matière de gestion de nos finances.
    Si la clarté augmente du côté de l’assemblée nationale, il y a des efforts à faire. Mais ça avance.

    Pour les investissements  liés à la téléphonie mobile et autres, le moins qu’on puisse dire est qu’on est dans le brouillard sur nombre de points. J'attends donc  les explications éclairées de monsieur Montebourg, ministre du redressement productif.

    Il faut s’interroger et essayer de trouver des réponses ce qui n’est pas toujours facile dans le flot d’informations que l’on a ...ou pas !

    HUMEURS DU PREMIER WEEK-END DE FEVRIER 2014- partie 2

    ( Un acteur dans le portrait d'Alexander Graham Bell parlant dans un téléphone en 1926 , auteur Inconnu ( film commissioned by AT&T), domaine public)

    HARO SUR LA TELEPHONIE LOW COST ?

    Il semble bien que notre ministre du développement productif  veuille s’attaquer aux tarifs selon lui trop bas de la téléphonie mobile.

    Il est vrai que la guerre des prix des forfaits a pu se mettre en place quand Free a fait des offres « bas prix » qui ont poussé les autres opérateurs à baisser leurs tarifs pour le plus grand bien des consommateurs. On appelle cela  la liberté du marché à laquelle nous sommes tous soumis...pour payer.

    Monsieur Montebourg devra s’expliquer. Il paraitrait que les baisses des prix mettraient en danger les investissements dans les réseaux à venir...dixit les opérateurs qui ont dû baisser les prix.
    Il serait peut-être intéressant de remettre les choses à leur place.

    Faisons un petit retour en arrière sur l’attitude des trois uniques opérateurs de téléphonie mobile  avant l’arrivée de Free : « L'affaire de l'entente entre trois opérateurs de téléphonie mobile en France porte sur la concertation des trois opérateurs de téléphonie mobile historiques sur le territoire français à la fin des années 1990 et au début des années 2000. » Le 1er décembre 2005, le conseil de la Concurrence a condamné les trois opérateurs à des amendes importantes pour entente. (Source Wikipédia). Cela a été prouvé.

    Qui dit entente dit aussi atteinte à la loi du marché celle de l’offre et de la demande et donc à la libre concurrence. Combien ont été gagnés de milliards par cette entente qui a lésé le consommateur dans la mesure où cela a permis de ne pas baisser les tarifs et de les laisser au plus haut niveau? Qui en a profité ? Les investissements qui auraient dû être fait à la hauteur des profits pour améliorer les réseaux ont-ils été réalisés ou les actionnaires en ont ils profité de manière indécente ?

    HUMEURS DU PREMIER WEEK-END DE FEVRIER 2014- partie 2Il serait donc bon de faire la transparence des chiffres avant que de s’attaquer aux baisses des tarifs pour le consommateur. Il serait souhaitable aussi qu’il y ait une complète transparence sur les investissements  pour la 4G et les manières de procéder des opérateurs pour « inciter » les consommateurs à changer leurs téléphones et s’abonner à la 4G plus rapide notamment pour l’internet mobile. On peut avoir des doutes quand on sait que l’association de consommateur « UFC -Que Choisir » qualifie de dégradation pour la 3G  qui pourrait être insidieusement  démantelée de ses possibilités pour entraîner  vers une « transhumance » forcé du consommateur vers la 4G.   De plus, l’association de consommateurs a déposé plainte contre Orange et SFR pour pratiques commerciales trompeuses sur la 4G.   Tout cela fait donc hautement réfléchir sur les systèmes marchands qui nous entourent.

         (Acer N10 PDA avec Wikipedia installé, auteur Sir, Licence publique générale GNU telle que publiée par la Free Software Foundation, la version 2 )

    Une manière de plus de créer l'offre sans la demande.

    A qui donc se fier?

    Il serait sage que monsieur Arnaud Montebourg, ministre, aide à redresser aussi les projecteurs gouvernementaux dans la bonne direction  pour mettre en pleine  lumière les informations fiables sur ces sujets avant que de se lancer dans une chasse aux tarifs trop bas pour cause de menace sur l’investissement dans les réseaux.

    Encore faut-il que ces réseaux ne fassent pas encore monter la note pour l’utilisateur qui par le passé a fortement payé les forfaits. Il serait peut-être bon de faire le point des bénéfices engrangés par les pratiques de hauts tarifs passés  et faire payer une partie des  investissements futurs sur ces bénéfices plutôt encore une fois de plus faire « casquer » les consommateurs de manière indue. 

    De plus, nous payons plus cher que d’autres pays européens. Pour quoi cette différence qui a été calculée de 1 à 8  au sein des pays de l’Union européenne ? (Source août 2013) : Selon une étude de la Commission européenne menée sur les tarifs 2011 la France, elle, était le sixième pays le plus cher avec, en moyenne, une minute de communication facturée à 12,7 centimes. 

    A noter que cette étude indique qu’il n’y a pas de différence de qualité des communications. Cela a sans doute changé depuis mais nous ne le savons pas et des explications seraient les bienvenues pour expliquer ces différences. Dans la démocratie que prétend être la nôtre, de l’information claire nait la confiance.  Un consommateur non dépendant et averti peut choisir.

    Beaucoup de questions qui attendent de vraies réponses.

    LA RESERVE  FINANCIERE PARLEMENTAIRE 

    Après l’opacité, la clarté.  Pour la première fois de son histoire, l’Assemblée nationale a publié de quelle manière étaient utilisés les fonds de la réserve parlementaire.

    Cette réserve est   de l’ordre de 90 millions d’euros qui sont maintenant partagés entre les différents députés et - ce qui est nouveau)- de manière égale entre les députés de l’opposition et de la majorité.

     Ceux-ci décident à qui ils vont faire attribuer sous forme de subventions lié à des projets, la somme dont ils disposent (environ 110 000 euros). Les inégalités restent au niveau des fonctions que l’on soit vice-président, président de l’assemblée questeur ou président de commission.

    C’est une bonne chose que de pouvoir connaître à quoi ont servi ces fonds publics distribués de manière quand même discrétionnaire. Il s’agit en grande partie de projets d’intérêts locaux ou d’intérêt général.

    Cela existe aussi pour le sénat, le ministère de l’intérieur et les conseils généraux qui seront soumis à la même transparence. C’est donc une amélioration.

    HUMEURS DU PREMIER WEEK-END DE FEVRIER 2014- partie 2   (auteur Véronique PAGNIER, domaine public)

    Reste quelques questions qu’on peut se poser.

    N’y-a-t-il pas des attributions qui servent directement ou indirectement l’intérêt électif des parlementaires ou même l’intérêt tout court ?

    Il est sûr que la transparence qui sera maintenant de mise évitera au moins les attributions pour intérêt personnel s’il y en avait.

    Il est pour le moins singulier quand même de constater que des organismes publics comme la Cour des Comptes (chargé de contrôler la régularité des comptes publics) et le Conseil d’Etat (Haute juridiction qui traite des recours des citoyens face à l’Exécutif) bénéficient d’attributions non négligeables.  Ces fonds ne sont sans doute pas inutiles mais si les budgets de ces organismes ne sont pas suffisants pourquoi ne pas les augmenter ? Ce serait plus clair et normal.

    Questions aussi par rapport aux aides indirectes apportés à certains syndicats étudiants (UNI ou UNEF). Ne serait-ce pas plus normal de leur attribuer des fonds plus transparents plutôt que d’apparaître comme favorisés par tel ou tel élu qu’il soit de droite ou de gauche? Ca ne fait pas net.

    Il y a aussi de nombreuses petites associations locales qui perçoivent des aides pour un projet qui n’aurait pu être financé autrement. C’est sans doute important pour ces associations et pour des projets très utiles (on peut en citer) qui n’auraient sans cela pas pu voir le jour. Mais n’y aurait-il pas d’autres moyens et notamment revoir la politique en matière d’aides aux associations qui au fil des années s’amenuisent tant au niveau de l’Etat que des collectivités locales?

    De même, on peut s’apercevoir qu’il y a des contributions au budget de certaines communes. C’est sans doute aussi utile. Mais où est l’égalité de traitement selon qu’on soit ami ou « du bord » du parlementaire ou pas ?

    Il est sûr qu’on ne peut du jour au lendemain supprimer « cette manière de faire » sans causer des dégâts importants notamment  au niveau de ce que j’appellerai des « petits coups de pouce » pour rectifier parfois des financements qui manquent et permettre à certains projets de vivre.

    Ce sont des questions qu’on peut se poser ce qui ne veut pas dire que c’est facile à résoudre.

    Dernière question liée à la fonction de député : un parlementaire est élu pour « faire des lois », contrôler l’action gouvernementale pour le pays tout entier. Est-ce bien normal qu’il puisse avoir, en plus, une mission de distribution de subventions locales? Sans doute est-ce parce que nos systèmes mis en place au niveau de l’Etat et des collectivités locales ne permettent pas d'appréhender toute la finesse des financements qu’il devrait y avoir ou/et sont trop lourds à faire fonctionner pour prendre en compte ce qui ne l’est pas.

     

    A réfléchir... et à suivre

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