DÉCONFINEMENT: EMMANUEL MACRON A PUBLIÉ SON CALENDRIER - 3 sur 3

Je poursuis et termine mes commentaires sur le calendrier de desserrement de nos contraintes de "confinement" pour le mois de juin et qui devraient s'appliquer si tout s'est bien passé en mai sous réserve que les taux d'incidences soient "bons" (entre guillemets car 400 pour 100 000 est jugé trop haut par les épidémiologistes...alors qu'en Allemagne le taux d'alerte est à 100) et que nos services hospitaliers ne soient pas saturés. A moins que dans certaines régions les préfets  n'actionnent les "freins d'urgence" ce qui n'est bien sûr pas souhaitable. Les chiffres sont en baisse... Le président a pris ses décisions et a fait ses "choix" comme il dit, refusant d'entendre que ce sont des "paris". Chacun jugera.

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LE 9 JUIN: RECUL DU COUVRE-FEU, OUVERTURES DES RESTAURANTS ET BISTROS...

Le couvre-feu passerait à 23 h ce qui rendrait possible plus d’ ouvertures de cafés et de restaurants. Je fais les mêmes remarques que pour le couvre feu à 21h pour les terrasses. Deux heures de plus pour le client  prendre son temps et le tenancier  augmenter le nombre de services ce qui économiquement est bon pour les établissements. Mais il faudra que les propriétaires des dites terrasses soient scrupuleux sur les jauges et que les clients respectent les gestes barrières.  La responsabilité de chacun est engagée pour ne pas aggraver la situation de contamination. Il faudra continuer de contrôler.

Si les cafés et restaurants  accueilleront des client en intérieur dès le 9 juin, avec des jauges resserrées. il faut espérer qu’on ne se contentera pas des jauges gouvernementales qui ne sont pas à mon sens adaptées pour accueillir le nombre de clients nécessaires à une vraie rentabilité des dits commerces. On est en train de penser à déterminer comment indemniser les bars et restaurants qui pourront rouvrir mais avec des jauges réduites, donc un chiffre d'affaires limité pour « aider ceux qui sont vraiment pénalisés par ces restrictions sanitaires, tout en évitant les effets d'aubaine». Si l’intention est bonne, ce ne me semble qu’une vue à court terme de résolution d’un problème de jauges dont l'efficacité reste à prouver et qui va durer. Là encore il aurait fallu anticiper pour l’avenir à savoir que nous ne serons pas débarrassés du virus avant un bout de temps , celui-là ou un autre. Dans la ligne de ce que j’ai énoncé pour les écoles, il conviendrait d’aider les établissements à se doter des équipements de renouvellement et d’assainissement de l’air dans la mesure où l’on sait que ce sont les aérosols qui sont les plus contaminants. Car rester au restaurant deux heures, masques ou pas, c’est assurer de risquer la contamination de nombre de personnes qui seront assises pour manger ou boire, les distanciations qu’elles soient de 2 mètres ou plus n’y changeront rien. C’est prouvé. A mon sens ce sera plus économique d’aider à investir dans ces équipements de filtration de l'air avec des filtres efficaces qui existent plutôt  que de financer les pertes d’exploitation ce qui, un jour prochain prendra fin. Cela aurait le mérite de rassurer les clients notamment hésitants par de vrais mesures et ne pas les abuser par des jauges qui tout en étant restrictives ne mettent pas à l’abri du danger de contamination. Seule la confiance peut faire revenir toute la clientèle. Comme de plus, on ne pourra ,et avec raison, exiger un passeport vaccinal pour aller passer un moment convivial en famille ou entre amis...la solution est en grande partie trouvée. Ce qui ne dispense pas des autres précautions à prendre comme celles du contact et la distance entre convives pour éviter les postillons. Il est encore temps de commencer à faire ces investissements... Ce devrait déjà être fait.

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Pour les salles de sport, les problèmes des lieux confinés se retrouvent comme pour les salles de spectacles avec le risque amplifié des « aérosols » du fait des efforts… Même remarque donc en espérant que cela a été anticipé par les responsables de salles...puisque ça ne l’a pas été de la part de la ministre des sports qui comme ses collègues de l’éducation nationale, de la culture et autres, n’a pas non plus , à ma connaissance, lancé des initiatives mobilisatrices ni promu des aides pour que les salles se dotent des moyens nécessaires notamment en purification de l'air pour pratiquer en sécurité et mieux. 

J’en profite pour répéter encore que l’on aurait pu ouvrir déjà depuis longtemps nombre de salles de spectacles, de cinémas ou gymnase si des dispositifs techniques avaient été mis en œuvre.

Mais il semble que le virus du manque d’anticipation a touché de manière forte le  gouvernement qui ne travaille qu’au coup par coup, estimant qu’on peut vivre avec le COVID 19 (ou ses variants)  dans la situation actuelle alors que l’on pourrait limiter les risques pour tous. Il a certes à prendre des décisions politiques mais aussi tenir compte des moyens connus et efficaces de limiter la contagion. Ce n'est pas fait au maximum de ce qui peut l'être.

Oui cela demande de l’investissement. Le gouvernement pense peut-être que ce ne sera pas utile quand on sera hors épidémie. D’une part on est loin d’ être sorti de l'auberge et d’autre-part, là aussi, il faut anticiper que l’on aura besoin de ces équipements car non seulement ils permettent de faire face à des contaminations futures (on n’ en a pas fini notamment avec les variants) mais cela aurait le mérite de permettre à nombre de ces lieux confinés d’avoir de toute façon de meilleures conditions d’hygiène ordinaire par rapport à l’air qui y stagne parfois sans être renouvelé.*

Image par Hands off my tags! Michael Gaida de Pixabay

POUR CONCLURE

Je conclus donc par la date du 30 juin et la fin du couvre-feu qui ne doit pas devenir le TOP DÉPART du lâcher prise.

C'est une date lointaine pour ceux qui attendent ne serait ce que pour les vacances mais proche si les résultats sont au rendez-vous ce qui est souhaitable.  Mais pour cela il faudra accélérer non seulement les vaccinations pour atteindre un taux où on commence à faire reculer la contagion mais aussi actionner tous les leviers possibles qui ne le sont pas actuellement.
La vaccination ne suffit donc pas si les moyens ne sont pas mis pour diminuer l’impact de la contagion car même si les français peuvent arriver à se discipliner pour conserver les gestes barrières, ce ne sera pas le cas de tout le monde et qu’il faut en tenir compte dans l’équation qui doit nous mener aux résultats.

Ce n'est pas en juin qu'on ne portera plus le masque tout en moins à l'intérieur et dans les lieux où la foule se concentre comme cela se fera l'été prochain. Si chacun appliquait une attitude de bon sens en ne pensant pas qu'à lui ou à elle mais aussi aux autres , ça peut se faire...

Comme le notait France Inter sur son site :  "le virus recule mais la situation sanitaire reste fragile".

Et de faire référence au fameux indicateur (le R0) "qui donne une idée de la vitesse à laquelle le coronavirus se transmet et donc se propage," et qui  "n'a pas été aussi bas depuis le tout début du mois de décembre 2020 : 0,89 d'après les dernières données disponibles."

Il est indiqué aussi que "l'incidence nationale baisse de façon continue depuis trois semaines (223,8 actuellement) et, surtout, "plus aucun département n'est au-dessus de 400 cas hebdomadaires pour 100 000 habitants".

Mais il est néanmoins noté que ce critère de 400 est contesté et cite l'épidémiologiste Dominique Costagliola, dans une interview au Monde :

"Vous ne trouverez pas un seul pays au monde qui retienne comme seuil de déconfinement une incidence de 400 cas pour 100 000 habitants. Tous les autres pays retiennent des seuils beaucoup plus bas : 40 au Japon, 100 dans de nombreux pays. En France aussi, nous avions même un seuil à 50 qu’on a oublié". Selon elle, "ce seuil de 400 a été choisi, car il était plausible que toutes les régions l’atteignent au 19 mai. Mais la probabilité pour que ça passe [sans générer de quatrième vague, Note De La Rédaction] est toute petite".

A rappeler que lors du dernier déconfinement, le seuil fixé était de 250 cas pour 100 000 habitants, seuil que 22 départements dépassent aujourd'hui et certains largement.

Pour le détail on peut aller sur le site :(https://www.franceinter.fr/societe/incidence-positivite-hospitalisations-le-virus-recule-mais-la-situation-sanitaire-reste-fragile ).

Je ne suis pas pessimiste mais réaliste.

La suite  à commenter en son temps suivant l'évolution qui je l'espère sera positive... 

Image par bertvthul de Pixabay

* Quelques infos sur l'aération des lieux clos qui peut aider avec bon sens à renouveler l'air là où c'est impossible d'ouvrir les fenêtres 10 minutes toutes les heures:

"Dans les cas où l'air peut difficilement être renouvelé – dans des bâtiments où les fenêtres ne peuvent être ouvertes, par exemple – "il faut faire en sorte que l'air, s'il est recyclé, soit filtré", explique Jean-Christophe Lucet chef de service à l'hôpital Bichat.

"Il faut des filtres antimicrobiens, confirme Olivier Bouchaud chef de service à l'hôpital Avicenne. Il n'y aura pas de souci, à condition que les filtres soient entretenus et renouvelés." (Cette recommandation me semble importante)

« Les masques chirurgicaux ne suffisent pas face à la contamination par aérosol, il faut renouveler l'air intérieur », selon Fabien Squinazi, du Haut Conseil de la Santé Publique

« Une meilleure aération diviserait par 5 la probabilité de contamination et pourrait nous permettre de juguler l’épidémie », assure le physicien Bruno Andreotti

Une étude très récente démontre que le risque de contamination par le Covid-19 relève beaucoup plus des aérosols (voie aérienne) que des gouttelettes (postillons). De quoi se poser la question de la refonte des gestes barrières essentiels en intérieur. « Il faut aérer », insiste le Pr Dominique Deplanque du CHU de Lille. "Une simple parole crée l’aérosol."

Information publiée il y a  environ 7 mois sur la parole et l'aérosol : https://www.santelog.com/actualites/covid-19-une-simple-parole-cree-laerosol

 Et d'autres encore si on cherche bien.