• COVID A DUNKERQUE : TAUX D’INCIDENCE 901!!!

    Plus élevé qu’à NICE (577 pour 100 000 habitants avec pour la métropole niçoise 741 cas au 17 février) où le ministre s’est déplacé la semaine dernière, à Dunkerque on dépasse donc depuis quelques jours le taux de 900. Du jamais vu. Et pourtant… A l’invitation du Président  de la Communauté urbaine de Dunkerque, le ministre se déplace aujourd’hui pour étudier les mesures proposées par l’ensemble des maires.
    A 15 heures le cirque médiatique a commencé par la visite de l’hôpital de Dunkerque. Ensuite le ministre se réunira à huis clos avec les autorités locales. Peut-être aura-t-on une annonce d’ici ce soir.

    CONFINEMENT VS COUVRE FEU ET MESURETTES - 2 sur 4  - L'ECOLE

    Image par chenspec de Pixabay

     

    DEPUIS LE 12 FÉVRIER DES MESURES AURAIENT DÛ ÊTRE PRISES

    Elles auraient probablement évité d’être aujourd’hui à ce haut taux d’incidence.

    Dans mon billet du 14 février, je décrivais la situation :  « ...les taux d'incidence sur la communauté urbaine de Dunkerque et la communauté de communes des Hauts-de-Flandre (…) atteignent respectivement 485 et 424 cas pour 100 000 habitants (contre 208 au niveau national)", indiquait mercredi soir l'Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué.    "le taux de pénétration des variants anglais est trois fois supérieur à la moyenne régionale et six fois supérieur à la moyenne nationale, avec un niveau de 485 contre 208 dans le Nord  (…)   Le variant anglais pourrait avoir une contagiosité 50% à 70% plus élevée que celle de la souche originelle, selon les évaluations de plusieurs études scientifiques. D'après le centre hospitalier de Dunkerque, au cours de la semaine du 1er au 7 février, 33% des prélèvements pour le Covid-19 ont été détectés positifs au variant B.1.1.7(dit variant anglais), "soit une augmentation de 10% par rapport à la semaine du 25 au 31 janvier » (source  La Voix du Nord). »

    En raison de la propagation rapide du Covid dans le Dunkerquois, Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et l’ensemble des maires de la communauté urbaine, avaient demandé au préfet une fermeture anticipée des établissements scolaires.

    Leur demande n’a pas été entendue.

     La préfecture du Nord a donc annoncé le samedi 13 février qu’il n’y aurait pas de fermetures anticipées des établissement scolaires mais  un « renforcement » des mesures contre le Covid-19 dans le Dunkerquois pour tenter de contenir une situation qui s'est « dégradée brutalement ». Pas de fermeture des écoles mais   un décalage de l'arrivée et la sortie des classes dans les écoles maternelles et élémentaires pour  d'éviter les attroupements et un fonctionnement des collèges et lycées « en mode mixte (présentiel/distanciel) pour réduire le nombre d'élèves présents ». Les collèges vont rester ouverts, mais avec moins d'élèves présents dans les salles de classe.  Le port du masque devient obligatoire dans l’espace public… Une recommandation est d’éviter de se déplacer hors du périmètre communautaire ou de la CCHF.

    Pourtant selon la préfecture la situation s’est dégradée :  "un taux d'incidence de 515 cas pour 100 000 habitants, contre 384 il y a une semaine, tandis que la présence du variant anglais s'est accélérée sur le territoire".

    J’estime que comme en Moselle la stratégie nationale a été  incapable de s'adapter. Il ne faut pas s’en étonner notamment au niveau des écoles, le ministre Blanquer, consulté par le ministre de la santé sur la fermeture des écoles en reste à ses protocoles, parfois  inapplicables dans certains endroits. Il ose même dire qu’il renforce, parait-il mais en réalité, il allège.  L’expresso du 13 février indique qu’  « en    pleine expansion des variants du Covid 19, le ministère de l'Education nationale vient de modifier discrètement ses consignes sanitaires en revenant sur les cas de fermetures de classes. Une décision prise pendant des congés scolaires qui va à contre-sens du discours gouvernemental sur la nécessité de contenir la propagation des nouveaux variants. Et qui va mettre en danger personnels et élèves dès le retour des vacances. »   Dans le texte du 8 février, quand  3 élèves sont malades, tous les élèves et les personnels sont cas contacts à risque. Le 12 février : "une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être considérés cas contacts". Le variant britannique n'entraine plus donc de fermeture automatique.  

    COVID 19 : L’ÉCOLE, PARENT PAUVRE DE LA PRÉVENTION SANITAIRE - 2 sur 2

    Image par Alexandra_Koch de Pixabay

    On aurait donc pu croire que devant ces chiffres déjà hors normes, des mesures adaptées auraient pu être prises pour freiner dans ces secteurs la propagation de la montée du virus qu’il soit variant ou habituel. Il n’en a rien  été même après la visite du ministre de la santé en Moselle et on en voit probablement aujourd’hui, à Dunkerque, le résultat, On en reste aux mesures générales et à des mesurettes locales. J’en terminai en exprimant  qu’Il fallait  arrêter les attitudes généralistes basées sur des chiffres nationaux et travailler sur les détails des situations de terrain qui nécessitent, après diagnostic,  d’autres mesures différenciées y compris celles allant plus loin que celles appliquées au niveau national.
    Il n'y a aucun mal à changer d'avis. Pourvu que ce soit dans le bon sens.
    Avec les mesures différenciées prises à NICE qu’on peut ou non juger satisfaisantes , il semble que l’on change de stratégie.  
    Qu’en sera -t-il à DUNKERQUE aujourd’hui ?

    Cela me semble un peu tard.

    LES DÉCISIONS POUR LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE

    A l’heure où j’écris on ne les connait pas.

    Des propositions ont été faites par les élus des villes de la CUD :

    « Face à la reprise épidémique et pour éviter des mesures de confinement plus strictes, les maires de l’agglomération proposent au gouvernement 4 actions dites « de la dernière chance avant un confinement local » :

    • poursuivre la campagne de dépistage massif engagée par l’Agence régionale de santé au Kursaal;
    • augmenter nécessairement le niveau d’approvisionnement en doses vaccinales du territoire;
    • rendre le port du masque obligatoire dans toutes les rues de toutes les communes de l’agglomération;
    • mobiliser les habitants pour assurer « zéro rassemblement, zéro regroupement » au moins jusqu’au 15 mars. »

    Apparemment ces élus ne veulent pas d’un confinement mais d’un « sursis » estimant sans doute que les habitants n’ont pas à payer le manque de décisions fortes antérieures demandées le 12 février.

    A mon sens, tout cela me parait bien faible compte tenu de la situation  tant au niveau de la propagation de la contamination et la situation dans les hôpitaux et il n’est d’ailleurs pas besoin du ministre pour le décider.

    Depuis NICE,s'est donc  installé un rituel : le ministre visite l’hôpital pour s’informer mais aussi pour montrer l’image d’une prise ne compte, fait une  réunion avec les élus et laisse le soin  au préfet et aux élus locaux d’annoncer les mesures (sans doute ce soir plutôt que demain puisque le premier  ministre doit prendre ce jour là la parole pour des décisions concernant la France...) Depuis lundi on attend...

    Pour le Dunkerquois je crois que l’on va glisser vers un confinement de week-end ce qui est sans doute, hélas, la mesure peut-être efficace la plus légère qui puisse être prise.
    Il n’empêche que si cela est décidé , le cumul avec  couvre-feu à 18 h fera que la situation sera difficile pour les habitants qui devront continuer de courir pour travailler, faire leurs courses et aller chercher leurs enfants à l’école après les vacances… qui sans doute ne seront pas prolongée. Le ministre Blanquer y veillera sans pour autant mettre les moyens de protéger mieux les enseignants qui seront au feu.

    Si les mesures proposées localement une semaine avant les vacances avaient été décidées on aurait probablement déjà un résultat à la sortie des vacances. Le gouvernement a refusé. On a perdu 10 jours  et la stratégie choisie qui a laissé jusqu’ici  la majorité des habitants dans l'anxiété depuis 10 jours ça continue.   

    Quand à l'augmentation du nombre de doses vaccinales c'est bien mais ce sera un goutte d'eau dans l'océan des besoins immédiats: 2400 doses seraient arrivées ce matin...

    De toute façon l'impact ne peut avoir lieu que d'ici trois semaines… donc ça ne résoudra rien dans la propagation du virus  l’immédiat.

    Pendant ce temps là les établissements hospitaliers saturent…

    COVID A DUNKERQUE : TAUX D’INCIDENCE 901!!!

    Image par Sasin Tipchai de Pixabay



    POUR CONCLURE  

    La  stratégie nationale suivie jusqu’ici ne nous a donné aucune perspective mais de l’ angoisse dans l'attente de décisions de restrictions qui viennent trop tard.

     Le seul moyen pour éviter  la situation actuelle et celles qui viennent pour d'autres départements   aurait été d'aller vers une stratégie du  ZÉRO Covid et donc dès janvier , après les fêtes,  de prendre les moyens de baisser le nombre d'infections journalières sous 5000. Ensuite on traquait le virus en isolant.

    Le gouvernement a raté le coche croyant qu’il allait éviter un confinement en freinant la contagion pour reculer l’échéance,  mais qui  s’est au contraire accélérée. Les faits le prouvent.

    Donc pour l'instant on attend...pendant combien de temps... l'angoisse, le stress...il fallait prendre des mesures radicales dès janvier pour ce faire au lieu de faire le choix de"vivre avec le virus' ce qui n'est pas...une vie. Malheureusement il a été choisi le confinement à très long terme encore appelé couvre-feu... Une erreur. Il valait mieux être confiné début janvier le nombre de semaines nécessaires pour avoir ensuite des perspectives qui ne soit pas un couvre feu qui est un confinement à perpétuité qui organise une vie difficile à organiser avant 18h. Quand on voit les chiffres de Nice et du Dunkerquois avec pour ces territoires aucune mesure sérieuse de prise et ce qui arrive en Moselle et dans 10 autres départements, on n'est pas sorti de l’auberge.

    On essaie de freiner arguant que la vaccination abaissera le taux de contamination. Seulement pour cela il faudrait une vaccination massive  ce qui ne peut avoir lieu faute de doses arrivant dans les délais.

    Emmanuel MACRON  a parié … à quel prix pour notre santé ? il devrait parait-il s’exprimer ce week-end à l’issue de sa réflexion observation de dix jours…
    J’attends les perspectives…

    Je ne les vois pas.

    COVID 19 : L’ÉCOLE, PARENT PAUVRE DE LA PRÉVENTION SANITAIRE - 1 sur 2

    Image par PIRO4D de Pixabay

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