• A propos de l’allongement des vacances d’automne

    C’est une première mesure attendue, rapide et raisonnable pour le premier trimestre de l’année scolaire prochaine ce qui permettra un meilleur repos pour les élèves au cours d’une période difficile car fatigante pour eux. (Ces deux semaines de repos viennent après près de huit semaines de travail ce qui est déjà trop).

    Cela ne peut être ,bien sûr,  qu’une mesure de transition avant que de bâtir un véritable calendrier scolaire qui doit se rapprocher le plus possible – hors vacances d’été- d’une alternance 7 semaines de travail, deux semaines de congés comme le recommandent les chronos biologistes.

    Mais ce n’est pas si simple, chacun le sait.

     

    A propos de l’allongement des vacances d’automne Il faudra aussi travailler sur l’équilibre des temps de travail et de repos de la semaine et celui de la durée de la journée scolaire. De nombreux travaux ont été faits, des expériences menées sur lesquels il faudrait enfin vraiment s’appuyer dans le cadre d’une vraie concertation avec toutes les parties concernées.

    Mais il faudra aussi laisser de côté les égoïsmes des adultes ou des « lobbies » que l’on connait et qui jusqu’ici ont empêché depuis des lustres les vrais changements et résister à la tentation de contenter un peu tout le monde.

    Prendre des décisions à ce niveau ce doit être d’abord et surtout dans l’intérêt de l’élève qui est aussi un enfant ou un adolescent.

    C’est pour cela qu’il faut travailler non pas sur les seuls rythmes scolaires mais bien sur le rythme des enfants et des jeunes dans leur totalité. (Voir mon article du 18 juin sur le sujet).
    Arrêtons aussi de prendre des « modèles » européens. Il n’y a pas de modèles en la matière et il est temps pour la France de construire ce qui  est adapté aux enfants et aux jeunes français en se basant sur les excellentes études réalisées depuis de nombreuses années par les scientifiques mais aussi le bon sens. Il ne faut pas faire comme certains de  nos ministres de l’éducation précédents qui ne voyaient  dans la modification des « rythmes scolaires », -terme déjà étriqué par lui-même-  que l’école comme « service aux familles » ou le moyen de faire des économies.
    Là n’est pas le sujet.

    L’école publique doit être l’école de tous les enfants et les jeunes qui doivent tous avoir les conditions de travail nécessaires et diversifiées pour apprendre en premier lieu à l’école car la diversité des conditions sociales des familles est telle que faire autrement c’est accroître les inégalités devant la réussite.

    Il ne faut donc pas étudier, seuls, les rythmes des élèves mais étudier l’ensemble des conditions d’apprentissages : rythme à l’école en tenant compte des autres moments de vie de l’élève hors de l’école, la pédagogie,…

    Ce n’est donc pas si simple et si l’on travaille les « rythmes » il faut les travailler de manière indissociée avec tout le reste à savoir les conditions de la réussite des élèves qui dépendent   de l’organisation et du fonctionnement du Système Éducatif qui a pour mission de proposer des formes variées de réussite et donc des pédagogies adaptées.

     Le problème n’est donc  pas pour l’instant de discuter du raccourcissement ou non des vacances d’été, de savoir qui cela va avantager ou pas - parents, professeurs, tourisme...- (comme on le voit sur certains forum) mais bien de mettre tout à plat et construire de manière sensée les dispositifs avec lesquels les enfants et les jeunes vont être pris en charge à l’école en équilibre avec leur vie dans son ensemble.

    La réussite de tous les élèves  est un défi à relever.  Il faut révolutionner l’ensemble des dispositifs existants et bâtir l’Ecole qui permettra à nos enfants et petits-enfants de construire leur avenir avec les meilleures chances de réussite, ce mot étant pris dans le bon sens du terme à savoir d’abord réussite du plein épanouissement et de l’équilibre de chacune et chacun.

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